Blog-anniversaire : le blog souffle sa première bougie !
[N.B : désolée pour le copyright qui gâche un peu la photo, mais cette photo a apparemment beaucoup de succès et j'en ai un peu marre qu'on l'utilise sans même me demander mon accord et sans indiquer la source]
Nous y voilà, il y a 1 an jour pour jour, je publiais mon premier article sur ce blog sans trop savoir où tout cela allait me mener puisque c'était la première fois que je tenais un blog. J'avais tout simplement envie de partager sur une passion, le vin, qui commençait à prendre de plus en plus de place dans ma vie.
1 an plus tard, je ne regrette absolument pas de mettre lancée car j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ici et à échanger avec vous sur ce blog, sur Facebook, Twitter ou encore Instagram. Bien sûr, la perfectionniste que je suis n'est pas entièrement satisfaite car j'aurais voulu consacrer bien plus de temps à l'écriture, publier plus régulièrement et mettre en forme toutes les idées qui me sont passées par la tête, mais quand je regarde dans le rétroviseur, je suis tout de même ravie de l'année écoulée.
D'abord et surtout parce que ce blog aura été le prétexte à de belles rencontres. Avec des vignerons et vigneronnes passionnés qui m'ont permis de mieux comprendre leur quotidien, avec des professionnels du vin de tous horizons qui m'en ont appris beaucoup sur ce secteur, avec d'autres blogueurs, du vin mais aussi d'autres domaines, qui ont su me faire partager leur passion, avec des amateurs plus ou moins éclairés qui ont partagé avec moi leurs coups de coeur...
Et je ne parle que des rencontres "IRL" comme on dit, car il y a aussi eu de belles rencontres virtuelles, notamment avec la communauté des Vendredis du Vin.
Si j'aime la toile, je préfère échanger de vive voix, donc j'espère que certaines de ces rencontres virtuelles donneront lieu à de "vraies" rencontres en 2014.
Parmi les 46 billets que j'ai écrits, il y en a certains que j'ai pris plus de plaisir à écrire ou qui ont plus compté pour moi. Le premier étant bien sûr le plus personnel puisqu'il était adressé à mon papa parti il y a un peu plus de 3 ans. Si ce billet a été écrit les larmes dans les yeux, il était très important pour moi et je suis heureuse qu'il ait touché certains d'entre vous et qu'il figure parmi les plus lus.
Côté écriture, celui que j'ai pris le plus de plaisir à écrire est aussi en bonne place parmi vos préférés donc vous m'en voyez ravie. Il en va de même pour un autre billet qui me tenait à cœur : mon coup de gueule pour soutenir le collectif "Touche pas à mon vigneron".
Les billets dédiés aux visites chez les vignerons ont également l'air de vous plaire donc il y en aura d'autres en 2014.
Je note enfin que vous êtes aussi des gourmands, en plus d'être des amateurs de vin, si je me fie au succès de la recette du fondant chocolat/marron/armagnac !
Mais trêve de statistiques !
Pour résumer cette première année sur le blog, je n'ai qu'un mot à vous dire : MERCI !!!
Et pour vous remercier comme il se doit, je vous propose un petit concours pour fêter la première année du blog.
À la clé, quelques bouteilles à gagner.
Concours pour fêter ler premier anniversaire du blog
- Règlement du concours :
Pour pouvoir participer, vous devez être majeur (non négociable) et avoir une adresse en France Métropolitaine (oui c'est limitatif, mais c'est plus simple pour l'envoi des lots, donc j'assume. Si certains de mes lecteurs belges et suisses veulent absolument participer, je ferai peut-être quelques exceptions).
Si vous remplissez les dites conditions, il vous suffit de m'envoyer vos réponses au questionnaire (que vous trouverez ci-dessous) par mail en utilisant le formulaire de contact que vous trouverez à la page Contact ou en cliquant ICI. Précisez "Concours 1 an" en objet.
Vous avez jusqu'au 14 janvier minuit pour participer.
En cas d'ex æquo, un tirage au sort sera effectué pour départager les gagnants.
Vous aurez une chance supplémentaire si vous suivez la page Facebook du blog (il faudra juste me l'indiquer au moment de renvoyer votre questionnaire, afin que je puisse le vérifier et le prendre en compte), et une chance de plus si vous avez déjà commenté sur ce blog (là aussi, il faudra m'indiquer le billet sur lequel vous avez commenté, ce billet-ci ne comptant pas).
- Les lots :
Pour le premier, 2 de mes coups de cœur, qui allient le Sud-Ouest et la Corse : 1 bouteille de Mauzac Roux 2011 (doux) du Domaine Plageoles + 1 bouteille de la cuvée Antica (rouge) du domaine U Stiliccionu
Pour le second : 1 bouteille de la cuvée La Combe d'Aves 2008 (rouge) de Michel Issaly (Domaine de la Ramaye)
Pour le troisième : 1 bouteille de la cuvée Les Gourmands (doux 2011 ou rouge 2010 selon les préférences de la personne) du domaine L'Enclos des Braves
Le questionnaire
1) "Le cognac n'est pas un poison. C'est un élixir au contraire. Buvez-en avec raison. Et vous deviendrez centenaire." Chez qui peut-on voir cette devise ?
2) Quel domaine a écrit sur sa brochure : " On peut faire bio "sans avoir le cheveu long et fumer la moquette" ; on peut faire des vins natures qui ne sentent pas le pet de vache" ? Un indice : c'est un domaine gaillacois.
3) De quelle appellation dédiée au vin rosé ai-je parlé sur ce blog ? Un indice : j'ai assisté à une masterclass sur cette appellation lors du Salon Découvertes en Vallée du Rhône.
4) J'ai cité 2 BDs sur le vin sur le blog. Lesquelles ?
5) On trouve 4 types de Pineau des Charentes dans la gamme Du Frolet des frères Quintard. Quel est mon préféré ?
6) Quelles sont les 4 appellations géographiques et les 2 appellations produits des vins du Jura ?
7) Avec quel cépage est élaboré le Rappu du Clos Nicrosi ?
8) J'ai bu son champagne en écoutant Bohemian Rhapsody de Queen. De qui s'agit-il ?
9) Combien de sous-appellations dénombre-t-on dans l'appellation Armagnac ?
10) Question subsidiaire (totalement subjective) : quel billet avez-vous préféré sur ce blog et pourquoi ?
À vous de jouer, bonne chance !
Pour rappel, vous avez jusqu'au 14 janvier minuit pour jouer.
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Voici les gagnants :
- Alexis C. remporte 1 bouteille de Mauzac Roux 2011 (doux) du Domaine Plageoles + 1 bouteille de la cuvée Antica (rouge) du domaine U Stiliccionu
- Guillaume S. remporte 1 bouteille de la cuvée La Combe d'Aves 2008 (rouge) de Michel Issaly (Domaine de la Ramaye)
- Régine G. remporte 1 bouteille de la cuvée Les Gourmands 2010 (rouge) du domaine L'Enclos des Braves
Bravo à eux et merci à tous pour vos participations et vos gentils messages !
Très belle année 2014 à tous !
Je vous souhaite à toutes et tous une excellente année 2014 remplie de joie et de bonheur, et bien sûr de belles bouteilles à partager avec ceux que vous aimez.
Je reviendrai bientôt vers vous pour évoquer l'année qui vient de s'écouler car la semaine prochaine le blog soufflera sa première bougie !
En attendant, je vous laisse avec quelques unes des bouteilles bues pendant les fêtes de fin d'année...
A la découverte de La Folie d'En Marge
N.B : ce restaurant a depuis fermé ses portes, mais vous pouvez toujours retrouver le chef Franck Renimel dans son restaurant d'Aureville (coordonnées au bas de l'article).
La Folie d’En Marge, voilà un restaurant devant lequel je suis passée des dizaines de fois, en me baladant dans les petites rues du quartier St Etienne, mais dans lequel je n’avais encore jamais mangé. Et pourtant, ce petit restaurant rue Mage a toujours eu le don d’attiser ma curiosité. Sauf que voilà, les habitudes aidant, je n'y pensais jamais au moment de choisir un restaurant pour un déjeuner ou un dîner.
Je n’ai donc pas réfléchi longtemps avant de dire oui quand on m’a proposé de passer la matinée avec le chef Frank Renimel et l’équipe aux manettes de La Folie d'En Marge pour découvrir, avec d'autres blogueuses, le restaurant et les différentes activités et soirées qu'il propose, notamment le concept « Chef d’un jour ». [Petite précision, si le public était 100% féminin, ce n'était pas une volonté des organisateurs car des blogueurs avaient également invités mais n’ont malheureusement pas pu se libérer].
Pour en revenir à cette matinée, même si je ne suis pas une passionnée de cuisine, dans le sens où je ne passe pas tous mes weekends à mitonner de bons petits plats, je prends beaucoup de plaisir à cuisiner. Et dans le cadre du travail, j'ai plusieurs fois eu l'occasion de participer à des ateliers de cuisine et, à chaque fois, j'ai passé un très bon moment. Donc la proposition de La Folie d'En Marge m'a tout de suite plu. Sans compter qu' il me paraissait impensable de passer à côté de l’opportunité de rencontrer un chef étoilé et de cuisiner avec lui.
Retour sur cette matinée passionnante...
D' En Marge à La Folie d' En Marge
RDV pris un jeudi matin à 9h au restaurant, 8 rue Mage.
L'occasion de faire les présentations et d'échanger un peu, avant de démarrer le programme de la matinée, avec Frank Renimel et son épouse Isabelle, mais aussi avec l'équipe officiant à La Folie d'En Marge : le chef Frank Lopez, le sommelier Jérémy Vivas et une jeune apprentie.
Pour ceux qui l'ignorent, c'est dans ce restaurant, qui s'appelait alors En Marge, que Frank Renimel a obtenu sa première étoile en 2008. Depuis, En Marge a changé d'écrin en déménageant courant 2012 dans un ancien corps de ferme à Aureville, tout près de Castanet-Tolosan. Mais Frank et Isabelle Renimel ont souhaité gardé le restaurant d'origine en le rebaptisant La Folie d'En Marge et en lui donnant un caractère plus bistrot/brasserie avec des menus à des prix accessibles (menu La Folie à 16€ uniquement le midi, menu Le Marché à 31€).
Une journée dans la peau d'un chef
Une fois les présentations terminées, nous voici partis en direction du marché des Carmes pour acheter de quoi préparer le déjeuner. Pas de bons repas sans bons produits !
Le marché des Carmes, pas vraiment un territoire inconnu pour moi vu que j'habite à côté et que j'y fais mes courses tous les weekends. Je n'ai d'ailleurs pu m'empêcher de sourire en voyant que le chef avait les mêmes habitudes que moi : légumes chez Sylviane et Didier, pain chez Cadenet...
De retour au restaurant, les choses sérieuses commencent. Les groupes se forment pour préparer les différents plats au menu et je me retrouve dans l'atelier "pigeons". Comment vous dire...Au début, en regardant le chef, vous vous dites que ça a l'air d'un jeu d'enfant. Mais quand vient le moment de reproduire les gestes, c'est une toute autre affaire ! J'en profite pour m'excuser auprès des pauvres pigeons ayant atterri entre mes mains car, bien que morts, ils ont passé un sale quart d'heure. Heureusement, je m'en suis mieux sortie avec la préparation des coquilles St Jacques.
Comme nous étions nombreuses, nous avons ensuite laissé les chefs gérer seuls la partie cuisson pour nous consacrer au "quizz vins", une autre activité proposée depuis peu par La Folie d'En Marge.
Un restaurant qui met les vins à l’honneur
À La Folie d'En Marge, les vins ne jouent pas les seconds rôles mais sont au contraire mis à l'honneur car Jérémy Vivas a à cœur de faire découvrir le vin à la clientèle du restaurant.
D'abord en proposant 10 vins différents au verre, dont la sélection change toutes les semaines.
Mais aussi en proposant des soirées à thème : soirées autour des accords mets et vins (ou encore mets et bières comme c'était le cas le jeudi en question), soirées "quizz vins"...
Ces fameuses soirées "quizz vins" ont lieu toutes les 3 semaines (sauf en Décembre) et invitent les amateurs, éclairés ou non, à s'affronter par équipe autour d'un questionnaire et d'un exercice de dégustations à l'aveugle pour remporter un magnum. Le tout dans une ambiance bon enfant.
Nous avons eu l'occasion de nous prêter à l'exercice avec mes compagnes de jeu, pendant que les chefs finalisaient le déjeuner et j'ai trouvé le concept très sympa, même si la dégustation à l'aveugle reste un exercice compliqué, y compris pour ceux qui ont plus l'habitude de déguster.
J'ai d'autant plus apprécié ce quizz vins que j'ai trouvé Jérémy très bon pédagogue. Tout au long du quizz, que ce soit pour le questionnaire ou pour les dégustations à l'aveugle, j'ai trouvé son discours très accessible, y compris pour des néophytes. Il a réussi selon moi à expliquer parfaitement les choses, y compris les aspects techniques, sans tomber ni dans la facilité de l'ultrasimplification ni dans le travers du discours trop technique et péremptoire.
À table !
Pour finir en apothéose cette matinée, nous avons pu savourer les plats préparés par les chefs.
Tout était tout simplement délicieux, mais j'ai véritablement eu un coup de cœur pour l'entrée chaud/froid à base de potiron, châtaignes et tartare de St Jacques.
Côté vins, pas de fausses notes non plus avec un joli sauvignon qui s'accordait parfaitement à l'entrée et un rouge de Fabien Jouves qui se mariait très bien au pigeon.
Ce que je retiendrai de cette matinée ? Une super expérience, une équipe très accueillante et un chef étoilé qui sait rester accessible et dont l'humilité et la simplicité transparaissent dans ses assiettes, sans oublier un déjeuner qui aura mis mes papilles en émoi.
Bref un restaurant qui vaut définitivement le détour et dans lequel je reviendrai sans aucun doute !
Infos supplémentaires :
* Si l'expérience "chef d'un jour" vous tente, sachez qu'il faut compter 80€ pour la personne qui passe la journée avec le chef et qu'il faut s'engager à assurer au moins 10 couverts. Ce qui est assez logique vu qu'il serait dommage de préparer des plats que personne ne mange.
N'hésitez pas à vous renseigner directement auprès du restaurant pour avoir plus de détails.
* Pour être tenus informés des prochaines soirées accords ou quizz vins, le plus simple est de suivre la page Facebook du restaurant.
Restaurant La Folie d'En Marge
8 rue Mage
31000 TOULOUSE
Tel (réservations) : 05.61.25.77.01
http://www.lafoliedenmarge.com/
N.B : ce restaurant a depuis fermé ses portes, mais vous pouvez toujours retrouver le chef Franck Renimel dans son restaurant d'Aureville (coordonnées au bas de l'article).
Hôtel Restaurant En Marge - 1 étoile
1204, Route de Lacroix Falgarde
Birol
31320 AUREVILLE
Tel (réservations) : 05.61.53.07.24
http://www.restaurantenmarge.com/fr/
Le Clos Nicrosi, une pépite au coeur du Cap Corse
Pour oublier un peu le froid qu'il fait dehors, j'ai décidé de vous raconter la visite qui a ponctué mes vacances en Corse cet été, visite dont j'ai déjà distillé quelques infos ici et là dans mes précédents billets pour les Vendredis du Vin mais que je n'avais pas encore pris le temps de vous conter en détails.
Et quelle meilleure façon de commencer ce billet que de planter visuellement le décor. "Une image vaut 1000 mots" comme on dit !
Cette superbe vue a été prise dans le Cap Corse, depuis le village de Rogliano. Et au loin, ce que vous voyez c'est le port de Macinaggio.
Voici la petite carte qui va bien (merci Google !) pour vous montrer où ça se trouve précisément sur la carte de la Corse.
C'est dans ce cadre enchanteur que s'est faite notre rencontre avec Marine et Sébastien Luigi qui épaulent leur père Jean-Noël à la tête du Clos Nicrosi.
Un domaine qui depuis longtemps figure parmi les fleurons de la viticulture corse et que j'avais à coeur de visiter car ses vins blancs secs sont parmi les premiers que j'ai eu l'occasion de découvrir sur l'Ile de Beauté, il y a maintenant quelques années.
Sébastien Luigi nous a accueillis au caveau, qui se trouve à Macinaggio. C'est le point de vente des vins du Clos Nicrosi, et c'est aussi là que se fait la vinification.
Mais les vins sont ensuite mis en bouteilles et hivernent sur les hauteurs de Macinaggio, à Rogliano, le très joli village que vous pouvez voir sur la photo ci-dessous.
A Rogliano se trouve en effet la maison de famille des Luigi, une belle "maison d'Américain" comme on en trouve dans le Cap Corse, et c'est dans les caves de cette belle demeure que les vins sont mis en bouteille et reposent jusqu'à leur commercialisation.
[mise à jour du 13/03/2017 : il semblerait que depuis mon article les choses aient changé car je viens d'apprendre que cette maison d'Américain, appelée le Palazzu Nicrosi, allait bientôt devenir une demeure de charme : http://www.palazzu-nicrosi.com. Ouverture apparemment prévue en mai 2017, donc affaire à suivre !]
Nous avons donc démarré la visite ici, et nous y avons retrouvé Marine Luigi, la soeur de Sébastien et la dernière venue sur le domaine.
L'histoire du domaine
Créé vers 1850, le Clos Nicrosi est l'un des plus vieux domaines du Cap Corse. A la mort de son fondateur, Dominique Nicrosi, en 1920, aucun des enfants ne reprend la suite. Il faudra attendre près de 40 ans pour que le vignoble soit reconstitué par les arrières petits-fils de Dominique Nicrosi. C'est en effet en 1959 que Toussaint et Paul Luigi (le grand-oncle et le grand-père de Marine et Sébastien) décident de replanter des vignes. Leur première bouteille voit le jour en 1962.
Jean-Noël Luigi, le père de Marine et Sébastien, a quant à lui rejoint l'exploitation dans les années 80.
Aujourd'hui, Marine, 28 ans, et Sébastien, 36 ans, sont donc la 4ème génération à travailler sur le domaine (depuis 2 ans pour la première et 10 ans pour le second).
La philosophie
Les vignes du Clos Nicrosi, environ 10 ha aujourd'hui, se situent dans la plaine de Macinaggio.
Ce sol, composé de schistes dégradés et d'un peu d'argile, sied à merveille aux cépages traditionnels corses travaillés par le domaine : le Vermentinu (pour les blancs), l'Aleatico (pour le Rappu) mais aussi les fameux Sciaccarellu (1ha) et Niellucciu (1/2ha), des cépages rouges (en cours de replantation, une partie des vignes en rouge ayant été dévastée par les sangliers et la maladie du bois).
Pour le Muscatellu, le Clos Nicrosi travaille avec du Muscat Petits Grains.
Le vignoble est conduit en agriculture raisonnée et les vendanges sont faites exclusivement à la main.
La vinification se fait dans des cuves inox thermorégulées et seules les levures indigènes sont utilisées pour la fermentation. Pas d'élevage en fût non plus.
Pour l'ensemble de leurs vins, les Luigi veillent à respecter autant que possible la tradition des anciens.
On sent, en écoutant Marine et Sébastien ce profond respect des traditions, du travail accompli par les anciens qui a contribué à faire la réputation des vins du Cap Corse.
Mais ce que j'ai particulièrement aimé chez eux, c'est que, malgré la notoriété du domaine, ils ont la volonté de ne pas se reposer sur leurs lauriers pour continuer à le faire progresser.
Et surtout que ce respect de la tradition n'est pas synonyme d'immobilisme. Au contraire, ils ont plein d'envies pour l'avenir et ont la ferme intention de faire souffler un vent de modernité sur le domaine.
Parmi leurs projets, il y a d'abord la construction d'une cave, d'ici maximum 5 ans, car les allers-retours entre Macinaggio et Rogliano génèrent beaucoup de manutention.
Il y a aussi le souhait de se développer en France et à l'export car à date 80% de la production est vendue en Corse.
Il y a enfin l'envie d'élargir la gamme.
C'est dans cet optique que des cépages rouges ont été replantés pour pouvoir proposer du Clos Nicrosi en rosé et en rouge.
Mais Marine et Sébastien ne s'arrêtent pas là et travaillent aussi sur leurs blancs et leurs muscats. Ils aimeraient à terme pouvoir proposer 2 blancs et 2 muscats.
Nous avons eu la chance pendant notre visite de goûter quelques uns de leurs essais sur le muscat et il y a des choses très intéressantes. J'ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner dans les années à venir !
Justement, plus que l'on parle de la gamme des vins du Clos Nicrosi, passons à une étape essentielle : la dégustation !
Et la dégustation dans tout ça ?
C'est au caveau que nous avons pu déguster les derniers millésimes en vente à la fin de notre visite.
Le blanc sec du Clos Nicrosi est composé à 100% de Vermentinu. C'est le terroir de schistes qui apporte une certaine minéralité au vin et lui permet de s'exprimer pleinement sans avoir besoin de recourir à l'élevage en fût.
Nous avons eu l'occasion de goûter les millésimes 2010, 2011 et 2012.
Mon préféré a été le 2010, que j'ai trouvé plus complexe et que j'imaginais volontiers à table, mais le 2012 m'a également beaucoup plu, avec son nez très intense et ses arômes floraux et très fruités.
Quant au 2011, il était très bon aussi, avec une belle ampleur en bouche, mais il m'a globalement moins séduite sur le coup.
Lors de cette dégustation, Sébastien nous a expliqué que ces vins blancs avaient un beau potentiel de vieillissement et qu'il ne fallait pas hésiter à les garder quelques années. Je vais essayer mais ce n'est pas gagné vu mon impatience légendaire.
Réalisé uniquement à partir de Muscat Petits Grains.
Les raisins sont récoltés manuellement dans des cagettes en bois puis 60 à 80% de la récolte est passerillée directement dans les vignes. C'est-à-dire que l'on laisse les raisins sécher au soleil, pendant 1 à 2 semaines dans le cas du Muscatellu du Clos Nicrosi. Cette étape permet de moins muter à l'alcool par la suite.
Comme pour les autres vins du domaine, la fermentation et l’élevage s'effectuent ensuite dans les cuves inox thermorégulées en utilisant les levures indigènes (le muscat reste au maximum un an en cuve).
A la fin du processus, un mutage à l’alcool est effectué pour préserver les sucres et obtenir un degré alcoolique suffisant.
Nous avons eu l'occasion de déguster le Muscatellu dans 2 millésimes, le 2011 et le 2012.
J'aime les vins moelleux et les vins doux naturels de façon général, mais je suis parfois déçue quand j'en rencontre chez qui le sucre prend trop le dessus et rend la bouche pâteuse.
Or ici, les 2 millésimes m'ont convaincue car il y avait un très bon équilibre, et l'acidité, bien présente, permettait de réduire la sensation de sucrosité en bouche.
Si vous appréciez ce type de vins, foncez car ce Muscatellu est un pur délice, avec des arômes de fruits secs et de miel !
Le dernier bijou du Clos Nicrosi est produit de façon confidentielle (600 à 1000 bouteilles par an), mais si vous avez un jour l'occasion de croiser son chemin, vous ne serez pas déçus !
Ce vin rouge sucré est issu de moût de raisin partiellement fermenté et réalisé à 100% avec le cépage Aléatico.
J'en avais déjà parlé lors d'une précédente session des Vendredis du Vin, donc je vous invite à relire ce billet pour avoir plus de détails sur le mode de production de ce vin et sur la dégustation.
J'ai eu un gros coup de coeur pour ce vin, donc je vous invite vraiment à le goûter à l'occasion. Bon, c'est juste un peu compliqué de le trouver sur le continent, mais n'hésitez pas à prendre contact directement avec le domaine pour avoir plus d'informations sur sa distribution.
Aparté pour les toulousains : le Domaine de Lastours, 44 rue du Languedoc, commercialise les vins du Clos Nicrosi, donc vous pouvez toujours aller les voir et leur demander s'il leur est possible de passer une commande de Rappu.
D'ailleurs, à propos de contact, voici venu pour moi le moment de terminer ce billet en remerciant encore Marine et Sébastien pour leur gentillesse et leur disponibilité et en vous donnant les coordonnées du domaine, si ce billet vous a donné envie de découvrir leurs vins :
Clos Nicrosi
20247 Rogliano
Tel : 04 95 35 41 17
Email : clos.nicrosi@orange.fr
Site internet : http://www.closnicrosi.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/ClosNicrosi
Compte Twitter : @ClosNicrosi
A ne pas manquer en Décembre à Toulouse
Décembre déjà...
Je ne sais pas vous, mais moi je n'ai pas vu passer le mois de Novembre. Sans compter les publicités et décorations relatives à Noël qui ont commencé à fleurir un peu partout, à peine Halloween terminé, et qui ont contribué à me donner l'impression que le temps défilait à toute vitesse.
Décembre est arrivé, et avec lui, le froid a fait son grand retour. Mais ce n'est pas une raison pour vous enfermer chez vous car en Décembre, il y a pleins de choses à faire à Toulouse, notamment pour les amateurs de vins et spiritueux.
Le SISQA
Quand ?
Du 12 au 15 décembre 2013 de 10h à 19h.
Nocturne le vendredi 12 décembre jusqu'à 22h.
Où ?
Au Parc des Expositions de Toulouse.
Qu'est-ce qu'on y fait ?
Le SISQA, c'est le Salon de la Qualité Alimentaire. Pas très glamour comme nom je vous l'accorde, mais c'est un salon parfait pour ceux qui aiment allier terroir et plaisirs de la table.
C'est évidemment le Sud-Ouest qui est mis à l'honneur avec 200 produits de qualité de Midi-Pyrénées.
De quoi ravir les gourmands, d'autant plus qu'il y en a pour tous les goûts : viande, salaison, fruits et légumes, fromage, foie gras, pain, miel...et bien sûr vins et spiritueux !
Sur la partie vins, vous pouvez aller jeter un oeil au billet que j'avais rédigé l'année dernière suite à ma première visite au SISQA.
Pour le reste, je vous invite à consulter le site officiel du SISQA, où vous trouverez notamment le programme des différentes animations.
Infos pratiques
Tarif adulte : 3 €
Tarif réduit : 1,5 € pour les étudiants, les personnes de plus de 65 ans, les demandeurs d’emploi
Entrée gratuite : pour les scolaires et moins de 12 ans tous les jours, pour les seniors [1] le jeudi et vendredi (hors nocturne)
La semaine de l'Armagnac à Toulouse
Quand ?
Du 11 au 14 décembre 2013.
Où ?
Cave Flut' - 15, rue Bouquières
Qu'est-ce qu'on y fait ?
Cette Semaine de l'Armagnac à Toulouse existe depuis 2009 mais elle évolue d'année en année.
L'an dernier, un cocktail avait été créé pour l'occasion et dédiée à notre belle ville de Toulouse. Un cocktail, à base de Blanche d'Armagnac, de violette et de gingembre, qui portait le doux nom de Violeta by Armagnac.
Cette année, l'interprofession de l'Armagnac est allée plus loin, pour renforcer son lien à notre région, en lançant un club éphémère en plein coeur de notre chère Ville Rose.
Programme
- Le 1er événement est exclusivement pour vous mesdames : la Masterclass Armagnac au féminin
Mercredi 11 de 15h à 17h
Au programme: dégustations commentées, focus sur les alliances gourmandes et atelier de création de cocktails.
Pour vous inscrire, envoyez un mail à communication@armagnac.fr.
Attention, il n'y aura pas de la place pour tout le monde car le nombre d'inscriptions est limité à 30.
- Le Vendredi 13 à partir de 12h aura lieu un cocktail déjeunatoire, réservé aux Fans de la page Facebook de l'Armagnac.
Au programme : présentation du cocktail Violeta by Armagnac, et déjeuner sous forme de cocktail sur le thème des alliances mets & Armagnac.
Si cela vous intéresse, commencez par liker la page Facebook de l'Armagnac et inscrivez-vous à l'événement en suivant le lien indiqué sur le mur de la page.
Attention, le nombre de places est limité, donc ne tardez-pas !
Vous découvrirez aussi sur la page les autres événements en rapport avec cette Semaine de l'Armagnac à Toulouse.
Et sinon...
La période des fêtes c'est aussi le moment idéal pour aller faire un tour chez les cavistes.
Vous cherchez des idées de cadeaux "vineux" ? Vous êtes en quête de la bouteille idéale pour accompagner votre repas de Noël ou votre soirée de réveillon ? Vous cherchez tout simplement à vous faire plaisir ?
Les cavistes toulousains se feront un plaisir de vous conseiller pour trouver le vin qu'il vous faut et pour vous faire profiter de leurs découvertes et coups de coeur. Et surtout, n'hésitez pas à leur poser des questions. Promis, ils ne vous mangeront pas ! ;-)
Et si vous voulez vous faire plaisir, sachez qu'ils sont aussi nombreux à organiser des soirées dégustations "festives" à l'approche des fêtes de fin d'année. Donc n'hésitez pas à vous renseigner auprès de ceux que vous connaissez pour connaître le programme des réjouissances.