Aujourd’hui, le 21 février donc, c’est la Twitt Wine Party.
Une initiative qui nous vient de Bordeaux et qui invite tous les amoureux du vin à s’exprimer sur l’objet de leur passion sur internet et les réseaux sociaux, Twitter en premier lieu, à l’aide du hashtag #TWPBX. N’hésitez pas à aller sur le site de l’événement (http://twittwineparty.wordpress.com) pour en savoir plus.
J’ai décidé de profiter de cet événement pour revenir avec vous sur mon histoire d’amour avec le vin.
Comme je le disais récemment sur ce blog, il y a quelques années de cela, le vin et moi ce n’était pas vraiment ça. On peut même dire que je le fuyais carrément. Je le trouvais souvent lourd, grossier et manquant de nuances (la faute certainement aux cubis qu’on nous servait lors des soirées étudiantes) et des fois il me donnait même franchement mal à la tête (ah le mauvais petit vin blanc que l’on boit sous les tonnelles…). Mais ça, c’était avant!
Car depuis, pour reprendre l’expression de nos chers amis québécois, je suis tombée en amour.
Pas le premier soir hein, je ne suis pas une fille facile! Moi c’est petit à petit que j’ai succombé car « IL » (le vin donc) a su me séduire tout en douceur, en prenant son temps. Sûr de lui et de sa capacité à me faire craquer, monsieur m’a fait une cour assidue et a su me montrer les différentes facettes de sa personnalité pour me convaincre de lui donner la clé de mon cœur.
La première fois que j’ai répondu à son invitation, c’était sous le soleil d’Avignon, et il a voulu jouer les gros bras en apparaissant sous les traits d’un Gigondas. Je vous l’avoue, bien qu’aimant le tempérament des sudistes, j’ai été assez peu sensible à cette première démonstration de force. Du coup, la fois suivante il a décidé de me montrer qu’on pouvait faire rimer force et finesse en revêtant les habits d’un Châteauneuf-du-Pape, et plus précisément ceux d’un Vieux Télégraphe. Là, j’ai commencé à le trouver plus intéressant. Cette première victoire en poche, il a continué à imposer son caractère en m’emmenant successivement à Bordeaux puis en Corse et quelques verres plus tard, je craquais définitivement pour sa force, son tempérament fougueux et son côté solaire. Cependant, je lui reprochais encore parfois son manque d’élégance. C’est là qu’il a eu l’intelligence de me montrer une autre facette de sa personnalité en m’emmenant sur ses terres bourguignonnes. À Beaune, c’est avec un Chambolle Musigny puis un Vosne Romanée Vielles Vignes qu’il m’a fait vaciller et j’ai alors su que notre histoire ne faisait que commencer.
En revanche, si dans ses beaux habits rouges il avait réussi à me conquérir, je restais complètement hermétique quand il apparaissait tout de blanc vêtu. Trop acide, trop sec, trop sucré, trop fruité…Je ne lui épargnais aucune critique. Mais il n’avait pas encore abattu toutes ses cartes…
Premier coup de maître un soir d’été en Corse devant un coucher de soleil. Il avait pris les traits d’un Clos Canarelli blanc. Je me souviens encore de cette rencontre charnelle, de son goût sur mes lèvres…
Pourtant il n’avait toujours pas remporté la partie car de retour sur le continent, sans son bel habit corse, loin de ces paysages à couper le souffle et de cette mer bleu azur qui lui avait si bien réussi, je lui ai de nouveau refusé mes faveurs. C’était sans compter son obstination car monsieur avait encore quelques as dans sa manche. Et une fois de plus, c’est en Bourgogne qu’il décida de jouer le tout pour le tout en se révélant à moi dans un costume sur mesure, un Meursault 1er cru Les Charmes ; costume qui lui permit de faire tomber mes dernières défenses. Mais pour m’avoir toute à lui et finir de me démontrer sa versatilité, il n’en resta pas là. Un soir, il sortit l’artillerie lourde et, grâce à quelques gorgées d’un Château d’Yquem 1998, il finit de me convaincre que notre histoire était faite pour durer.
Depuis, même si les années passent, il parvient encore à me surprendre et à raviver tous les jours la flamme de la passion en se montrant sans cesse sous un nouveau jour. Parfois en me faisant découvrir un nouveau terroir qui lui sied à merveille, d’autres fois en me dévoilant un nouveau cépage qui souligne tel ou tel trait de son caractère. Et pour tout vous dire, j’espère que cela va durer encore longtemps!
Qui sait, peut-être m’emmènera-t-il bientôt dans des contrées lointaines, pour me montrer que nous pouvons aussi nous aimer sur d’autres continents…
Et vous, quelle est votre histoire avec le vin?
P.S : désolée de ne pas pouvoir vous donner plus de détails sur certains des vins évoqués dans ce billet, mais à l’époque, je n’avais pas encore pris l’habitude de prendre des notes ou de prendre en photo les bouteilles dégustées.
Copyright photo illustrant l’article : KristinRebecca
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