Accords mets & vins #2 : Rosés du Pays d'Oc et plats d'été
1 juillet 2014accords mets et vins #2,Calmel & Joseph,chèvre,Clos de l'Amandaie,melon,mozzarella,rosé Chat Pitre,Rosé Villa Blanche,rosés du Pays d'Oc,tomatesAccords mets & vins
Bien que les prévisions météo de la semaine puissent nous faire douter, l'été est bien arrivé et en été, je ne sais pas vous, mais moi j'ai envie de fraîcheur dans mon assiette, mais aussi dans mon verre. Il semblerait que l'Interprofession des vins des Pays d'Oc IGP ait deviné mes envies puisque j'ai reçu il y a quelques semaines 2 rosés du Pays d'Oc à découvrir.
Sur les 2 bouteilles reçues, j'en connaissais déjà une, le rosé Villa Blanche de Calmel & Joseph, pour avoir dégusté ce vin lors de mon périple à Carcassonne. J'avais donc déjà une idée assez précise du goût que pouvait avoir ce rosé, et j'ai voulu tenter de lui trouver un accord estival pour ces accords mets et vins #2.
Du coup, je me suis dit que j'allais faire pareil avec la seconde bouteille, le rosé Chat Pitre du Clos de l'Amandaie. Voici le résultat de mes expérimentations d'accords vins et "mets d'été" avec ces rosés du Pays d'Oc ;)
Rosé Villa Blanche - Calmel & Joseph
Comme j'en faisais mention plus haut, j'avais déjà goûté ce vin lors des quelques jours passés à Carcassonne.
Moi qui ne suis pas une grande adepte des rosés très pâles, j'avais été agréablement surprise par ce rosé élaboré par Calmel & Joseph (dont je vous ai déjà parlé ici) à partir d'un cépage bien connu dans le Languedoc Roussillon, le grenache gris.
En voyant la couleur quasi translucide, je m'attendais en effet à un vin très peu aromatique, sans beaucoup de matière, alors qu'il n'en est rien.
On est loin de l'explosion de fruits, mais la finesse et la subtilité des arômes vous embarquent tout autant. On oscille entre les fleurs et les fruits rouges, avec quelques notes un peu herbacées. L'ensemble est très frais en bouche, avec une acidité maîtrisée et une jolie longueur.
Côté accord, j'ai eu envie de l'associer à des brochettes de melon et chèvre frais.
On pense souvent à des vins sucrés avec le melon, mais pour moi ce type d'accords fonctionne si on compte déguster le melon au dessert. Là c'était en entrée, donc j'avais plutôt envie de fraîcheur.
J'aurais pu partir sur un blanc, pourquoi pas à base de viognier ou de muscat, mais j'avais envie d'un vin qui accompagne sans être trop présent, afin d'apprécier pleinement le goût de mon melon. Or avec des cépages comme le viognier ou le muscat, on aurait eu des vins bien trop aromatiques.
Comme ce rosé de Calmel & Joseph a, au contraire, une trame aromatique assez légère et subtile, je me suis dit que ça pourrait bien fonctionner, autant avec le melon qu'avec le chèvre.
Verdict du panel de dégustateurs : ça fonctionne bien !
Le vin a joué sa partition en finesse, sans s'effacer face au melon. Le sucré du melon bien mûr et le fondant du chèvre ont accueilli avec plaisir la fraîcheur et la très légère sucrosité du rosé.
Bref, ce n'était pas gagné d'avance, mais mon intuition n'était finalement pas si mauvaise que ça.
A 8€ la bouteille, ça vaut le coup car c'est un vin qui a suffisamment de "présence" pour continuer à table sur des mets un peu plus élaborés.
Rosé Chat Pitre - Clos de l'Amandaie
Je ne connaissais pas du tout ce vin, ni le Clos de l'Amandaie, mais j'ai trouvé l'étiquette rigolote.
Je me suis donc renseignée un peu sur le domaine.
Le Clos de l'Amandaie est donc situé à Aumelas, à 25 kilomètres au Nord-Ouest de Montpellier, et existe depuis 5 générations. Aujourd'hui, ce sont Stéphanie & Philippe Peytavy qui sont à la tête de l'exploitation.
Concernant leur philosophie de travail à la vigne, ils ne revendiquent pas d'agrément biologique, mais cultivent leurs vignes dans le respect de l'environnement et de la biosphère en privilégiant notamment les produits d'origine naturelle. L'apport de souffre est également limité dès les vendanges, et une fois en cave, ce sont les levures indigènes qui font leur boulot. Pigeages et extractions sont favorisés "pour révéler et préserver l'élégance du terroir".
La cuvée qui nous intéresse, le fameux Chat Pitre rosé, est un rosé de saignée, élaboré à partir de 3 cépages (Syrah 40% - Grenache 30% - Cinsault 30%), vinifiés séparément. L'élevage se fait en cuve pendant 6 mois.
En bouche, c'est un rosé très gourmand, sur les fruits rouges bien mûrs, avec une acidité qui lui apporte une belle fraîcheur.
Après l'avoir goûté, j'ai tout de suite eu envie de lui associer un plat d'été que j'affectionne particulièrement : les fameuses tomates-mozzarella ("di buffala campana" bien entendu, ai-je vraiment besoin de le préciser), avec un filet d'huile d'olive et du basilic.
Dans ce plat, l'acidité des tomates répond au crémeux de la mozzarella.
En mariant ce plat au rosé Chat Pitre, on a un vin gourmand et fruité qui se marie bien à l'acidité des tomates, et dont la fraîcheur vient contrebalancer le gras apporté par la mozzarella. De plus les petites notes de fraises qu'on peut retrouver dans le vin s'accordent à merveille avec le basilic (si vous n'avez pas encore testé l'accord fraise-basilic, vous ne savez pas ce que vous ratez !).
Là encore, l'accord a remporté un franc succès auprès du panel de dégustateurs.
Avec un prix indicatif de 6€ pour cette bouteille, vous auriez tort de vous priver de tester cet accord chez vous.
Bon, c'est pas tout ça, mais la rédaction de ce billet m'a donné faim, alors je m'en vais de ce pas tester d'autres accords.
Bonnes dégustations !
#VdV67 : Rencontres du troisième type
27 juin 2014#VDV67,#vendredisduvin,Bernard Plageoles,Marine et Sébastien Luigi,Nicolas Lebrun,rencontres du 3e type,Thomas Quintard,VDV,Virginie MaignienVendredis du Vin
Quand Patrick Böttcher du blog Vins Libres a dévoilé son thème pour de ce #VDV67, je me suis tout de suite dit "Cool, un chouette thème !".
«Par ces bouteilles, souvenir de vos voyages dans la galaxie du glou, faites-nous revivre vos rencontres du 3e type avec ces vignerons qui ont fait du monde du vin, votre passion indestructible».
A mes yeux, vin et vigneron(ne) sont effet indissociables. J'aime les relations humaines, et quand un vin me plaît, j'ai forcément envie de rencontrer son créateur ou sa créatrice (si possible sur ses terres), de l'écouter me raconter comment ce vin que j'aime est devenu ce qu'il est aujourd'hui, de l'accompagner dans ses vignes...
Dire que ce thème me parle est un euphémisme.
Et pourtant, quand je me suis attelée à la tâche pour rédiger mon billet pour ces derniers Vendredis du Vin avant la trêve estivale, j'ai vite réalisé que ça n'allait pas être tâche si aisée que ça. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'ai déjà évoqué sur ce blog les rencontres que j'ai pu faire avec ces "vignerons du 3e type", et les prochaines rencontres programmées n'auront pas lieu avant cet été.
Pour faire honneur à notre président du mois, j'ai tout de même décidé de participer en revenant rapidement avec vous sur les rencontres qui ont égrené ces 18 derniers mois.
Nicolas Lebrun, de l'Enclos des Braves, et Virginie Maignien, de Causse Marines : voici les 2ères visites que j'ai faites pour tenter de percer les mystères de Gaillac. 2 personnalités assez différentes, qui se rejoignent dans l'envie de faire un vin qui leur ressemble et dans l'importance qu'ils accordent au terroir et aux cépages du Gaillacois.
Bernard Plageoles, du domaine Plageoles (désolée, je ne retrouve pas sa photo, mais vous pouvez le voir en vidéo dans le billet qui lui est consacré sur le blog) : quand on parle de Gaillac, Plageoles c'est un peu le nom incontournable, je ne pouvais donc pas passer à côté. J'ai adoré cette rencontre et la personnalité de Bernard Plageoles. De la passion, du caractère, une folle envie de partager...J'aurais pu rester discuter avec lui pendant des heures tant je l'ai trouvé passionnant !
Thomas Quintard, : j'ai rencontré Thomas lors d'un mini Vinocamp pendant le salon Vinitech et j'ai tout de suite accroché avec sa personnalité. Après l'avoir revu lors du Vinocamp à Cognac, c'est tout naturellement que j'ai eu envie d'aller lui rendre visite à Chadenac. Si je suis définitivement folle de son vieux Pineau des Charentes rouge, ce que j'aime particulièrement chez Thomas, c'est son enthousiasme débordant et communicatif. Il multiplie les initiatives pour faire connaître son domaine et ses produits et saura vous convaincre à lui seul qu'à Cognac, il n'y a pas que les gros qui comptent !
Marine et Sébastien Luigi, du Clos Nicrosi : ma visite à Sébastien et Marine Luigi était ma première visite d'un domaine en Corse. Ce que j'ai aimé chez Marine et Sébastien, c'est ce mélange de fougue et de jeunesse, avec l'envie d'innover et de faire progresser encore le domaine, et ce profond respect du travail accompli par leurs aïeuls.
Un mélange de tradition et de modernité que j'ai aussi retrouvé chez les producteurs rencontrés lors de mon weekend en Armagnac.
Il y a eu plein d'autres rencontres que je n'ai pas initiées : quelques visites œnotouristiques quand j'habitais à Avignon, des discussions pendant des Vinocamps, des rencontres pendant des salons et événements destinés aux professionnels, etc.
Quand je repense à ces rencontres, je me dis qu'elles sont une bonne illustration de la diversité que l'on peut retrouver dans le monde du vin, mais aussi de l'importance du facteur humain dans l'équation.
Le vin, ce n'est pas un produit de consommation comme les autres, c'est un produit où l'émotionnel est omniprésent. Et je crois bien que c'est justement pour ça que ça me passionne autant !
Retrouvez les autres participations aux #VDV67 sur la page Facebook de l'événement ou sur le compte twitter des Vendredis du Vin.
Une nouvelle communication pleine de peps pour les vins du Val de Loire
26 juin 2014#1vin1caractere,communication,InterLoire,Vignes Vins Randos,vins du Val de LoireAutour du vin
Puisque je vous ai parlé de la campagne de communication des vins des Côtes de Gascogne en début de semaine, je me suis dit que dans la foulée j'allais aussi vous parler de la nouvelle campagne de communication des vins du Val de Loire.
Une campagne qui me plaît beaucoup graphiquement et qui bouscule un peu les codes de l'univers du vin, ce qui ne fait pas de mal.
Mais avant de revenir en détail sur la campagne, reparlons un peu des vins du Val de Loire.
Les vins du Val de Loire en résumé
L'interprofession des vins du Val de Loire, InterLoire, regroupe 50 appellations et dénominations, ce qui en fait la 3e interprofession des vins d'appellation de France.
Elle rassemble les vignerons et négociants du Nantais, de l’Anjou, du Saumurois et de la Touraine.
Terroir
Les vins du Val de Loire couvrent 41 000 ha, répartis sur 5 départements, de Nantes à Blois.
Ils tirent leur diversité et leur typicité en partie de la mosaïque de terroirs que l'on retrouve dans le Val de Loire.
Je ne suis pas une spécialiste de géologie, donc pour ne pas dire de bêtises, je vous invite à aller sur le site des vins du Val de Loire pour y trouver le descriptif des principaux terroirs.
Cépages
Si les terroirs sont multiples, il y a aussi une large palette de cépages (souvent utilisés seuls dans les vins) qui rendent les vins du Val de Loire si différents.
Du côté des blancs : le célèbre Chenin, le Sauvignon, le Chardonnay, le Melon de Bourgogne (qu'on retrouve dans le Muscadet), la Folle Blanche, la Malvoisie (ou Pinot Gris), le Chasselas et le Romorantin.
Du côté des rouges : le Cabernet Franc, le Gamay (eh oui, le Beaujolais n'a pas l'exclusivité de ce cépage), le Grolleau, le Cabernet Sauvignon, le Pineau d'Aunis, le Pinot Noir, le Côt (ou Malbec) et le Pinot Meunier.
Parmi tous ces cépages, les 6 cépages majeurs sont le Cabernet Franc, le Chenin, le Gamay, le Sauvignon, le Melon de Bourgogne et le Grolleau.
Production
Les vins du Val de Loire, ce sont 2 700 viticulteurs, 190 négociants et 13 caves coopératives.
La production se répartit entre des vins tranquilles (36% de blancs - 1er producteur de vins blancs d'appellation, 29% de rosés - 2e producteur de vins rosés d'appellation, et 20% de rouges) et des fines bulles (15% - 1ère région AOC de vins de fines bulles hors Champagne).
La majorité de la production des vins du Val de Loire est destinée au marché intérieur avec 45% des volumes qui sont vendus en vente directe, cavistes et CHR et 39% en GMS.
L'export ne représente que 16% des ventes, avec une prépondérance du Royaume-Uni, de la Belgique, de l'Allemagne, des Pays-Bas et des Etats-Unis qui absorbent 3/4 des volumes exportés.
Une nouvelle campagne de communication volontairement décalée
La nouvelle campagne se détache des codes traditionnels du secteur en utilisant le dessin, la typographie et la couleur, en lieu et place des éternels verres, paysages, bouteilles.
Le texte sur les annonces met en avant les qualités organoleptiques des vins de chacune des 50 appellations et dénominations du Val de Loire.
Le ton employé crée de la proximité avec le consommateur car en lisant certaines annonces on a presque l'impression que le texte décrit les traits de caractère d'une personne physique.
D'ailleurs, InterLoire a très bien su exploiter cette ambivalence de façon positive en envoyant une bouteille et une coque de téléphone personnalisées à 50 influenceurs reprenant l'une des 50 annonces de la campagne.
D'après ce que j'ai pu voir sur la toile, InterLoire et l'agence Les Gros Mots ont vraiment essayé à chaque fois de trouver l'annonce qui collait le plus à la personnalité de l'influenceur.
D'ailleurs, la mienne, que vous pouvez voir ci-dessous et qui correspond à l'appellation Touraine, a été plutôt bien trouvée !
N.B : si voulez voir quelques unes des autres bouteilles reçues, allez jeter un œil au storify créé par InterLoire à l'occasion de la campagne.
Pour accompagner cette campagne, InterLoire a aussi choisi un nouveau logo et une nouvelle signature qui fédèrent tout en évoquant la diversité et la richesse des vins du Val de Loire via la phrase "Tous les vins sont dans sa nature" et l'utilisation d'une palette de couleurs vives façon arc-en-ciel.
Vous avez peut-être vu quelques unes de ces affiches dans votre ville, puisque la nouvelle campagne a été relayée à travers toute la France via un plan d'affichage qui s'est déroulé en 2 temps, du 14 au 28 mai et du 18 au 25 juin.
#1vin1caractere, le hashtag à suivre sur les réseaux sociaux
En parallèle de la campagne d'affichage, les vins du Val de Loire ont également choisi de placer les réseaux sociaux au cœur de leur stratégie de communication.
D'abord en faisant découvrir la campagne à 50 influenceurs comme je vous le disais plus haut, mais aussi et surtout via un jeu sur internet destiné à faire connaître la diversité des appellations au plus grand nombre.
Depuis le 14 mai et jusqu'au 29 août, les internautes sont invités à retrouver le mot manquant des 50 affiches appellations postées sur les réseaux sociaux et peuvent notamment remporter des voyages dans le vignoble.
Vignes, Vins, Randos, aux couleurs de la nouvelle campagne
Puisque ce blog s'appelle "Very Wine Trip", je vais terminer ce billet en vous parlant d'un événement œnotouristique qui se tient à la rentrée dans le Val de Loire.
Il s'agit de Vignes, Vins, Randos, un événement incontournable de l'œnotourisme en Val de Loire qui se tient pour la 11e année.
Comme son nom l'indique, cet événement mêle balades et découvertes du vignoble et se déroule cette année les 6 et 7 septembre.
L'année dernière, il a attiré 9 000 visiteurs.
Cette année, 15 "randonnées" vigneronnes sont au programme (je mets "randonnées" entre parenthèses car pas besoin d'être un randonneur chevronné pour y participer).
Voici comment InterLoire décrit "Vignes, Vins, Randos" sur le site dédié http://www.vvr-valdeloire.fr/ (que je vous invite à visiter pour retrouver tous les détails de cet événement) :
“Vignes, Vins et Randos”, ce sont des balades faciles et conviviales en Val de Loire, en famille ou entre amis, elles sont organisées par des vignerons du Vignoble nantais à la Vallée du Loir, en passant par l’Anjou et la Touraine. Soit cinq départements concernés sur deux régions.
Le principe : faire découvrir les appellations en parcourant le vignoble sur fond de paysages inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, en compagnie des vignerons et des négociants et prolonger l’été… même après la rentrée !
Comme vous le verrez, le site dédié à Vignes, Vins, Randos est lui aussi aux couleurs de la nouvelle campagne de communication.
Et vous, vous en pensez quoi de cette campagne des vins du Val de Loire ?
Pour fêter leurs 40 ans, les vins des Côtes de Gascogne s'offrent un bol d'air frais
23 juin 2014Chiroulet,communication,Côtes de Gascogne,Domaine de Laguille,Domaine de Saint-Lannes,Domaine des Esquirots,Domaine Les Remparts,Pellehaut,Plaimont,Tariquet,Uby,Villa DriaToulouse by Wine,Virée à la découverte du Sud-Ouest,Autour du vin
Vendredi dernier, j'étais invitée à un déjeuner à l'hôtel Pier, organisé par la section interprofessionnelle des vins des Côtes de Gascogne pour fêter les 40 ans de la dénomination et présenter sa nouvelle stratégie de communication.
Quelques infos sur les vins Côtes de Gascogne
La dénomination "Côtes de Gascogne" a donc vu le jour en 1974.
Terroir
La zone géographique de l’IGP (indication d'origine géographique protégée) "Côtes de Gascogne" correspond au vignoble de l’Armagnac et s'étend donc sur 3 départements : le Gers dans son intégralité, le Lot-et-Garonne sur 14 communes, et les Landes sur 25 communes. Au total l'IGP couvre une superficie de 13 000 hectares.
On y retrouve les 3 terroirs que j'évoquais dans mon billet sur l'Armagnac, à savoir le Bas-Armagnac à l'ouest, la Ténarèze à l'est et le Haut-Armagnac en plein sud-ouest.
Cépages
Du côté des cépages, on retrouve en blanc le Colombard, l'Ugni Blanc et le Gros Manseng ainsi que le Chardonnay et le Sauvignon.
Pour les rouges, les cépages bien connus du Bordelais - Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc - côtoient le Tannat (cépage roi à Madiran).
Production
Les vins Côtes de Gascogne, ce sont 1 200 producteurs, dont 200 vignerons indépendants et 1 000 adhérents aux 6 groupes coopératifs ou fournisseurs d'une dizaine de négociants-vinificateurs.
Les blancs sont largement majoritaires dans la production des vins Côtes de Gascogne puisqu'ils représentent 85% de la production (90% de blancs secs, 10% de blancs doux ou moelleux) contre 8% pour les rouges et 7% pour les rosés. Et ils figurent parmi les vins blancs français les plus exportés à travers le monde avec pas moins de 140 pays clients.
L'export est d'ailleurs la principale destination de l'ensemble de la production des vins Côtes de Gascogne, puisque 70% du volume produit est commercialisé à l'export.
Les volumes destinés au marché intérieur se répartissent entre les circuits traditionnels (73%), la GMS (20%) et la vente directe (7%).
La nouvelle campagne de communication
Pour fêter leurs 40 ans, les vins des Côtes de Gascogne ont décidé de s'offrir un bol d'air frais.
Au programme : une nouvelle identité visuelle, une nouvelle stratégie de communication et une nouvelle dynamique promotionnelle pour affirmer leur positionnement de vins tendance, emplis de fraîcheur.
Cette nouvelle stratégie, sur 5 ans, est le fruit d'une réflexion collective ayant impliqué l'ensemble des acteurs de la filière mais aussi des consommateurs.
La convivialité et la générosité de la Gascogne sont les valeurs premières mises en évidence au travers de cette campagne. Le caractère frais des vins blancs Côtes de Gascogne (dans l'expression de sa vivacité et de ses arômes tout comme dans ses conditions optimales de service) est lui aussi à la base du visuel de campagne, notamment avec pour accroche "Fraîchement Sud-Ouest".
Tout en suggestion et raffinement, une ambiance chaleureuse se dégage pour séduire notre coeur de cible des 25-45 ans. Source : communiqué de presse
En parallèle de cette nouvelle campagne de communication et du plan media soutenu par l'IVSO (affichage, presse, web), des actions événementielles vont avoir lieu pour amener et partager la convivialité de la Gascogne.
Chaque année, avant l'été, les Côtes de Gascogne vont cibler une nouvelle ville à fort potentiel afin de gagner en visibilité et en notoriété et afin de renouer le contact avec les revendeurs (cavistes, restaurateurs).
Toulouse, capitale des vins du Sud-Ouest, a été choisie comme point de départ de ces opérations.
Du 16 au 21 juin, une action promotionnelle a été menée avec 40 cavistes partenaires.
Les 20 et 21 juin, plus de 50 dégustations ont été animées par les producteurs eux-mêmes qui s'étaient déplacés pour l'occasion.
Les années suivantes, les vins des Côtes de Gascogne iront à la rencontre d'autres régions : la Bretagne, la Côte Atlantique, la Vendée et enfin la région parisienne.
Tour d'horizon des vins dégustés
Avant de vous parler des vins dégustés, il faut que je vous avoue que les blancs dans le style des Côtes de Gascogne ne sont pas forcément le type de blancs que je préfère. Si je les apprécie volontiers à l'apéritif, à table j'ai tendance à préférer des blancs avec plus de complexité en bouche.
Il y a bien un domaine que j'aime vraiment énormément en Côtes de Gascogne, le Domaine Haut-Campagnau de Dominique Andiran, mais ses vins ne sont pas du tout représentatifs de ce qui se fait dans le reste de l'appellation.
Cependant, pour cette dégustation de vins des Côtes de Gascogne, j'ai tenté de mettre mon goût personnel de côté et de goûter les vins avec le plus d'objectivité possible, en me laissant la possibilité d'être surprise.
Côté accords mets & vins, je dois reconnaître que les vins proposés au début s'accordaient plutôt très bien aux entrées typées mer.
Tariquet et moi, en général ça fait 2 (surtout en "version sucrée") mais là, ne serait-ce que par politesse et puisqu'il s'agissait d'un blanc sec, je me suis dit que j'allais quand même faire l'effort de goûter en essayant de rester objective. Si je n'ai vraiment pas accroché avec la cuvée Réserve beaucoup trop boisée pour moi, cette cuvée "Classique" (à base d' Ugni blanc, de Colombard, de Sauvignon et de Gros Manseng) m'a un peu réconciliée avec le domaine. Je n'ai pas trouvé ce blanc enthousiasmant au point d'en remplir ma cave, mais dire qu'il est mauvais serait de la pure mauvaise foi. Le rapport qualité-prix me semble plus que correct.
Parmi les 4 vins ci-dessus, ceux qui m'ont le plus convaincue sont ceux de la Villa Dria et du domaine Uby. J'ai en revanche été un peu moins séduite par les deux autres.
Passons maintenant à ceux qui m'ont davantage intéressée ou qui m'ont carrément plu.
Je vous avais déjà parlé du Domaine de Pellehaut lors de mon weekend en Armagnac. Pendant la visite du domaine, nous avions eu l'occasion de boire quelques vins et j'avais retenu une cuvée en blanc, Ampéloméryx.
Eh bien celle-ci n'est pas mal non plus ! Simple, mais très agréable en bouche.
Je connaissais le domaine Chiroulet de nom, mais je crois que je n'avais encore jamais eu l'occasion de goûter des vins du domaine. Globalement, j'ai trouvé les 3 vins dégustés (2 blancs et 1 rouge) plutôt plaisants et avec un très bon rapport qualité prix. Sans compter que l'accord entre le 2ème blanc (et même le rouge) et le mini burger roquefort magret de canard dont je me suis régalée fonctionnait plutôt très bien.
Je vous avais déjà parlé des producteurs de Plaimont dans un de mes tout premiers billets sur le SISQA. Je ne me souvenais plus qu'ils faisaient aussi des vins en IGP Côtes de Gascogne.
Si je n'ai pas forcément adoré cette cuvée à base de Colombard, je l'ai trouvée originale et elle m'a aidée à percevoir les caractéristiques aromatiques de ce cépage (qui ressortent forcément moins quand on a affaire à des assemblages).
J'ai particulièrement apprécié la fraîcheur et la finesse de ce vin, élaboré par le Domaine de Saint-Lannes en assemblant du Colombard et du Gros Manseng (je ne suis pas à 100% certaine de l'assemblage car je ne retrouve pas le nom de cette cuvée sur leur site internet, mais il me semble qu'elle correspond à leur cuvée entrée de gamme). Ce vin s'accordait particulièrement bien avec certaines des tapas de la mer servies en entrée.
Si le blanc du domaine Les Remparts était plaisant, c'est surtout le rouge que je retiendrai.
Et d'ailleurs si je ne devais retenir qu'un seul vin parmi tous les vins dégustés lors de ce déjeuner, ce serait celui-ci, parce qu'il est bon mais aussi parce qu'il est atypique.
Cette cuvée "Gouttes de Lune" est réalisée à partir d'un assemblage de Malbec et de Tannat.
Entre ces 2 cépages et la bouteille noire plutôt massive on s'attend à un vin assez costaud, voire trop costaud, mais en fait ce n'est pas le cas.
Le nez d'abord est particulièrement charmeur et dès qu'on a le liquide en bouche, on n'est pas déçu. Il y a de la matière mais ça reste souple et très équilibré et les tannins ne sont pas du tout agressifs. Il y a encore quelques optimisations à apporter, mais franchement pour un premier essai, j'ai trouvé ça très convaincant. Affaire à suivre donc. D'autant plus que la nouvelle génération à la tête du domaine Les Remparts, les 2 frères Marcellin, a vraiment envie de faire progresser ce domaine familial.
Finissons avec quelques portraits.
Accords mets et vins #1 : vivement l'été !
11 juin 2014accords mets et vins #1,Bistro de Jenna,Domaine de Pélissols,Orgâmic,roséAccords mets & vins
Si vous avez suivi, la semaine dernière, je me suis associée avec 2 blogs culinaires pour vous proposer de temps en temps quelques accords mets et vins sympas.
Avant de commencer, je précise que je ne suis qu'une amatrice et pas une sommelière, donc je ne prétends pas vous proposer l'accord absolu pour chaque recette, mais plutôt celui qui, selon moi, pourrait bien fonctionner.
Cette semaine, on commence les accords mets et vins #1 avec Jenna et son blog Bistro de Jenna.
Pour entamer notre collaboration, Jenna m'a proposée une recette de cake courgettes/ricotta.
Voilà une recette qui a un petit goût d'été, donc j'avais envie de partir sur un rosé, même si un blanc aurait très bien pu faire l'affaire aussi (NB: je suis beaucoup moins convaincue par l'association avec un rouge à cause de la ricotta, ou alors partez sur un vin rouge très léger sinon avec les tanins votre palais risque de ne pas apprécier).
Avec les rosés, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on en voit de toutes les couleurs.
A titre personnel, je ne suis pas ultra fan des rosés très très pâles.
Au contraire, j'aime qu'il y ait de la couleur, de la matière, qu'on ait vraiment l'impression d'avoir du vin dans son verre, et pas de l'eau aromatisée.
Je préfère donc largement les rosés un peu vineux, même si je reconnais que certains rosés pâles peuvent valoir le coup que l'on s'y attarde.
Pour qu'il y en ait pour tous les goûts, j'ai cependant décidé, pour accompagner le cake courgettes/ricotta de Jenna, de vous proposer 2 rosés, un plutôt clair et un autre bien coloré.
Le rosé "Préliminaires" du domaine Orgâmic
Pour le premier rosé, direction la Provence chère à Jenna, et plus précisément le Luberon, avec la cuvée Préliminaires du domaine Orgâmic.
Pour la petite histoire, ce domaine m'avait contactée via le blog il y a quelques mois pour me proposer de découvrir ses vins. A la lecture de l'email, j'avais d'abord été un peu perplexe (un domaine qui s'appelle Orgâmic et qui propose des cuvées comme Fruit Défendu ou Préliminaires, ça fait un peu too much), mais la curiosité l'a emporté quand j'ai vu qu'il y avait une histoire intéressante derrière ces vins.
En effet, Orgâmic a ceci de particulier qu'il s'agit d'un vignoble coopératif.
Il a vu le jour durant l'été 2012 sous l'impulsion d'une bande de copains ayant envie d'apprendre la vigne ensemble.
Animés par l’amour du Luberon, du vin et de la tradition viticole, soudés par leur amitié et portés par leur désir de vivre ensemble une belle aventure, les premiers copains-associés ont décidé de franchir le pas au début de l’été 2012. Nous avons rapidement trouvé notre terre promise : quelques hectares vouées à l’abandon depuis plusieurs années. L’appel aux bonnes volontés auprès de la famille et des amis a été entendu et tout est ensuite allé très vite : il a fallu apprivoiser nos vignes, vendanger dans la foulée, puis apprendre à élever notre première cuvée avec l’aide de notre œnologue François Busi, viticulteur et vinificateur accompli.
35 au début de l'aventure, ils sont aujourd'hui 70 associés dans cette SCEA (société coopérative d'exploitation agricole).
Pourquoi "Orgâmic" ?
Parce que "orgasmic" (bon ça, vous l'aviez compris j'imagine !) mais aussi "organic" car le domaine est engagé auprès d’Ecocert dans une démarche de conversion en Agriculture Biologique.
Bon côté marketing, comme je le disais au début, je trouve que c'est un peu too much. Mais après tout il en faut pour tous les goûts.
Côté jus, j'ai donc testé un rouge, "Fruit Défendu", et un rosé, "Préliminaires".
Le rouge ne m'a pas laissé un souvenir impérissable mais j'ai davantage accroché avec le rosé, Préliminaires donc, que j'ai trouvé pas mal dans son style, c'est-à-dire dans le style rosé léger pour l'apéro, sans prétention et facile à boire.
Si vous voulez en savoir plus sur l'histoire de ce domaine, vous trouverez l'interview d'un des associés sur Wine's Up.
Si ce vin vous intéresse, sachez qu'il est possible de commander les vins en ligne sur leur site internet.
Le rosé du Domaine de Pélissols
Pour le second, direction le Languedoc, et plus précisément la vallée de l'Orb, avec le rosé du domaine de Pélissols.
Le grand-père de Vincent Bonnal était l'ouvrier agricole du domaine, avant que les parents de Vincent rachètent le domaine en 1976.
En introduisant des cépages plus adaptés au climat bien plus frais de nos montagnes, notamment le Chardonnay venu de Bourgogne, et en vinifiant à nouveau au domaine dans de petites cuves afin de séparer chaque parcelle, ils ont montré la voie à de nombreux futurs vignerons de la vallée.
Perpétuant la tradition d’accueil et d’ouverture, ma mère fut également à l’origine des chambres d'hôtes qui vous accueillent au domaine, recevant de nombreux touristes dont beaucoup sont devenus nos amis et quelques-uns nos voisins.
Depuis 2012 j’ai pris la suite de mon frère qui après 20 ans à la tête du domaine m’a fait confiance et laissé prendre les rênes lorsque je suis rentré au pays. [...]
Travailler la vigne en accompagnant la nature au lieu de la combattre, élever un vin plutôt que de le fabriquer, telle est la vision que j'ai de mon métier.
J'avais loupé Vincent Bonnal lors de son dernier passage à Toulouse mais jeudi soir j'ai pu découvrir son rosé lors d'une soirée à la cave Au Bec Fin. Et j'ai tout simplement adoré !
Déjà, à l'oeil, il m'a plu tout de suite car comme je le disais plus haut, j'aime les rosés qui ont de la couleur et là on est servi avec un rosé qui vire grenadine.
Le nez donne envie d'y tremper les lèvres, et une fois en bouche, je n'ai pas été déçue. L'attaque est très gourmande avec des petites notes de fruits rouges puis il y a de la fraîcheur, de la matière.
Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on a affaire à un rosé de gastronomie, mais sa structure lui permet tout de même de s'inviter facilement à table. A moins de 10€ la bouteille, le rapport qualité-prix est vraiment excellent !
Si vous voulez en savoir plus sur le domaine, vous pouvez lire ce billet de Guillaume du blog Découverte Vins ou vous rendre sur le site internet du domaine, sur lequel vous pourrez aussi commander en ligne (par carton de 12).
Sachez que Vincent Bonnal tient aussi un blog où il raconte la vie du domaine et s'interroge sur son métier de vigneron.
NB: pour les toulousains qui me lisent, sachez que Vincent présentera ses vins à Toulouse ce jeudi à partir de 18h, au Clos de François (métro Saint-Michel).
Et pour la recette du fameux cake courgettes/ricotta, il vous faudra attendre la semaine prochaine pour retrouver la recette complète sur le blog de Jenna (je mettrai le lien direct dès que la recette sera publiée) mais voici un petit avant-goût pour vous faire saliver.
Mise à jour du 19/06 : la recette de Jenna est disponible !
Il vous suffit de cliquer sur le lien suivant : http://bistrodejennablog.over-blog.com/2014/06/cake-aux-courgettes-et-ricotta.html