Aujourd’hui, je vous emmène à San Martino di Lota, pour rencontrer une future vigneronne : Joëlle Benigni. C’est grâce à l’association #WomendoWine que j’ai fait connaissance avec Joëlle et découvert son projet. De futures vignes au tout début du Cap Corse, à seulement quelques minutes de mon nouveau chez moi ? Il ne m’en fallait pas plus pour avoir envie de rendre une petite visite à Joëlle !
Joëlle Benigni, une histoire de reconversion et de passion du terroir corse
Me voilà donc en fin d’après-midi au joli village de San Martino di Lota.
Joëlle Benigni m’accueille devant chez elle avec un grand sourire, un sourire qui ne la quittera presque jamais ce jour-là. Passionnée, dynamique et pleine de générosité, Joëlle a l’art de vous mettre tout de suite à l’aise. On passe d’ailleurs très vite au tutoiement avant de prendre ma voiture pour aller découvrir ses pieds de vigne.
Sur le trajet, j’apprends que Joëlle est infirmière de profession et a exercé pendant 10 ans à l’hôpital de Bastia. En parallèle, elle a aidé son mari Christian, originaire de San Martino di Lota, à bâtir son élevage de porcs dont la charcuterie « E Scopelle » est aujourd’hui réputée. (Je vous parlerai d’ailleurs bientôt de la charcuterie de Christian Benigni, mais en attendant je vous conseille cet article du blog « Christophe se met à table »).
Mais l’histoire de cette amoureuse du terroir corse ne s’est pas arrêtée là.
En 2010, elle quitte temporairement son métier d’infirmière pour ouvrir avec son mari une épicerie fine au cœur de la citadelle de Bonifacio et s’inscrit quelques mois plus tard au DU (diplôme universitaire) « Autour du vin » à Corte pour approfondir ses connaissances sur le vin.
Pendant 7 ans au « Comptoir Bonifacien », Joëlle prend plaisir à faire découvrir les richesses du terroir corse à ses clients. Pour dénicher les meilleurs produits et savoir en parler, elle n’hésite pas à aller à la rencontre des producteurs. C’est d’ailleurs au contact des vigneron-ne-s insulaires et en participant aux vendanges qu’elle se passionne encore un peu plus pour le monde de la vigne.
Aussi quand la décision est prise l’année dernière de vendre la boutique à Bonifacio, elle ne tarde pas à s’investir dans un nouveau projet…
Après quelques recherches, Joëlle découvre qu’il y avait de la vigne il y a longtemps à San Martino di Lota. Pourquoi ne pas la faire renaître ?
Replanter des vignes à San Martino di Lota : le nouveau projet de Joëlle Benigni et de son mari Christian
Quelques mois plus tard, ce projet commence à prendre vie sur un ancien terrain appartenant au grand-père de Christian.
Depuis mars, ce terrain de 2 482 ares, en contrebas de la route reliant Ville de Pietrabugno à San Martino di Lota (celle que j’ai prise avec mon vélo électrique APPeBIKE), accueille ainsi environ 1 000 pieds de Vermentinu.
Des « bébés vignes » que Joëlle bichonne dès qu’elle le peut.
Pour mener à bien ce nouveau projet, elle n’a d’ailleurs pas hésité à passer en alternance son BAC Pro « Conduite et gestion de l’exploitation agricole / Vigne Vin ». Tout ça en reprenant son métier d’infirmière en hémodialyse 3 jours par semaine. Quand je vous dis qu’elle déborde d’énergie !
Pour en revenir aux vignes, le terrain en pente demande beaucoup de travail mais il a déjà permis d’obtenir la certification Ecocert pour les vignes. Une certification importante pour Joëlle qui souhaite faire un vin biologique.
Justement, quand je lui demande comment elle imagine son futur vin, c’est de terroir qu’elle me parle avant tout. Elle aimerait que son vin soit une expression aussi fidèle que possible de son terroir, qu’on y ressente notamment la minéralité de ce sol de schistes.
Et pour le nom ? Elle y a déjà réfléchi et ce sera « U licenziu ».
Un nom clin d’oeil aux moments de partage et d’amitié qu’elle affectionne tant. « U licenziu » c’est ce bon moment entre amis qu’on prolonge aussi longtemps que possible, ce dernier verre qui en appelle un autre et qu’on fait durer pour profiter de l’instant présent. C’est aussi cette idée de cycle de la vie qui se répète, et qui fait échos à ce projet de faire revivre un terrain familial et de poursuivre ce que d’autres générations avaient commencé.
Une chose est sûre, moi j’ai sacrément hâte de pouvoir goûter au vin de Joëlle Benigni, qui sera sans nul doute aussi généreux et authentique que celle qui va le façonner !
[…] mois dernier était placé sous le signe des #womendowine corses. En effet, après Joëlle Benigni, je suis allée à la rencontre d’une autre néo-vigneronne : Laetitia […]
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