Ce titre vous étonne peut-être car, si vous avez l’habitude de lire ce blog, vous savez que je ne suis pas une grande amatrice de rosé.
Avant de continuer, je tiens à préciser que contrairement à certains que j’ai pu lire sur la toile, je ne considère absolument pas que c’est « une bibine de soif sans intérêt » ou encore un « truc infâme ».
A mes yeux, le rosé est un vin et demande lui aussi du travail et du savoir-faire pour obtenir un produit de qualité. Donc qu’il y en ait des bons et des moins bons, ne change rien au fait que ce produit et ceux qui le produisent méritent du respect. Le message étant passé, revenons à nos moutons…
Dans mon cas, le désamour pour les rosés me vient de mes années d’étudiante où de très mauvais rosés ont souvent arrosé des repas ou barbecue collectifs. Et quand je dis « très mauvais », je n’exagère pas, on était parfois plus proche en goût du vinaigre que du vin! A tel point que, quelques années après, tremper mes lèvres dans un verre de rosé, quel qu’il soit, suffisait à réveiller ces mauvais souvenirs et à m’écœurer automatiquement, me laissant tout simplement incapable de juger objectivement de la qualité du vin en question.
J’aurais pu rester dans cette situation si le fait de « baigner » désormais dans le monde du vin ne m’avait pas amenée à reconsidérer la question du rosé.
Au début, lors des dégustations chez les vignerons ou en salon, j’essayais de faire l’impasse sur les rosés. Mais bon, je trouvais dommage de ne pas laisser leur chance à ces vins, d’autant plus que j’avais parfois en face de moi des vignerons vraiment déçus de me voir leur offrir un « non sans façon » systématique quand ils me présentaient leur rosé.
J’ai commencé à revoir ma position suite à deux découvertes.
Le Bordeaux Clairet
Première découverte : le Bordeaux Clairet, et notamment celui du Château Ballan-Larquette de Régis Chaigne dégusté lors d’un Vinocamp en début d’année. Un vrai gros coup de cœur!
Bien sûr, certains me rétorqueront que le Clairet n’est pas vraiment un rosé, mais plus un intermédiaire entre le rouge et le rosé. C’est vrai, mais dans l’esprit je trouve que le Clairet se rapproche des rosés dits « de gastronomie ».
Pour ceux qui ignoreraient ce qu’est le Clairet, je vous invite à lire ce billet du blog des Vins de Bordeaux ou encore celui-ci du blog Roumegaire (ex Découverte Vins), qui en parlent très bien.
Les rosés de gastronomie
2ème découverte lors du Salon Découverte en Vallée du Rhône avec justement des rosés de gastronomie : les rosés de Tavel. J’en avais parlé dans un précédent billet en expliquant pourquoi ils m’avaient plu, donc je ne vais pas développer.
Ce salon a aussi été l’occasion de goûter un autre rosé qui m’a séduite, plutôt typé « rosé de gastronomie » : la cuvée « Le goût » d’Isabel Fromont Ferrand du Domaine 5 sens. Vous en saurez plus sur ce rosé en lisant le billet du blog Côtes-du-Rhône News.
Et si je redécouvrais le rosé?
Ces 2 découvertes ont suffi à me démontrer qu’à défaut d’être une fan inconditionnelle de TOUS les rosés, j’étais au moins sensible aux attraits des rosés plus vineux et plus complexes. C’était assez pour me convaincre de ne pas rester sur mes a priori négatifs et pour me décider à désormais laisser leur chance aux rosés que l’on me présentait en faisant l’effort de les goûter, même ceux plutôt pâlots au premier abord. Et j’ai eu quelques bonnes surprises.
C’est pourquoi, pleine de bonne volonté, j’ai décidé début juillet de profiter de la saison estivale pour essayer d’en goûter un maximum afin d’élire « mon rosé de l’été ».
Dans le 1er chapitre de cette saga « A la recherche du rosé de l’été », je vous emmènerai dans un petit coin de paradis…Mais ça sera dans le prochain billet alors stay tuned! 😉
Source photo : Pinterest
« Ô Rosé » Côtes de ventoux
« Chateau Minuty » Côtes de Provence
« Domaine de Longchamps » Côtes de provence bio
« Effet Mer » Cave Coopérative Roquemaure
« Clos Colombu », Lumio, Corse Calvi
« Aliso Rossi » Cave Rossi St Florent
Voilà mon bien bel été 🙂
Pour ma part, le rosé est un vin festif, de soif, léger, sympathique, rien à voir avec un Tavel qui n’est qu’un rouge in disguise 🙂
Ah je vois des vins corses donc j’approuve! Je n’ai pas eu l’occasion de goûter le Clos Colombu mais je garde un souvenir plutôt bon de l’Aliso Rossi qui était conditionné dans le passé dans une très belle bouteille bleue si mon souvenir est exact
Un excellent rosé (même si le prix suit…) Le Château de Pibarnon Rosé (Bandol). Leurs rouges & blancs sont excellents aussi 🙂
Celui-là je l’ai vu un peu partout mais je ne l’ai pas encore goûté car je l’avais effectivement trouvé un peu cher
Pibarnon est effectivement très bon, j’ai tout de même une préférence pour leur rouge que je trouve bien structuré et qui se garde.
[…] le prologue de cette série de billets dédiés aux rosés, je vous avais promis de commencer par vous emmener dans un petit coin de […]