Rencontre avec Vincent Bonnal du Domaine de Pélissols
Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre, après nous être systématiquement loupés lors des précédentes venues de Vincent Bonnal à Toulouse, nous avons tout de même réussi à coordonner nos agendas pour un déjeuner ensemble il y a 2 semaines. Mais vous êtes peut-être en train de vous demander qui est ce Vincent Bonnal dont je vous parle... Inutile de vous jeter pas sur vos smartphones pour taper son nom sur Google, je vais tout vous dire.
Vincent Bonnal est vigneron, ou plutôt "artisan-vigneron" comme il se définit lui-même, au Domaine de Pélissols, un domaine situé dans l'Hérault, dont je vous avais un petit peu parlé ici car j'avais goûté et adoré son rosé lors d'une soirée à la cave Au Bec Fin.
Pour cette première rencontre "IRL" avec Vincent, nous nous étions donc donnés rendez-vous le 1er avril (assez cocasse quand on sait que le personnage est volontiers taquin) pour un déjeuner chez François de la cave à manger "Le Clos de François", située tout près du métro Saint Michel.
Petit aparté pour les toulousains : si vous ne connaissez pas encore Le Clos de François, je vous invite vraiment à découvrir l'adresse sans tarder !
François, le propriétaire des lieux, est adorable et de très bons conseils, sa sélection de vins naturels fort sympathique (ce n'est pas Vincent qui me contredira puisque François fait partie des quelques cavistes auxquels il fait confiance pour faire découvrir ses vins) et la cuisine y est simple mais savoureuse.
Si vous ne me croyez pas sur parole, lisez ce billet de David, du blog Abistodenas, je suis sûre qu'il finira de vous convaincre d'aller faire un tour chez François. Le collectif derrière le guide "Tronches de Vins" ne s'y est d'ailleurs pas trompé en incluant dans leur dernier opus Le Clos de François dans la liste des "cavistes qu'ont d'la gueule".
Fin de l'aparté. On passe aux présentations ?
Histoire du Domaine de Pélissols et d'un "jeune" vigneron
Le grand-père de Vincent Bonnal était l'ouvrier agricole de ce domaine situé à Bédarieux, dans le parc naturel du Haut-Languedoc. Le père de Vincent, né sur le domaine, s'était promis de l'acheter un jour. Un rêve devenu réalité en 1976, l'année de la naissance de Vincent.
Vincent a donc baigné dans le milieu du vin dès sa naissance, mais c'est son frère aîné qui a d'abord succédé à son père à la tête du Domaine de Pélissols.
Vincent lui, comme bon nombre de fils et filles de vignerons, a préféré aller voir ailleurs avant de finalement céder à l'appel de la terre des années plus tard.
Il commence dans le secteur de la chimie mais un matin, alors qu'un CDI lui tend les bras, il décide de tout plaquer et de reprendre des études d’œnologie.
Son diplôme en poche, le voilà parti forger son expérience dans différents vignobles, en France, mais aussi à l'étranger, notamment au Chili.
Une opportunité pour travailler en Chine se présente alors à lui, mais pour cela Vincent doit améliorer son niveau d'anglais. Qu'à cela ne tienne, il part à Londres pour apprendre la langue de Shakespeare et 6 mois plus tard, le pari est gagné et le voilà qui s'envole pour une mission de quelques mois en Chine. Il y restera 6 ans.
Pendant ces 6 années, Vincent sera tantôt œnologue conseil tantôt commercial/marketeur dans le vin, en passant par formateur. Mais un jour, comme il le dit lui-même, "ses racines le rappellent" et l'envie de devenir vigneron devient irrépressible.
Il décide de rentrer en France avec sa femme, rencontrée en Chine, et les deux filles de celles-ci (qu'il a depuis adoptées), et c'est à Bédarieux qu'il décide de s'installer car c'est sur ce terroir, qu'il juge exceptionnel, qu'il a envie de s'exprimer.
Son frère lui propose alors de reprendre l'exploitation familiale. Vincent accepte, mais à la condition d'avoir carte blanche car il a une idée très précise du vin qu'il a envie de faire et cela implique quelques changements pour le domaine.
Son père et son frère sont un peu dubitatifs au début, mais Vincent tient bon car il sait où il veut aller.
Sa philosophie, dans les vignes et à la cave
Travailler la vigne en accompagnant la nature au lieu de la combattre, élever un vin plutôt que de le fabriquer, telle est la vision que j'ai de mon métier.Vincent Bonnal
Les vignes du Domaine de Pélissols s’étendent sur 6.5ha, à 300-400m d'altitude.
On y trouve merlot, syrah et grenache mais aussi chardonnay et muscat.
Dès sa reprise du domaine en 2012, Vincent Bonnal sait que c'est en bio qu'il souhaite travailler. Il entame donc la conversion du domaine vers l'agriculture biologique.
Mais il veut aller encore plus loin pour exploiter toutes les richesses de son terroir et s'oriente vers la biodynamie pour redonner vie aux sols.
Je ne vais pas rentrer dans le détail du travail effectué par Vincent à la vigne car cela est très bien expliqué dans le dossier de presse qu'il a rédigé (disponible sur le site internet du domaine de Pélissols) et que je vous invite à lire : pelissols-dossier_de_presse
Vous y trouverez aussi des détails concernant le travail de Vincent à la cave sachant que les vins du Domaine de Pélissols sont vinifiés dans une logique "nature".
Et la dégustation dans tout ça ?
Le domaine de Pélissols propose un nombre volontairement restreint de cuvées (4) afin d'avoir du stock.
Les bouteilles viennent de la verrerie d’Albi.
Tous les vins du domaine ont la même étiquette.
Là encore, Vincent avait une idée très précise de ce qu'il voulait quand il a briefé le créatif.
Le résultat c'est une étiquette à la fois sobre, élégante et poétique. Quelque chose d'harmonieux et pur, à mi chemin entre l'Orient et l'Occident (la femme notamment évoque un personnage de la mythologie chinoise) mais aussi entre la tradition et la modernité.
La lune y prend une place très importante.
On retrouve d'ailleurs cette référence à la lune dans une citation reprise dans différents outils de communication du domaine :
"Dans l'obscurité de la lune, nos rêves éclairent le chemin »
On pourrait s'étonner du manque de différenciation visuelle entre les différentes cuvées et du peu d'informations fournies au dos des bouteilles, mais là encore c'est un choix volontaire de la part de Vincent.
Pour lui, nul besoin de différenciation et de grandes explications puisque vous ne trouverez jamais ses vins dans un supermarché.
Vincent souhaite en effet que ses vins soient commercialisés chez des cavistes de confiance, capables d'expliquer sa démarche, ses vins et la meilleure façon de les déguster (il conseille notamment de carafer toutes ses cuvées et de secouer un peu la carafe pour évacuer le gaz carbonique).
- Domaine de Pélissols Blanc
Quand vous entamez une dégustation avec Vincent, ne vous attendez pas à ce qu'il vous donne d'emblée les cépages entrant dans la composition du vin car il trouve que cette information "oriente" la dégustation (dès qu'on connaît les cépages, on cherche à en retrouver les caractéristiques habituelles).
J'avoue qu'à la dégustation, ce blanc me surprend.
Le nez pour commencer se montre imprévisible. Je le trouve d'abord très exubérant (et même un peu trop à mon goût) mais, dès l'aération, il commence à changer du tout au tout, pour aller vers plus de complexité et de finesse.
Une finesse et une complexité qu'on retrouve aussi en bouche.
Du gras aussi, mais sans lourdeur car ça reste très frais et digeste.
Après m'avoir laissée faire mes hypothèses, Vincent me dévoile enfin les secrets de ce facétieux vin blanc et notamment son assemblage : 70% muscat / 30% chardonnay.
On pourrait penser qu'avec un tel pourcentage de muscat, le vin pourrait être plus exubérant niveau arômes, mais en fait, Vincent ne cherche pas à extraire les arômes du cépage (pas de surmaturité, pas de macération mais au contraire un pressurage rapide). Son objectif c'est plutôt de faire ressortir les caractéristiques du lieu.
J'apprends également que le vin contient 7-8g de sucre résiduel. Étonnant car cela ne se sent presque pas en bouche, tant la fraîcheur est présente.
Apparemment, selon les millésimes, le vin blanc du domaine varie de sec à moelleux.
Au final, une vraie bonne surprise que ce vin blanc. Quand on sait en plus qu'il ne coûte que 12€, on peut se faire plaisir les yeux fermés.
- Domaine de Pélissols Rosé
Après le blanc, on passe au rosé, pas encore mis en bouteille.
Le rosé c'est une nouveauté introduite par Vincent car son frère n'avait jamais voulu en faire. La référence de Vincent en matière de rosés : Eric Pfifferling (Domaine de l'Anglore à Tavel).
Le rosé que j'avais bu l'année dernière était son 2e millésime.
Comme vous le savez déjà, je l'avais trouvé très bon, mais selon Vincent celui de cette année sera encore meilleur !
Au moment de goûter le petit nouveau, Vincent me redit qu'il n'est pas fini.
Mais franchement, il est déjà "très glouglou" : frais, fruité, simple mais trop. Plaisir immédiat garanti (et à moins de 10€ en plus)!
Pour Vincent, c'est le rosé à déguster l'été sur des grillades, ou pourquoi pas avec de la nourriture asiatique.
Côté "technique", on est sur un assemblage, avec une majorité de grenache et un peu de syrah et de merlot, et sur une macération de 36h (donnant au vin cette jolie couleur grenadine).
Malgré les 14° affichés au compteur, ça reste étonnamment frais.
Il faut dire que cette fraîcheur est vraiment une caractéristique des vins du Domaine de Pélissols (selon Vincent, c'est en partie lié à l'enherbement de la vigne qui a permis de faire baisser les PH).
Après le blanc et le rosé, on passe aux rouges du domaine.
Vincent vinifie séparément les parcelles et les cépages.
Concernant les rouges, deux identités se dégageaient clairement, c'est pourquoi il a décidé de faire deux cuvées différentes : une taillée pour la garde et une plus accessible, sur le fruit et la rondeur.
- Domaine de Pélissols Rouge
Cette cuvée est la cuvée "haut de gamme" du domaine (mais ça reste très accessible niveau prix puisqu'on est sur le même tarif que le blanc).
En bouche, c'est très concentré, plutôt sur les fruits noirs, mais comme l'acidité reste élevée il n'y a pas de sensation de lourdeur.
Dégusté "seul", j'aurais tendance à dire que le vin mérite d'attendre encore un peu pour assouplir les tanins, mais à table, il se fait déjà plus rond et plus agréable.
Vincent conseille lui de le déguster sur du sanglier (aurait-il lu dans mes pensées que Monsieur était corse ? ;)).
Côté assemblage, on est sur un 60% syrah / 40% merlot.
- "Luna Novéla" de Pélissols
Cette cuvée, vous l'aurez compris, est la cuvée accessible, l'entrée de gamme ou le "second vin comme dans la logique bordelaise" comme l'explique Vincent.
Outre le nom "Luna Novéla", la bouteille également diffère (l'idée étant de pouvoir en faire éventuellement une bouteille "négoce" à terme).
Avec cet assemblage 65% merlot / 35% grenache, on est à fond sur le fruit.
C'est facile, rond, digeste. Bref, ça se boit tout seul.
Des projets ?
Quand on discute un peu avec Vincent, on sent qu'il a tout un tas de projets et d'envies en tête, mais qu'il prend son temps et fonctionne énormément à l'instinct.
Parmi les projets qui ont déja abouti, il y a cette cuvée "1fusé x Pélissols", née d'une collaboration avec David Lavaysse, son ami d'enfance.
Pour la petite histoire, Vincent et David se connaissent depuis la maternelle.
Leurs parcours professionnels les avaient faits se perdre de vue, mais ils se sont retrouvés quand Vincent est revenu à Bédarieux. Très vite, ils ont eu envie de créer quelque chose ensemble et de mélanger leurs univers (David travaillant dans la musique). C'est comme cela qu'est née cette cuvée spéciale.
Sa particularité ?
Une carte micro-sd logée entre le bouchon et l’opercule des 76 bouteilles de vin rouge nature du domaine (vin rouge conçu spécialement pour ce projet), revêtant pour l'occasion une jolie étiquette en spirale .
Sur la carte, se trouvent 7 morceaux de musique, réalisés exclusivement à partir de prises de son faites par David au domaine de Pélissols en octobre 2014.
J'ai dégusté ce vin chez moi, quelques jours après ma rencontre avec Vincent, tout en écoutant les morceaux de David.
(NB : j'avais suivi le conseil de Vincent de carafer le vin au moins 1h avant, et de le servir à 15-16 degrés).
Bilan : j'ai apprécié cette cuvée spéciale, finalement assez proche dans l'esprit de la cuvée Luna Novéla.
Là encore on est sur quelque chose de frais, de fruité. Seul bémol : je trouve qu'il lui manque un petit quelque chose, notamment sur la fin. C'est un chouille trop court en finale.
Quant à la musique, c'est original et forcément un peu expérimental (certains sons ont par exemple été pris dans unes des cuves en béton du domaine), mais j'ai bien aimé cette ambiance, et notamment les morceaux "Cassandre et Sélène" (du nom des filles de Vincent) et "René" (du nom du père de Vincent).
Pour les autres projets de Vincent (mon petit doigt me dit qu'il pourrait y avoir un pét nat un de ces jours...), il vous faudra patienter encore un peu, mais pour déguster ses vins, sachez que vous pourrez le retrouver au Salon Rue89 des Vins les 3 et 4 mai à Paris.
Et si vous voulez savoir où vous procurer ses vins un peu partout en France (hormis la cuvée 1fusé x Pélissols qui est déjà épuisée), le plus simple c’est de le contacter !
Vincent BONNAL
Domaine de Pélissols
34600 Bédarieux
Tel: +33 (0)6 49 95 60 94
Email : contact@pelissols.com
Site Internet (+ecommerce): www.pelissols.com
Blog : d-pelissols.tumblr.com
Page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Domaine-de-P%C3%A9lissols/445314838879039
Compte Twitter : @pelissols
Compte Instagram : @domaine_de_pelissols
Toulouse, capitale des vins du Sud Ouest ?
"Toulouse, capitale des vins du Sud Ouest ?", voici le sujet qui animé les débats lors de l'émission de radio à laquelle j'ai participé il y a quelques semaines sur Radio FMR.
J'ai été invitée à donner mon avis sur ce sujet par Ludovic Roif et Chantal Pisey, aka Enflammée sur les réseaux sociaux, co-animateurs de l'émission "C'est une tuerie tes épinards", une émission dédiée à l'actualité de la cuisine et de l'alimentation à Toulouse et dans sa région, et qui a vu le jour en octobre 2014.
Pour échanger sur ce sujet, étaient également de la partie François-Xavier d'Arras, l'un des membres du duo à la tête des 2 caves toulousaines Lacrima Vini, et Philippe Maffre, vigneron gaillacois du domaine Bois-Moisset.
Comme vous l'entendrez en écoutant l'émission, nous avons tous été d'accord pour dire que Toulouse avait encore du pain sur la planche pour incarner réellement la capitale des vins du Sud Ouest dont il est question dans les campagnes de communication de l'Interprofession des Vins du Sud Ouest.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Que devraient faire selon vous les vins du Sud Ouest pour reconquérir le cœur des Toulousains ?
Comment faire de Toulouse une vraie ville de vin et un porte-drapeau des vins du Sud Ouest ?
N'hésitez pas à profiter des commentaires pour me donner votre point de vue sur le sujet.
L'émission sur "Toulouse, capitale des vins du Sud Ouest" est disponible en podcast sur le site de Radio FMR.
Pour écouter le podcast, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous :
#VDV73 : 50 nuances de vin
En ce dernier vendredi du mois de Février, Tom Delanoue, blogueur sur 1098.fr et président éphémère de la 73e édition des Vendredis du Vin a décidé de surfer sur la vague des fameuses "50 nuances de Grey" à l'occasion de la sortie du film. Son thème pour ces #VDV73 : 50 nuances de vin.
ces 50 Nuances de Vin, ce sont ces bouteilles que vous aimez, pour lesquelles vous vous damneriez. Mais en même temps, cela vous fait mal de les aimer, car « vous ne devriez pas ». Et pourtant.
50 Nuances de Vin, c’est ce plaisir solitaire, un peu comme cette chanson de Britney Spears perdue au milieu de votre playlist de métalleux (NON, CE N’EST PAS MON CAS !). Elle vous fait du mal, vous la cachez, mais vous l’aimez.
A l'annonce du thème, j'ai un peu séché car il n'y a pas vraiment de bouteilles que j'aime de façon honteuse.
J'assume pleinement le fait d'aimer des choses très différentes, des styles parfois à l'opposé les uns des autres.
Tant qu'un vin me plaît, me fait vibrer, je me moque complètement qu'il fasse ou non l'unanimité.
Donc non, monsieur le président, je n'ai pas de bouteille secrète à dévoiler, que je cache par peur du regard des autres et qui "me fait mal".
J'ai tout de même essayé de trouver une parade pour participer quand même à cette 73e édition des Vendredis du Vin, en prenant le sujet sous un autre angle.
Si je n'ai pas d'amour clandestin avec un vin, il y en a un que je ne trouve pas excellent et pour lequel j'ai pourtant une affection toute particulière.
Ce vin c'est une cuvée dénommée "Les Larmes du Père".
Un 100% syrah, en appellation Saint-Joseph, produit par la maison Alain Paret, un domaine situé dans la vallée du Rhône septentrionale à 50km de Lyon.
Le joli nom donné à cette cuvée est un hommage aux anciens et à la difficulté de leur travail sur les coteaux pentus et accidentés où se trouve le vignoble d'Alain Paret.
Objectivement ce vin n'est pas mauvais du tout, avec une certaine densité en bouche et des tannins plutôt ronds, mais il ne m'emballe pas plus que ça car à mon goût l'élevage est trop présent. A chaque fois que j'en ai bu, j'ai fini mon verre mais sans pour autant déborder d'enthousiasme.
Et pourtant, comme je le disais plus haut, j'ai une tendresse toute particulière pour ce vin, peut-être encore plus aujourd'hui.
Ce vin était le vin préféré de mon grand-père qui nous a quittés en début d'année.
Cette cuvée "Les Larmes du Père" est même une sorte d'institution familiale, trônant régulièrement sur la table lors des repas de fin d'année ou d'anniversaire. Cette année encore, nous avons ouvert une bouteille de 2008 à Noël.
Je n'ai jamais trop su comment mon grand-père avait connu ce vin, ni pourquoi il lui plaisait tant. Mais je me souviens qu'à chaque fois qu'il en buvait, il l'appréciait et nous conseillait d'en mettre dans nos caves.
Lors de la prochaine réunion familiale, nous ouvrirons certainement une autre bouteille de Larmes du Père.
Mon grand-père ne sera plus là pour la partager avec nous, mais il sera certainement dans nos pensées et convaincue ou pas, je lui dirai encore "oui Papy, il est bon ton vin".
Merci Tom de m'avoir donné une excuse pour rendre un petit hommage à mon Papy à travers ces Vendredis du Vin.
Je vous invite à découvrir les autres participations aux #VDV73 sur Facebook ou sur le compte Twitter des Vendredis du Vin.
Bon weekend à tous !
Nouvelle année, nouveau look pour le blog
Début janvier, le blog a fêté ses 2 ans.
Je n'ai rien fait de spécial pour l'occasion contrairement à l'année dernière car il y a d'abord eu les attentats le jour-même de ce 2ème anniversaire, puis quelques jours après j'ai perdu mon grand-père, donc je n'avais vraiment pas la tête à fêter quoique ce soit.
Et puis la semaine dernière, j'ai reçu un message de Google me tapant sur les doigts car mon blog avait de gros problèmes d'ergonomie sur mobile. Il faut dire que je n'ai jamais pris le temps de "finir" le thème que j'avais créé en le rendant "responsive" (c'est-à-dire "qui s'adapte au terminal que vous utilisez pour le visiter"). Je sais, j'aurais dû le faire tout de suite, comme je le préconise d'ailleurs à mes clients, mais que voulez-vous, les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés comme on dit, et j'avoue que j'ai voulu aller vite pour pouvoir passer à autre chose et après j'ai tout simplement zappé, faute de temps.
Sauf qu'avec Google, il ne faut pas trop rigoler car on n'est jamais à l’abri d'un coup de Trafalgar sous forme de déréférencement de votre contenu. Du coup, je me suis dit que c'était l'occasion de profiter de cette nécessaire optimisation pour changer le look du blog.
J'avais des envies de changement ici depuis quelque temps, notamment l'envie d'aérer davantage cet espace et d'accorder plus de place au contenu et aux photos.
Dans le nouveau thème, j'ai donc supprimé la sidebar pour que le contenu des billets prenne toute la page.
Les photos ont également plus de place, et dans certains billets, vous trouverez même des galeries.
Au fur et à mesure du travail de redesign, je me suis rendue compte que mon logo ne me plaisait plus non plus, donc il a aussi eu droit à un relifting. J'ai gardé l'esprit du "v" en forme de verre de vin, mais j'ai ajouté un peu plus de mouvement pour rendre le logo plus dynamique, et j'ai réduit le nombre de couleurs utilisées pour plus de simplicité.
Côté "rubriques", il n'y a pas eu d'énormes changements, mais plutôt de la réorganisation pour vous aider à naviguer plus facilement au sein du blog.
J'en ai également profité pour modifier un peu la page "A propos" qui n'avait pas été retouchée depuis 2 ans.
Bien sûr, le blog est désormais "responsive" donc vous ne devriez pas avoir de problème à le lire sur votre téléphone ou votre tablette. Si toutefois vous rencontriez des soucis, dites-le moi que j'essaye de corriger ce qui ne va pas.
Côté "performances", j'ai encore pas mal de choses à optimiser mais ça c'est de la bidouille technique, donc ce devrait être transparent pour vous.
Last but not least, j'aimerais mettre en place une newsletter. Elle n'est pas encore prête et je ne sais pas trop quand j'aurai le temps de m'occuper de ça, mais en attendant, vous pouvez toujours vous inscrire pour recevoir les mises à jour du blog.
Voilà, je crois que vous savez tout.
J'espère que ce blog nouveau look vous plaira et que vous vous y sentirez bien. N'hésitez pas à vous promener dans les différentes catégories et à me donner votre avis.
Bonne fin de semaine !
P.S : n'oubliez pas que demain c'est le dernier vendredi du mois et qui dit dernier vendredi du mois dit vendredis du vin. Pour découvrir le thème qui sera à l'honneur sur les blogs participants, allez faire un tour sur le blog des Vendredis du Vin.
Rencontre avec Maria-Francesca Devichi, aka Mademoiselle D., vigneronne en Haute-Corse
Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas brossé le portrait d'un vigneron ou d'une vigneronne, essentiellement par manque de temps. Qu'à cela ne tienne, j'ai décidé qu'en 2015 j'allais tout faire pour essayer de trouver du temps et renouer avec ce plaisir que j'avais à aller "sur le terrain", à la rencontre des personnes qui se cachent derrière les bouteilles qui me font vibrer ou m'interpellent.
Afin que ces bonnes résolutions ne résument pas à de belles paroles, je vous propose de commencer tout de suite, en revenant avec vous sur une visite qui date de cet été. Pour ce premier portrait du millésime 2015, je vous emmène en Haute-Corse, et plus précisément au lieu-dit Fontana, à Barbaggio, tout près de Patrimonio, à la découverte de Maria-Francesca Devichi (que vous pouvez aussi appeler Marie-Françoise), aka Mademoiselle D., et de son domaine éponyme.
Avant de faire les présentations, laissez-moi vous situer le cadre géographique...
Le caveau du domaine Devichi, où Maria-Francesca vinifie ses vins et accueille le public, se trouve sur les hauteurs, sur la route menant de Saint-Florent à Bastia, au cœur du lieu-dit Fontana, sur la commune de Barbaggio.
Les vignes en revanche, sont plus bas, dans la plaine.
Du domaine Jacques François Devichi à Mademoiselle D ...
Ce domaine de 40ha appartient depuis 6 générations à la famille Devichi, une des plus anciennes familles de vignerons de l'île.
Le grand-père de Maria-Francesca fut même l'un des premiers de l'appellation Patrimonio à mettre le vin en bouteille et à proposer la dégustation gratuite à la cave .
Après un parcours qu'elle qualifie elle-même de "très éclectique", Maria-Francesca Devichi a rejoint l'exploitation familiale en 2002, et a officiellement repris les rênes en 2012, devenant ainsi la 6ème génération à la tête du domaine, et la première femme.
Quand j'ai commencé à aider mon père, il apportait le vin fini et agréé en coopérative. A l'époque, il avait fait ce choix avec ma mère car je ne devais pas reprendre l'exploitation et cela lui permettait d' "économiser" en temps la partie commerciale et la mise en bouteilles pour peaufiner le travail de ses vignes, et les rendre encore plus belles.
Puis la coopérative a fait faillite, avec une créance encore impayée à ce jour. Ça n'a pas été facile, il a fallu nous retrousser les manches, conserver nos salariés [certains travaillent avec nous depuis plus de 20 ans] et trouver de nouveaux marchés. Même si le travail ne me fait pas peur, j'ai surtout eu la chance de croiser les bonnes personnes au bon moment, je leur en serai toujours reconnaissante. On a ouvert de nouvelles voies, et on a continué à vendre en gros au négoce et à l'export pendant encore des années. Puis ma reprise de l'exploitation s'est profilée comme une évidence.MF Devichi
Aujourd'hui Maria-Francesca est donc vigneronne à 100%, et peut compter sur une équipe de 7 personnes pour l'épauler, ainsi que sur son père, Jacques Devichi, qui l'a formée et continue de lui donner un coup de main, en l'aidant notamment à superviser le travail à la vigne.
En reprenant le domaine, elle a très vite été confrontée à un problème de taille : l'absence de notoriété du domaine Devichi.
Quand les gens m'interrogeaient sur mon métier et que je répondais vigneronne, on me demandait tout de suite le nom de mon domaine. Et systématiquement, quand je répondais "Devichi", personne ne connaissait... Il faut dire que cela faisait 10 ans que mes parents ne mettaient plus en bouteille sous leur étiquette, alors forcément, le nom s'était un peu perdu.
Un peu piquée d'orgueil j'ai voulu remédier à ça, recréer une image, un visuel, démarcher quelques établissements, et reprendre la vente au caveau.
Puis, je me suis lancée, j'ai "créé ma marque", parce qu'en 2015 un paysan est aussi businessman, et Mademoiselle D est née. Un peu pour marquer l'étape, qui est grande pour moi et pleine de challenges à relever, dans un milieu plutôt masculin; et puis aussi pour me dire que si le destin a voulu que je reste sur mes terres (et il a eu raison) c'est pour y laisser quand même un peu mon empreinte.MF Devichi
Outre ce projet de création de marque, Maria-Francesca s'est aussi investie personnellement dans la promotion de ses vins, notamment sur les réseaux sociaux.
Pour tout vous dire, c'est d'ailleurs comme cela que nous nous sommes rencontrées. Car, j'ai beau connaître un certain nombre de domaines corses, je dois bien admettre que je n'avais jamais entendu parler du domaine Devichi avant de tomber sur ce domaine sur Twitter, puis sur Instagram, ce qui ne m'a pas empêchée d'être tout de suite intriguée par ce petit domaine de Haute-Corse et par la demoiselle qu'il y avait derrière.
Une demoiselle qui m'a d'emblée parue très dynamique, fourmillant d'idées et avec une très bonne compréhension de l'utilité des réseaux sociaux pour un domaine comme le sien.
Au fil de nos échanges, mon impression s'est confirmée et c'est tout naturellement que je me suis promis d'aller lui rendre visite lors d'un prochain passage en Corse.
J'ai tenu ma promesse cet été, et après avoir fait connaissance "en vrai" avec "Mademoiselle D.", je peux vous dire que sa communication sur les réseaux sociaux est à son image et à l'image de ses vins : authenticité, générosité, joie de vivre, modernité et dynamisme !
Comment voit-elle son métier de vigneronne et le vin de façon générale ?
C'est un métier où l'on apprend tous les jours, aussi bien dans les rangées qu'entre les cuves.
Un métier de passion, souvent difficile, mais c'est cette passion qui t'apporte de grandes joies et te fait oublier tout le reste.
Le vin, pour moi ce sont des valeurs mais aussi la convivialité, le partage et le plaisir. Un produit qui doit rester abordable et accessible à tous, même quand il est très très bon.MF Devichi
Maintenant que les présentations sont faites, laissez-moi vous parler du travail de MF Devichi à la vigne et à la cave.
Sa philosophie, dans les vignes et à la cave
Les vignes appartenant au domaine Devichi s'étendent sur 40ha d'un seul tenant dans la plaine, sur un sol argilo-calcaire.
On y trouve du niellucciu (occupant à peu près la moitié de la surface), du vermentinu (aussi appelé malvoisie) et du muscat petits grains.
Lors de ma visite, j'ai eu droit à un petit tour dans les vignes et le moins que l'on puisse dire c'est que l'environnement de travail de Maria-Francesca a de quoi faire des envieux !
Chez les Devichi père et fille, les vignes sont chouchoutées pour qu'elles puissent donner les plus beaux raisins possibles, condition sine qua non à leurs yeux pour espérer produire un vin de qualité.
Je n'oublie pas qu'avant tout un vigneron (ou une vigneronne) c'est un agriculteur, un paysan. Je ne crache pas sur mes racines, et ma première fierté, c'est de produire de beaux raisins. Et pour ça, crois-moi, j'ai été à bonne école avec mon père. Je tiens de lui cette passion et cet amour du travail bien fait.
On travaille en agriculture raisonnée, mais la labellisation bio ne m'intéresse pas. Sur le plan personnel d'abord, parce que je n'aime pas mettre des gens dans des cases et encore moins que l'on m'y mette. Et puis parce que je sais ce que je fais, et que j'essaie de le faire bien, dans l'intérêt de tous, aussi bien à la cave qu'à la vigne.MF Devichi
Pour assurer la qualité des raisins qui arrivent à la cave, les vignes sont vendangées manuellement. Cela représente une charge de travail non négligeable car il faut plusieurs semaines pour vendanger les 40ha, mais ce travail est un passage obligé selon MF.
Cela me permet d'effectuer une vraie sélection "des grappes" selon mon type de produit, et aussi de garder une visibilité sur ce que l'on rentre à la cave, tout en conservant le fruit intact pour pouvoir le travailler dans les meilleures conditions possibles.MF Devichi
Après le soin apporté à la vigne, l'objectif à la cave est avant tout de faire ressortir le terroir et l'expression des cépages utilisés sur l'année écoulée (le fameux effet millésime).
Pour ce faire, Maria-Francesca ne levure pas et sulfite juste ce qu’il faut pour que les meilleures souches de levures indigènes présentes sur la pruine du raisin se développent.
Les goûts de pamplemousse et de banane, ça ne m'intéresse pas, mais un bon Niellucciu, travaillé en macération longue avec un raisin top en qualité et en maturité, qui te donne un fruité et une rondeur même après seulement 12 mois de garde, c'est un peu ma marque de fabrique.MF Devichi
Les vinifications sont réalisées dans des cuves en inox et en béton.
Mais la vigneronne aime aussi tenter de nouvelles expériences.
Avec les raisins de la vendange 2014 par exemple, elle s'est essayée à un rosé de saignée alors que jusqu'à présent, le pressurage direct était de rigueur.
Elle aimerait également s'essayer à la vinification dans des cuves œufs, et pourquoi pas tenter des choses avec un élevage sous bois, même si à date, c'est une chose qu'elle ne maîtrise pas.
Je veux continuer à faire des produits que j'aime, sans suivre les modes ou les marchés. Aujourd'hui c'est un peu triste de voir les techniciens prendre le dessus et dicter cette homogénéisation du goût. On ne sait plus dire "ça ne me plaît pas" mais seulement, "ça n'est pas bon" ! Chacun doit savoir rester à sa place et surtout rester humble.MF Devichi
Et la dégustation dans tout ça ?
- Les vins en AOC Patrimonio
Les vins qu'élaborent MF Devichi se déclinent sur les trois couleurs.
Lors de ma visite cet été, je n'ai pas eu la chance de goûter le blanc à base de vermentinu, qui était en rupture de stock, mais si j'en crois mister God Bless Bacchus, j'ai loupé quelque chose !
Mais parlons plutôt de ce que j'ai pu goûter, à commencer par le vin rouge et le vin rosé élaborés par Maria-Francesca, tous deux issus du même cépage, le nielluccio (niellucciu en corse - "niellu" voulant dire "noir, sombre, dur"), l'un des cépages phares de l'île et du vignoble de Patrimonio.
Le rosé : un bouquet de fruits au nez. Un côté fruité que l'on retrouve aussi en bouche. Super agréable à l'apéro !
Le rouge : élevé environ 18 mois en cuve ciment, il est lui aussi très fruité, avec des petits accents de maquis et une rondeur fort agréable.
- Le Muscat Fruttu di Sole en AOC Muscat du Cap Corse
Le Muscat Fruttu di Sole est un peu l'emblème du domaine.
En effet, le domaine Devichi a été l'un des premiers domaines à faire du muscat, avant même la naissance de l'AOC Muscat du Cap Corse en 1993.
Les plus vieilles vignes appartenant à la famille Devichi (qui ont 40 ans) sont d'ailleurs des vignes de muscat petits grains.
Le mûrissement optimal des grappes de muscat est assuré grâce à l'exposition sud-ouest des parcelles, qui bénéficient ainsi du soleil presque toute la journée, et grâce à une taille en gobelet, très basse, qui permet de conserver la chaleur.
Selon une tradition familiale, le muscat est élevé en cave, au minimum 3 ans.
J'ai vraiment adoré ce muscat, à la belle couleur ambrée. Il m'accompagne d'ailleurs en ce moment-même alors que je rédige ce billet, avec quelques orangettes artisanales.
Un nez envoûtant, des notes de fruits secs et de miel d'acacia, un parfait équilibre entre acidité et sucrosité, une belle longueur en bouche... bref, un délice ! Je l'ai aussi testé avec des crêpes sucre/citron à l'occasion de la Chandeleur et c'était top.
Prochaine étape : le tester sur du salé, avec par exemple du roquefort. J'en salive d'avance !
- Les Vins de liqueur
En complément de sa gamme de vins, MF Devichi commercialise également des vins de liqueur.
A l'époque, les parents de Maria-Francesca produisaient des vins de liqueur d'oranges, de myrte, de pêches et de cerises griottes, mais cette production avait été stoppée il y a quelques années.
C'est face aux demandes récurrentes d'anciens clients que Maria-Francesca a décidé de reprendre le flambeau et a appris à confectionner de façon traditionnelle un vin de liqueur aux zestes d'orange et un vin de liqueur aux baies de myrte.
Pour le premier, les zestes d'oranges non traitées sont pelés à la main, pour en diminuer l'amertume, et mis à macérer dans de l'eau de vie. On y ajoute ensuite du vin rosé pour compléter.
Le principe est le même avec les baies de myrte, si ce n'est que le vin rajouté est du vin rouge.
Ces vins de liqueur sont délicieux purs, mais si vous aimez les cocktails, je vous encourage à essayer celui proposé par Guillaume avec le vin de liqueur aux zestes d'orange ou encore celui de Maria-Francesca avec le vin de liqueur de myrte dont vous trouverez la recette ci-dessous :
- 1/4 de sirop de fraise (ou carrément de la purée de fraises fraîches mixées avec du basilic et de la menthe)
- 1/4 (voire 1/2 selon la force recherchée) de vin de liqueur de myrte
- le reste en Orezza (une eau pétillante corse) et glace pilée
Une jeune vigneronne pleine de projets
A la fin de ma visite, nous avons abordé l'avenir et le moins que l'on puisse dire c'est que Mademoiselle D. déborde de projets et d'envies.
A commencer par la volonté de développer l'export, mais de manière plus personnelle, presque plus intime, que ce qui a pu être fait dans le passé.
Parmi ses projets, il y a aussi la construction d'un chai moderne et écologique en plein cœur de ses vignes.
J'ai la chance d'avoir hérité d'une magnifique propriété, à l'heure où des tas de jeunes agriculteurs se battent pour avoir du foncier. Je suis infiniment reconnaissante du travail des générations passées, aussi bien pour le savoir faire que pour les biens qu'elles m'ont laissés.
Idéalement, j'aimerais un jour avoir ma cave et ma maison dans les vignes, en rénovant la vieille bâtisse [NB : celle que l'on voit sur la photo ci-dessous]. J'aspire à un chai moderne , et surtout écologique (autosuffisant par un traitement des effluents de cave ou par la géothermie).
Je suis au cœur d'un site classé, sur un terroir historique et préservé. C'est une force qui te pousse à voir loin, et à voir grand, mais sans aucune prétention parce que la terre, au fond, elle n'appartient à personne...MF Devichi
Comme je vous le disais plus haut, Maria-Francesca Devichi est très active sur les réseaux sociaux. Pour découvrir son quotidien de vigneronne et vous tenir informés des dernières actualités du domaine, je vous invite donc à la suivre, vous ne serez pas déçus !
Moi par exemple, de retour à Toulouse à la fin de l'été, j'ai adoré découvrir ses photos quotidiennes pendant les vendanges.
Et si vous voulez savoir où vous procurer ses vins, le plus simple c'est de la contacter !
Domaine Devichi
lieu-dit Fontana
20253 Barbaggio
Tel: +33 6 03 83 57 03
Email : m.f[at]wanadoo.fr
Site Internet : à venir
Page Facebook : https://www.facebook.com/MlleD.MFDevichi
Compte Twitter : Devichi Winery @MlleDevichi
Compte Instagram : @mlledevichi