Vinocamp Armagnac : quand la Gascogne vous ouvre son cœur
Le Vinocamp Armagnac Gascogne qui s'est tenu il y a un mois de cela au Château de Mons m'a donné une bonne occasion de revenir sur les terres de D'Artagnan, après une première immersion en septembre 2013.
Ce Vinocamp, je l'ai attendu.
Il faut dire que je n'avais pas participé à un Vinocamp depuis juin 2013 dans le Jura. Aussi, à peine ai-je eu vent d'une édition dans le Sud Ouest, organisée par les interprofessions de l'Armagnac, des vins des Côtes de Gascogne et du Floc de Gascogne, que je me suis pressée de m'y inscrire ; et cette fois-ci, rien n'aurait pu me faire annuler mon déplacement !
Le Bilan post-événement ? Ce Vinocamp Armagnac Gascogne tant attendu aura tenu toutes ses promesses et aura parfaitement clôturé l'année 2014 !
Tout y était : une organisation au top (spéciale dédicace à Anne-Claire ;)), un sens de l’accueil hors pair, de la bonne humeur, de vrais échanges et de très belles découvertes liquides et oenotouristiques, sans oublier les délices solides qui ont agrémenté ces 2 journées.
Je suis rentrée définitivement séduite par la Gascogne, et avec une irrémédiable envie : y retourner très vite !
Comme toujours, résumer 2 jours de Vinocamp n'est pas aisé.
Commençons par les ateliers dont vous trouverez les thèmes ci-dessous.
Les ateliers du 1er jour
Je pourrais vous résumer le contenu des échanges, mais globalement, je reste convaincue qu'un Vinocamp se vit de l'intérieur et que le mieux c'est d'y aller et de participer pour en saisir le réel intérêt. De plus, résumer ce qui dit pendant les ateliers, c'est passer sous silence tous les échanges qui ont lieu après, qui sont souvent tout aussi intéressants.
Si vous voulez vraiment savoir ce qui a pu se dire, vous pouvez toujours lire cet article sur le blog du Vinocamp ou aller faire un tour sur Twitter avec le hashtag #vinocamp.
Pour ma part, le moment que je retiendrai des 3 sessions auxquelles j'ai participé, c'est peut-être celui-ci : un vigneron des Côtes de Gascogne écoutant avec attention et une forme d'incrédulité un autre vigneron plus jeune, Boris Desbourdes pour ne pas le citer (qui fait d'excellents vins en appellation Chinon à Panzoult au Domaine de la Marinière), lui expliquer tout ce qu'il faisait sur les réseaux sociaux pour mettre en avant ses vins. J'ai aimé cet échange car on sentait à la fois la crainte d'intégrer un monde qu'on ne connaît pas, dont on ne maîtrise pas les us et coutumes, et l'envie de franchir le pas pour partager sur son métier, sa vie de vigneron au quotidien... Je l'ai également apprécié car on sentait aussi entre ces deux hommes de terrain une envie réelle d'échanger, de transmettre, de s'entraider pour grandir ensemble. Or pour moi, c'est ça le but d'un Vinocamp.
Plaisirs liquides...
Un Vinocamp ne serait pas un Vinocamp s'il n'était pas ponctué ça et là, et pour notre plus grand plaisir, de dégustations.
Pour cette édition dans le Gers, l'Armagnac a bien sûr occupé une place de choix, avec notamment une incroyable sélection d'armagnacs millésimés (des années 60 aux années 90 si je me souviens bien) à la pause déjeuner. J'ai ainsi pu savourer avec plaisir l'armagnac Castarède 1981 (une grande année s'il en est puisque c'est mon année de naissance), mais aussi l'armagnac Laubade 1969. Côté découverte, en non millésimé ce coup-ci, j'ai particulièrement apprécié la cuvée Louis Philippe du domaine Dartigalongue, un assemblage des millésimes 1974 et 1976 proposé à l'occasion des 170 ans de la maison.
Nous avons également assisté à la remise des prix du concours des Talents de l'Armagnac le samedi soir au domaine de Juglaron à Eauze et avons eu l'opportunité de goûter les armagnacs et blanches primés lors du repas au pied de l'alambic qui a suivi (vous pouvez retrouver le palmarès dans cet article de la Dépêche du Midi). L'occasion de retrouver avec plaisir Myriam Darzacq et Patrick Giacosa, que j'avais rencontrés lors de mon précédent séjour armagnacais.
Si l'Armagnac était sur le devant de la scène, le vin n'était pas en reste grâce aux vins des Côtes de Gascogne.
Pour moi, la mention spéciale revient au domaine Chiroulet. J'ai été séduite par les vins de Philippe Fézas, en particulier par ses blancs, et j'ai carrément été bluffée par son moelleux, Soleil d'Automne.
Le Floc de Gascogne était lui aussi de la partie lors de cette escapade gersoise. Pour rappel, le Floc (qui signifie "bouquet de fleurs" en occitan) est composé de 2/3 de jus de raisins frais et d'1/3 d'armagnac. Lors du Vinocamp, nous avons pu le déguster seul, en blanc et en rouge, mais aussi sous forme de cocktails. A titre personnel, j'ai tendance à préférer le rouge, mais j'ai été agréablement surprise par l'un des cocktails proposés, l'Arman'hattan (il faut dire que j'ai toujours préféré les cocktails avec une amertume assez prononcée).
...et solides !
Si le Vinocamp a été riche en plaisirs liquides, il nous a aussi permis de régaler nos papilles.
Gers oblige, le canard était omniprésent. Et dans le Gers, "un canard heureux est un canard savoureux !" comme le clame haut et fort l'IGP Foie Gras du Gers. Grande amatrice de foie gras, autant vous dire que je me suis régalée !
Détail des accords mets & vin/armagnac au domaine de Juglaron :
Détail des accords mets & armagnac au Château de Cassaigne :
Si nous avons été comblés côté salé, les becs sucrés ont également pu trouver leur bonheur, entre les accords armagnac/chocolat, les poires au floc de Gascogne et les spécialités régionales que sont la croustade aux pommes et le pastis gascon.
Découvertes oenotouristiques
Je vous avais déjà vanté les mérites du Château de Mons, donc je ne vais pas revenir dessus, mais je vous invite à relire ceci si vous ne connaissez pas ce lieu.
Lors de la journée "excursion" du samedi, j'ai eu l'occasion de visiter 2 autres lieux, dont le premier est à découvrir absolument !
Le domaine d'Ognoas à Arthez-d'Armagnac
Le domaine d'Ognoas se trouve non pas dans le Gers, mais dans les Landes, et s'étend sur près de 650ha (dont plus de 50ha de vignes en appellation Bas-Armagnac).
Pourquoi faut-il y aller ?
Domaine d'Ognoas
40190 Arthez-d'Armagnac (Landes)
Tel : 05 58 45 22 11
Fax : 05 58 45 38 21
Email : domaine.ognoas@wanadoo.fr
Site internet : http://www.domaine-ognoas.com/
Le Château de Cassaigne
Niché au cœur de la Gascogne à quelques kilomètres de Condom, le Château de Cassaigne est l'ancienne résidence de campagne des Evêques de Condom.
Le Château possède 35ha de vignes.
Les vins produits sous le nom "Domaine de Cassaigne" font partie de la gamme des grands vins de Plaimont Terroirs et Châteaux.
Mais le Château est surtout réputé pour ses armagnacs et son Floc de Gascogne.
Pourquoi faut-il y aller ?
Château de Cassaigne
32100 Cassaigne
Tel : 05 62 28 04 02
Email : contact@chateaudecassaigne.com
Site internet : http://www.chateaudecassaigne.com/
Vous l'aurez compris, ce Vinocamp Armagnac Gascogne a vraiment été une réussite.
Encore un grand merci à nos "GO" pendant ces 2 jours qui ont porté haut les couleurs de leurs interprofessions : Anne-Claire et Sandra pour l'Armagnac, Amandine pour les vins des Côtes de Gascogne et Cyrielle pour le Floc de Gascogne. Et merci bien sûr à Anne-Victoire, notre miss Vinocamp.
Et enfin, "cœur avec les doigts" pour le Gers et les Gersois qui ont su prouver que côté accueil et "cœur", ils n'avaient rien à envier aux gens du Nord.
NB : désolée pour les photos qui ne sont pas d'une super qualité mais je n'avais que mon téléphone et la lumière n'était pas tip top
Retour sur le Vinocamp Jura
Le dernier week-end de juin le Jura accueillait une nouvelle édition du Vinocamp. Autant vous dire que dès que j'ai eu vent de cette destination, mon week-end était réservé. Je ne pouvais en effet pas manquer cette occasion rêvée d'approfondir ma connaissance du vignoble jurassien tout en assouvissant mon penchant non dissimulé pour le vin jaune et le comté. Mais rentrons dans le vif du sujet avec un retour éclair sur ce week-end vin 2.0 haut en couleurs...
Début des festivités le samedi à 9h à Arbois, et plus précisément au Château Pécauld, qui abrite le Musée de la Vigne et du Vin mais aussi le Comité Interprofessionnel des Vins du Jura (CIVJ).
Malgré le temps froid et pluvieux, l'accueil chaleureux de nos hôtes et la bonne humeur des participants ont tôt fait de réchauffer l'atmosphère.
La journée a débuté par une brève présentation des vins du Jura par le président du CIVJ, Jean-Charles Tissot, et son directeur, Baudoin de Chassey, suivie d'une intervention du maire d'Arbois, Bernard Amiens.
L'occasion de rappeler que le Jura figure parmi les premières régions françaises à avoir obtenu l'AOC. Aujourd'hui les vins du Jura, c'est 6 AOC dont 4 appellations géographiques (Arbois, Château-Chalon, Côtes du Jura, L'Etoile) et 2 appellations produits (Macvin du Jura et Crémant du Jura). C'est aussi un vignoble de 1850 ha qui fait la part belle aux cépages autchtones que sont le Poulsard, le Trousseau et le Savagnin, même si on y trouve aussi du Pinot Noir et du Chardonnay.
Le maire d'Arbois a évoqué quant à lui le passé historique de sa ville et n'a pas manqué de nous rappeler que si Arbois, capitale des vins du Jura, était indissociable de la tradition viticole, elle devait aussi sa renommée à l'un de ses célèbres habitants : Louis Pasteur. Celui à qui l'on doit la découverte de la pasteurisation est aussi le père de l’œnologie moderne grâce à ses travaux sur la fermentation.
Les présentations terminées, voici venue l'heure de définir les thèmes des ateliers de la journée. Comme toujours, les sujets intéressants ne manquaient pas et la difficulté consistait à faire son choix.
Les ateliers
Le mien se porta sur le thème Interpro 2.0 pour le 1er atelier de la matinée. Parmi les sujets de discussion abordés : la stratégie des vins du Jura qui se sont mis à l'heure du vin 2.0 en créant un blog et une page Facebook (adresses à retrouver à la fin de ce billet), les complémentarités des différents réseaux sociaux pour toucher des publics différents, mais aussi le type de contenus à diffuser et les problèmes rencontrés pour faire remonter les infos, avec à l'appui le retour d'expérience de représentants d'autres interprofessions.
La première session de l'après-midi me permit quant à elle d'aborder le thème de la vidéo dans l'univers du vin. L'occasion de râler encore et toujours sur cette foutue loi Évin et de réinsister sur la nécessité de signer la pétition Touche Pas A Mon Vigneron. Mais l'occasion aussi de montrer qu'il est possible de faire des choses intéressantes à travers les exemples de l'émission Millésime diffusée sur France3 Bourgogne, de la vidéo du Château La Levrette ou encore de la web série Awinelife. La conclusion de l'atelier : il y a de la place pour plus de créativité dans l'univers du vin, même avec les contraintes imposées par la loi Évin, donc il ne faut pas hésiter à utiliser la vidéo. Sans compter qu'une vidéo est 53 fois mieux référencée qu'un site internet sur Google!
Pour la dernière session de la journée, j'ai opté pour le thème "RP/blogueurs". Un atelier qui me confirma rapidement des incompréhensions des 2 côtés. Difficile de résumer cet atelier qui a généré pas mal de discussions, donc je vous invite à suivre le fil #Vinocamp sur Twitter pour prendre connaissance des quelques tweets échangés pendant la session.
Maintenant parlons un peu de vin!
"Il n'y a pas que le vin jaune dans le Jura!"
Voici en résumé le message que l'on a tenté de nous faire passer à travers les dégustations qui ont rythmé le week-end.
Car si le vin jaune est indissociable du Jura, il ne représente que 3% de la production.
Samedi, les vignerons venus nous faire déguster leurs produits pendant la journée et/ou lors de la soirée chez Henri Maire nous ont permis de découvrir les appellations Arbois et Côtes du Jura.
Dimanche, ce sont les appellations Château-Chalon et L'Etoile qui étaient à l'honneur avec une séance de dégustation "avec vue" sur le belvédère de Château-Chalon.
Des dégustations qui m'ont permis d'appréhender la richesse et la diversité des vins du Jura.
Les crémants d'abord m'ont beaucoup plu, tant en blanc qu'en rosé.
Côté rouge, j'ai découvert avec plaisir le Trousseau et le Poulsard, avec cependant une nette préférence pour le premier qui m'a semblé avoir plus de caractère et de complexité.
Si les blancs floraux ne m'ont pas particulièrement séduite, j'ai en revanche particulièrement apprécié bon nombre des blancs tradition que j'ai eu l'occasion de goûter. Il faut dire que je suis fan des élevages sous voile et le Savagnin se prête très bien à ce type d'élevage.
Quant au vin jaune, je pensais le connaître mais j'ai été bluffée par la diversité des vins jaunes dégustés pendant le weekend et par les différences de profil gustatif entre les appellations.
Ce week-end m'a enfin permis de découvrir avec un plaisir non dissimulé 2 autres spécialités du Jura : le vin de paille, qui est un liquoreux, et le macvin, qui est une mistelle.
En résumé, de belles découvertes mais aussi et surtout de belles rencontres avec des vignerons passionnés et passionnants.
Rendez-vous sur la page Facebook de Very Wine Trip pour découvrir en images une petite sélection des vins qui m'ont le plus plu dans l'album photo du week-end.
Dernier volet de ce week-end : l'oenotourisme
Car le Jura joue à fond la carte de l'oenotourisme.
Le vignoble du Jura, qui s'étend de Salins-les-Bains au Nord à Saint-Amour au Sud, est d'ailleurs une destination reconnue par la marque "Vignobles et Découvertes".
La balade du dimanche nous a permis de découvrir de splendides paysages et quelques lieux incontournables comme la cascade et les grottes de Baume-les-Messieurs ou encore le charmant village de Château-Chalon.
En tout cas, ce court weekend aura suffi à me convaincre que ce département valait vraiment le détour et méritait d'y revenir. Que vous soyez amateurs de vin, de gastronomie ou de belles pierres, soyez certains que vous trouverez votre bonheur en visitant le Jura!
Plusieurs événements rythment l'année, mais le plus célèbre d'entre eux est certainement la Percée du Vin Jaune. C'est pourquoi je vais terminer ce billet avec une vidéo revenant sur l'édition 2013 de cette manifestation.
Et pour en savoir plus sur les vins du Jura, je vous invite à vous rendre sur leur blog : http://www.blog-jura-vins.com/ et sur leur page Facebook : https://fr-fr.facebook.com/juravins
https://www.youtube.com/watch?v=YJI6AeHIgE8
Vinocamp Rhône, dans les coulisses du conclave des passionnés du vin et du web
Il y a 3 semaines jour pour jour, je me trouvais dans le train qui m'emmenait dans la cité des Papes pour participer à un conclave... Ici, pas question d'élire un nouveau pape, mais simplement de réunir en un seul et même endroit des passionnés et professionnels du vin et du web d'horizons variés pour leur permettre d'échanger sur les nouveaux moyens de communication autour du vin.
Vous l'aurez compris, c'est du Vinocamp qu'il est question et plus précisément de la 11ème édition qui était organisée par notre duo de choc, Anne-Victoire Monrozier (aka Miss Vicky Wine) et Grégoire Japiot, en collaboration avec les équipes d'Inter Rhône (l'interprofession des vins du Rhône).
Ce Vinocamp Rhône avait donc lieu à Avignon. La ville où j'ai vécu pendant 5 ans mais aussi la ville où tout a commencé puisque c'est dans cette ville qu'est née mon idylle avec le vin. "La ville de mon premier amour" en quelque sorte... Ah nostalgie quand tu nous tiens ! Mais revenons à nos moutons et au programme de ce week-end bien chargé.
Vendredi : soirée d'accueil pour les premiers arrivants avec déjà quelques belles découvertes en provenance du nord de la Vallée du Rhône (Crozes-Hermitage, Cornas, Condrieu...).
Samedi : rendez-vous à la Maison des Vins pour le démarrage officiel du Vinocamp. Un bel endroit pour accueillir plus d'une centaine de participants : des petits nouveaux, des vieux de la vieille, beaucoup de vignerons et même un "gourou du marketing" et un hérisson géant! Autant vous dire que c'était LE lieu où il fallait être ce jour-là! Après l'habituelle présentation des participants en 3 hashtags, place aux propositions de thématiques pour les 3 sessions d'une heure qui vont rythmer la journée. Le tableau se remplit rapidement pour aboutir aux 11 thèmes suivants :
Les troupes se répartissent alors dans les différents ateliers et les discussions s'enchaînent jusqu'au milieu de l'après-midi, entrecoupées par une pause déjeuner ensoleillée. Pendant les ateliers, ça participe, ça débat, ça rigole, ça tweete (bien pratique pour suivre virtuellement les ateliers auxquels on a dû renoncer), et entre chaque session, les participants se retrouvent pour un résumé rapide, effectué par un volontaire de chaque atelier, des échanges qui viennent d'avoir lieu.
A peine les sessions terminées, on ne perd pas le rythme puisque vient l'heure du Live Tasting. L'occasion de découvrir un nombre incalculable de vins, du Rhône bien sûr, mais aussi de Loire, de Savoie, de Champagne... Bien sûr on a envie de tout goûter et de passer des heures à discuter avec ces vigneron(ne)s souriant(e)s et passionné(e)s qui nous parlent tellement bien de leurs vins. Mais voilà, ce coup-ci, il y avait tellement de vins à déguster qu'il a fallu trouver une astuce pour satisfaire tout le monde : le BottleSwap. Un super concept qui permet d'échanger avec un autre participant la bouteille qu'on a apportée (car amener une bouteille à faire découvrir fait partie des traditions du Vinocamp). L'idée étant ensuite de partager son avis post dégustation avec le hashtag #bottleswap. Bref, avec un excellent moyen de faire des découvertes, de rencontrer de nouvelles personnes et de prolonger ce moment de convivialité.
S'en suit un jeu de piste en équipes dans les rues d'Avignon, un polar entre les mains. Jeu qui nous emmène en début de soirée au Grenier à sel pour une soirée aux accents jazzy. Au programme de nouvelles découvertes, avec notamment les vins du Massif d'Uchaux, une jolie appellation des Côtes du Rhône dont je reparlerai sûrement bientôt car j'ai été séduite par plusieurs des vins dégustés.
Dimanche : la traditionnelle visite nous emmène au pied des dentelles de Montmirail. D'abord à Vacqueyras avec 2 vignerons en biodynamie, puis sur les hauteurs de Gigondas en présence notamment du célèbre géologue Georges Truc, pour finir à Beaumes-de-Venise pour un déjeuner et de nouvelles dégustations autour de ces 3 appellations.
Appellations dont je parlerai dans un prochain billet car le salon Découvertes en Vallée du Rhône, qui avait lieu après le Vinocamp, m'a donné l'occasion d'assister à d'intéressantes Master Classes.
En résumé, un weekend placé sous le signe de la bonne humeur, des belles rencontres et des jolies découvertes !
C'est tout, pour aujourd'hui.
La suite de mon escapade en Vallée du Rhône dans les prochains billets !
Chronique d'un week-end au pays des alambics (Vinocamp, la suite)
Si vous avez lu mon précédent post, vous savez déjà que j'ai récemment participé à un Vinocamp à Cognac (pour les retardataires et les nouveaux venus, le lien du post est ici). Je vous y ai surtout parlé des sessions de travail participatives du samedi au BNIC, mais au Vinocamp on aime aussi aller sur le terrain !
1ère visite le samedi soir pour découvrir le parcours oenotouristique mis en place par la Compagnie de Guyenne, propriétaire du cognac Meukow. Un parcours au milieu des bureaux et surtout des chais qui a pour joli nom "De l'ambre à la lumière". La visite se fait dans une ambiance feutrée, avec de très beaux jeux de lumière et de la vidéo. Ici se côtoient fûts, dames Jeanne et autres bouteilles vintage et l'atmosphère recréée donne vraiment l'impression de rentrer dans les secrets de fabrication de ce cognac qui a pour emblème une panthère, symbolisant la force, l'élégance et la souplesse des cognac Meukow. Une visite féerique qui s'est terminée par une soirée magique, pendant laquelle nous avons eu droit à une démonstration façon "Cocktail" (vous savez, le film avec Tom Cruise) pour finir de nous convaincre de ranger au placard l'image vieillotte qu'on pouvait avoir du cognac (vidéo à aller voir sur le blog de Lost in Wine).
Pour comprendre encore mieux le cognac, il ne manquait plus qu'une visite de distillerie. Rendez-vous pris le dimanche au Domaine Boinaud, où Rémi Boinaud nous a chaleureusement accueillis avec son équipe pour une visite de cette propriété familiale, qui figure parmi les plus grosses de la région, et produit sa propre marque, le cognac De Luze. Un gros domaine (pas moins de 18000 barriques sont stockées sur le site!) qui maîtrise en interne l'ensemble des étapes de production, y compris la tonnellerie.
Mais puisque nous y sommes, c'est quoi justement les grandes étapes de la production d'un cognac? Ne prenez pas peur, je ne vais pas rentrer dans des explications longues et compliquées mais juste vous donner les grandes lignes.
A l'origine du cognac, il y a du vin blanc. Les 1ères étapes de production sont donc similaires à celles connues dans l'univers du vin. Tout commence dans les vignes où l'Ugni Blanc est le cépage majoritaire, puis viennent ensuite les traditionnelles vendanges, le pressurage des raisins et la vinification. Une fois la fermentation alcoolique terminée le vin blanc doit être distillé pour en faire de l'eau-de-vie. C'est là qu'interviennent les fameux alambics charentais qui vont permettre une distillation en deux "chauffes". Une fois la double distillation terminée, les eaux-de-vie obtenues sont transférées dans des fûts de chêne pour reposer et vieillir. Vient ensuite l'étape essentielle de l'assemblage, avant la mise en bouteille. Eaux-de-vie d'âges et de crus différents sont assemblées pour arriver à l'équilibre et à l'harmonie recherchés par le maître de chai. Au Domaine Boinaud, certaines eaux-de-vie ont précieusement été conservées pour être transmises de génération en génération, et Rémi Boinaud compte bien maintenir cette belle tradition.
Voilà, vous savez comment on fait du cognac !
Bien sûr, si vous souhaitez plus de détails, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le site www.cognac.fr.
Je ne sais pas vous, mais moi j'ai adoré ce voyage en pays cognaçais et il n'est pas dit que je n'y retourne pas prochainement !
D'autant plus qu'au pays des alambics, on trouve aussi du vin, le fameux Pineau des Charentes. Je n'en avais pour ma part jamais goûté mais grâce à un autre jeune producteur de cognac charentais, Thomas Quintard (Cognac du Frolet), j'ai fait de belles découvertes. Son vieux Pineau des Charentes blanc est excellent mais j'avoue avoir complètement craqué pour son vieux Pineau des Charentes rosé, avec ses notes de pruneau et de fruits confiturés. Une merveille qui, je pense, ferait des étincelles avec un fondant au chocolat.
Mais je m'éloigne du sujet. Revenons au cognac pour finir avec un clin d'œil au grand-père de Rémi Boinaud, dont je vous invite à retenir la devise :
"Le cognac n'est pas un poison.
C'est un élixir au contraire.
Buvez-en avec raison.
Et vous deviendrez centenaire."
Au coeur du Vinocamp Cognac : quand double distillation rime avec passion et cerveaux en ébullition
Ce week-end, j'ai participé à un Vinocamp à Cognac. Après celui du Vinitech à Bordeaux, c'était le 2ème Vinocamp auquel je participais physiquement (j'avais suivi celui en Savoie à distance grâce à Twitter), mais le 1er en mode week-end complet.
Vous êtes peut-être en train de vous dire "Vinocamp, Vinocamp, mais c'est quoi au juste un Vinocamp?!". Pour faire simple, le Vinocamp, organisé par Anne-Victoire Monrozier (aka Miss Vicky Wine) et Grégoire Japiot, avec le concours d'une interprofession (ici le BNIC), regroupe des acteurs du vin et d'Internet, tous animés par une même passion, le vin (et par extension les spiritueux dans le cas présent), et mués par la même soif de découvrir et la même volonté de partager leurs expériences pour aider le monde du vin à mieux communiquer. Si on devait résumer le Vinocamp en 3 hashtags (vous savez, ces trucs bizarres qu'on utilise sur Twitter), personnellement j'opterais pour #passion #échange #rencontres.
10 ateliers ont rythmé la journée, autour de thèmes choisis par les participants (thèmes dont vous trouverez la liste ci-dessous), et avec pour mot d'ordre "tout le monde acteur".
Face à tous ces thèmes fort intéressants, mon 1er dilemme a consisté à n'en choisir que 3 (c'est dans ces moments-là qu'on aimerait avoir le don d'ubiquité!) et finalement mon choix s'est porté sur ceux-ci : "Interprofession 2.0 Quelle communication pour quels modes de consommation?", "Parrainage et fidélisation dans l'e-business du vin" et un dernier qui s'est rajouté en cours de journée sur la Loi Évin.
Le 1er atelier en particulier a été très riche et a mis en lumière la problématique d'image du cognac en France. Si à l'étranger, et notamment aux USA, ce dernier est vu comme une boisson tendance, plébiscitée par les rappeurs, et consommée dans les lieux branchés sous forme de cocktails et long drinks, en France il est plutôt associé à l'idée du digestif un peu "trop" fort et à l'image d'un grand-père sirotant son verre au coin du feu (c'est d'ailleurs plus ou moins l'image que j'en avais, à ceci près que j'aurais rajouté un cigare à la scène). Pas facile avec une telle image de séduire un public large, notamment avec les contraintes imposées par la loi Evin. Et pourtant, le cognac a tout pour plaire. À qui se donne la peine de le découvrir et de l'apprécier à sa juste valeur, il dévoile une impressionnante palette d'arômes et de nuances. Il sait aussi être versatile. Si sa force vous fait peur, goûtez par exemple un VSOP sous forme de cocktail (un cognac summit par exemple), et vous découvrirez qu'il est loin de cette image d'alcool qui vous brûle les papilles.
L'après-midi s'est terminé par un live tasting de cognac lui aussi très instructif. Car pour profiter pleinement des arômes d'un cognac quand on est néophyte, il faut par exemple commencer par perdre l'habitude de mettre le verre juste sous son nez, comme on le ferait avec un verre de vin, sous peine de ne plus sentir grandchose pendant quelque temps. Ce fut pour moi l'occasion de me découvrir une nouvelle passion pour le XO et de succomber aux subtilités de l'accord cognac/chocolat.
Voilà pour le résumé du samedi dans les locaux du BNIC.
Rendez-vous dans le prochain post pour un peu plus de détails sur l'aspect production.