"Demain, puis demain, puis demain glisse à petits pas de jour en jour jusqu’à la dernière syllabe du registre des temps…"
28 février 2014Boris Politi,patience,VDV,VDV #63,vendredis du vinVendredis du Vin
Ce mois-ci, j'ai l'honneur de présider les Vendredis du Vin, un événement mensuel que j'apprécie particulièrement pour les valeurs de partage qu'il véhicule. Et ce que j'aime aussi, c'est l'idée que tout le monde puisse y participer, blogueur ou non. C'est donc avec un grand plaisir que j'accueille aujourd'hui sur mon blog Boris Politi (Champagnes François Diligent) pour lui permettre de partager avec vous et avec la communauté des Vendredis du Vin ce que lui a inspiré le thème que j'avais choisi pour cette 63ème édition : la patience.
Je vous souhaite une bonne lecture et laisse la parole à Boris...
Demain, puis demain, puis demain glisse à petits pas de jour en jour jusqu’à la dernière syllabe du registre des temps…
En réalité cette citation de Macbeth que je porte en moi jour après jour, mois après moi(s), je la porte de guingois... et elle devient « jour après jour sur le registre interminable du temps »... Voilà, avec une seule citation, j’ai réussi à montrer à la fois mon impatience et ma peur du temps qui passe (ainsi que ma capacité de synthèse)…
Depuis que je m’intéresse au vin je déclare à qui veut l’entendre que le vin est l’application matérielle d’une philosophie... Et que par voie de conséquence le vin ressemble à son créateur... Et que si ce n’est pas le cas, s' il y a un hiatus, un « gap » entre le vin et son créateur, si l'un n’était pas directement lié à l’autre par ses qualités intrinsèques alors le vin ne pouvait pas être bon... C’était à tel point que nous avions imaginé avec un ami écrire un livre sur des vignerons emblématiques avec d’un côté un questionnaire de « Proust » et de l'autre un guide de leurs cuvées...
Ma relation à la patience étant donc définie en négatif (bref je suis impatient), j’ai besoin de trouver des remèdes, des stratégies qui me permettent d’attendre ou qui me permettent de n'avoir pas à attendre...
Première stratégie, changer son goût pour ne plus être dépendant du vieillissement d'un vin, pour apprécier voire n'aimer que les vins jeunes... L’application de cette stratégie d’évitement m’a été facilitée par deux choses... Un palais de gros fumeur... (enfin plus exactement 0.5 mm de goudron sur la langue en permanence)... qui faisait que je n aimais que les vins sur la puissance, la jeunesse !! Les vins qui déménagent avec du bois et des tannins si possible agressifs ! Les blanc sur l’austérité et l’acidité, les rouges avec des lames de rasoirs... J'ai aussi travaillé pendant 10 ans à l'exportation des vins et à l’export, nos amis anglo-saxons veulent le dernier millésime, pas celui d'il y a 3 ans qui est prêt a boire, non... celui de la dernière vendange !! J'ai depuis arrêté de fumer...et je passe plus de temps en France, les choses changent...
Deuxième stratégie qui consiste à s’obliger à respecter le temps... Pour cela il existe plusieurs tactiques adaptées à différentes situations.
La tactique de la cave personnelle... Certains d'entre nous ont des caves perso complètes, organisées, remplies de vins divins et de nectars ( blah blah ad lib)... La mienne est remplie mais je ne sais pas de quoi au juste... Car je refuse de la ranger, j'entasse les cartons près de la porte, des fois je n’arrive plus à ouvrir la porte de la cave qui est bloquée par les cartons alors je vide les cartons sur des étagères... En fait, rien n'est organisé, je mets les bouteilles là où il y a de la place... Car surtout je ne veux pas savoir ce que j’ai ... J’aime aller explorer la cave telle une caverne d'ali baba et retrouver par hasard de vieux amis que je croyais disparus... Telle cette caisse de 12 de Cru Barrejats de Mirelle Daret... ou ces vieux Raymond Boulard époque pré Francis Boulard et fille... ou ce vieux mis en cave 83 de Diebolt Valois... Je suis un peu moins heureux quand je retrouve une caisse de rosé de Provence 2004... ou ces vieux Villatade (je les avais oubliés eux, c'est un post de Sandrine de la Pinardothek qui me les a ramenés sur le devant de ma mémoire) qui n'ont rien à faire dans ma cave (m’en fous, je les garde, j'ai la dent longue). Cela dit, cela amène à une variation par la force des choses de la première stratégie... En plus des vins jeunes, il faut avoir ou avoir créé une véritable passion pour les vieilles quilles sur des goûts tertiaires...
La tactique professionnelle... T’es provençal, tu bosses dans le vin, pourquoi tu vas pas faire du rosé de Provence !! C’est parfait pour les impatients ça ! Ben non... Tu vas faire du champagne, un peu comme une conduite contre-phobique, un pinard bien compliqué, en plus tu décides (à cause d'une phrase dite par Pierre Larmandier qui se plaignait de vendre des vins de plus en plus jeunes... Terre de Vertus de Larmandier arrête le temps, vous saviez pas ça, le tour de la ville à genoux pour en boire) que pour tes champagnes tu pousseras le vieillissement de façon arbitraire jusqu’à au moins 5 ans, si possible 8... Impatient et MASO !!
Quand tu pousses un peu plus loin le raisonnement tu te dis "ok, le vin doit ressembler à son créateur, je fais du champagne et je suis impatient... pourquoi donc ? y a-t-il une incohérence ?", et finalement tu comprends que c’est pour être immortel qu'il reste du plaisir à donner à d'autres... Plus tard quand tu ne seras plus mais que tu seras reconnu (en fait, t’essayes d expliquer ta mégalomanie a posteriori)...
Mais putain(g) c’est long !!!
Boris Politi
PS: il n y a pas de description de vin, c'est voulu... C'est une règle que je me suis imposé depuis iachos au début des années 80 heu pardon 2000... Les vins cités, leurs auteurs le sont volontairement... J'avoue que j'ai pas la patience d’essayer de parler de... trop long ! Bref, j'essaye de vous faire sourire ou en tout cas de vous embarquer sur des chemin plus droits qu'ils n'y paraissent.
Flashback sur les salons OFF de Millésime Bio
25 février 2014Biotop,Le Vin de mes Amis,Les Affranchis,Les Outsiders Languedoc Roussillon,Millésime Bio 2014,salons OFF Millésime Bio 2014Dans mon verre
Alors que démarre Vinisud, il est grand temps pour moi de revenir sur l'autre événement qui se tenait il y a un mois à Montpellier, à savoir l'édition 2014 de Millésime Bio. Pour résumer ces 4 jours de dégustations en folie, je vous propose de commencer par les salons OFF de Millésime Bio, qui ont fait grincer des dents les organisateurs du salon IN.
Il faut bien admettre que d'un point de vue visiteur, il était compliqué de tout faire car il y avait plusieurs salons OFF en marge du salon principal. J'ai pour ma part essayé de faire un passage presque partout (j'ai manqué avec regret le petit salon Chemin en piste), mais a posteriori, je me dis que j'aurais finalement gagné à passer moins de temps sur certains salons pour davantage profiter du salon principal qui regroupait au même endroit un nombre impressionnant de belles choses. D'autant plus que certains vignerons étaient présents à plusieurs endroits.
Le Vin de mes Amis
La liste m'avait emballée au premier coup d'œil. Beaucoup de noms que je connaissais et aimais, beaucoup d'autres que j'avais envie de découvrir. Bref, si je n'avais dû choisir qu'un OFF, j'aurais choisi celui-là.
Premier constat en arrivant : nous avons dû être nombreux à penser la même chose car le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y avait du monde dès le dimanche ! Un peu trop à mon goût car il fallait parfois vraiment jouer des coudes pour accéder au stand de certains vignerons. Mais l'atmosphère était très conviviale et on avait effectivement l'impression d'être entre amis.
Arrivée en milieu d'après-midi, avec mes compagnons de route de la cave Au Bec Fin (une cave à vins toulousaine qui fait aussi épicerie fine et dont je vous reparlerai à l'occasion), je n'ai malheureusement pas pu faire le tour de tous les vignerons présents, d'autant plus que nous étions attendus à un autre OFF en début de soirée.
J'ai tout de même pu regoûter avec plaisir les vins de Dominique Andiran et Fabien Jouves (2 vignerons du Sud-Ouest que j'aime beaucoup, tout comme Bernard Plageoles et Elian Da Ros que je n'ai pas eu le temps d'aller voir), ceux du domaine Antoine Arena (qui ont fini de me convaincre de programmer une escapade en Corse hors saison pour enfin prendre le temps de visiter plusieurs domaines) ainsi que d'autres cuvées de vignerons qui m'avait déjà convaincue comme Jean-Baptiste Sénat ou Catherine et Pierre Breton.
Dans la catégorie découverte totale : les vins de Dominique Hauvette (dont j'avais lu le plus grand bien sous la plume de Fabrice du blog Vin sur Vin), un très joli Fleurie d'Agnès et Jean Foillard, les très bons Chablis de Thomas Pico et enfin, les vins d'Édouard Fortin (le vigneron de Ventenac-Cabardès qui avait été victime d'un incendie criminel en fin d'année 2013), dont la fameuse cuvée Solidarité.
Et dans la catégorie "hors vin", j'ai adoré les spécialités d'Eric Bordelet, que je connaissais déjà pour son Sydre tendre. Mention spéciale à son Poiré Granit qui est tout simplement une tuerie !
Biotop
J'y étais allée principalement pour un producteur Corse présent : Yves Canarelli (oui, oui, celui avec lequel je vous bassine car son vin blanc est un de mes préférés).
Manque de bol, il est parti à notre arrivée ...
Passée cette petite frustration, je garde un bon souvenir de ce salon qui m'a fait découvrir un lieu atypique, le phare de Palavas, et où j'ai dégusté de belles choses, même si là encore, je n'ai pas goûté les vins de tous les vignerons présents.
J'en retiendrai :
J'ai savouré les cuvées du Champagne Fleury que je ne connaissais pas encore, comme la très belle cuvée Sonate n°9, et découvert avec beaucoup de plaisir les Champagnes Franck Pascal.
Avec le Château Gombaude Guillot dont j'avais beaucoup entendu parler sur Facebook (petite préférence pour le millésime 2004) et avec le domaine Closeries des Moussis, un tout petit domaine dans le Médoc dont j'ai particulièrement apprécié la cuvée Baragane, élaborée à partir de 6 cépages issus d'une vigne préphylloxérique.
Du Beaujolais, avec les vins de Bruno et Isabelle Perraud, à la Loire, avec la Grange Tiphaine. Sans oublier la Provence avec les vins d'Henri Milan et la Savoie dignement représentée par Yann Pernuit.
Les Affranchis
Peut-être le salon sur lequel mon avis est le plus mitigé.
Du côté des + : moins de monde qu'à Verchant donc plus agréable pour déguster et prendre le temps de discuter avec les vignerons.
Du côté des - : j'ai trouvé le niveau beaucoup plus hétérogène.
Je me contenterai de parler de ceux qui m'ont le plus plu, sans vous reparler pour la énième fois des champagnes de Francis Boulard que j'aime toujours autant (son Rosé des Rachais n'était pas à la dégustation mais Francis m'a convaincue de le découvrir d'urgence...affaire à suivre !).
Parmi mes coups de coeur :
Les Outsiders du Languedoc Roussillon et leurs amis
Nous avons fait un passage éclair le dimanche soir à la soirée organisée par les Outsiders du Languedoc Roussillon, qui avaient pour l'occasion invité quelques amis d'autres régions.
L'occasion de découvrir les vins du Mas Foulaquier ainsi qu'un chouette Pouilly Fumé.
C'est tout pour la partie "OFF" !
RDV bientôt sur le blog pour la suite avec un résumé de mon premier Millésime Bio.
Tasting Corsica Made : quand la Corse s'invite à Toulouse...
21 février 2014Corsica Made,Nicolas Stromboni,vins CorseToulouse by Wine
Hier soir, la Corse s'invitait à Toulouse pour un tasting Corsica Made organisé par l'Agence du Tourisme de la Corse.
J'ai eu le plaisir d'être invitée à cette soirée par Nicolas Stromboni, ambassadeur Vins et Gastronomie de l'Ile de Beauté et caviste au Chemin des Vignobles à Ajaccio (il avait d'ailleurs été élu meilleur caviste de France par la Revue du Vin de France en 2011).
Objectif de la soirée : à travers les plaisirs gourmands proposés par quelques producteurs corses (charcuterie, huile d'olive, fromages, miel, huiles essentielles, confitures) et un dîner cocktail placé sous le signe des accords mets & vins, faire découvrir aux toulousains les merveilles de la Corse, et les encourager à venir découvrir l'île hors-saison en profitant des lignes directes ouvertes à l'année au départ de Toulouse.
Plutôt que de longs discours, je vous invite à aller faire un tour sur la page Facebook du blog pour y voir quelques photos de cette belle soirée.
Et si ça vous intéresse, voici la liste des producteurs qui étaient présents :
- Paul Léoni de Zevaco et sa charcuterie Porc Nustrale AOC (Saucisson, Prisuttu et j'ai même eu la chance de goûter un petit bout de son savoureux Lonzu).
- Jean-Christophe Arri, récoltant producteur des huiles d'olive U Palazzu à Sainte Lucie de Tallano. J'ai eu un gros coup de cœur pour son huile élaborée à partir d'olives venant d'oliviers centenaires.
- Jean-Pierre Caux, producteur d'huiles essentielles, de produits cosmétiques et de condiments à base d'huiles essentielles à Ocana, sous la marque Corsica Pam.
- Lionel Pinzutti et ses fromages du domaine de Murtoli. J'ai adoré son brocciu passu seul, mais aussi accompagné du miel de Raymond Thouement !
- Raymond Thouement, donc, apiculteur à Prugna, qui fait un miel d'une incroyable complexité.
- Mattea Scarbonchi, exploitante agricole à Cutuli, et sa farine de châtaigne ainsi que ses confitures bio (dont une excellente confiture de citron et une délicieuse gelée d'oranges).
#VDV63 : Éloge de la patience...
4 février 2014patience,VDV,vendredis du vin,#vdv63Vendredis du Vin
Nous y voilà, il fallait bien que ça arrive un jour, après notre chère Véronique du Mas Coris, me voici présidente des Vendredis du Vin pour cette 63ème édition. La pression est montée ces dernières semaines... Qu'allais-je donc bien pouvoir vous proposer pour ces VDV #63 ?
Pour avoir listé l'ensemble des thèmes proposés depuis le début des Vendredis du Vin (vous trouverez tout ça sur la page du groupe pour ceux que ça intéresse), je me suis vite rendue compte qu'il n'était pas si aisé de trouver un sujet qui n'ait pas déjà été abordé, ou d'en trouver un déjà abordé il y a longtemps mais à attaquer sous un angle nouveau.
Février oblige, j'ai envisagé un temps de choisir un thème en lien avec la Saint Valentin mais ça ne m'inspirait pas plus que ça, même si j'aimais beaucoup l'idée de déclarer sa flamme à un vin.
Ce ne sera donc pas le thème de ces VDV #63.
Cependant, puisque j'aimais bien cette idée, j'en profite pour faire un petit aparté. Il se trouve que les vins du Château de Reignac ont eu une idée similaire et vous propose de leur envoyer votre lettre d'amour pour tenter de gagner une bouteille jusqu'au 12 février (plus d'infos sur la page Facebook du domaine). Donc, si vous connaissez et aimez ces vins, prenez votre plus belle plume pour leur dire tout votre amour. Fin de l'aparté, revenons-en aux Vendredis du Vin !
C'est sans le moindre début d'idée de sujet que je suis partie la semaine dernière à Montpellier. Et finalement, c'est là-bas, en discutant avec plusieurs vignerons, que m'est venue l'idée du thème pour cette 63ème édition des Vendredis du Vin.
Ce mois-ci, je vous invite donc à plancher sur le sujet suivant : Éloge de la patience.
[P.S: Que ceux qui me connaissent bien et sont en train de se marrer à l'association de ma personne au terme "patience" cessent immédiatement ;-)]
Libre à vous d'aborder ce thème comme vous le souhaitez !
Envie de parler de "vieux" vins qui valent le coup d'attendre ? Envie de nous conter une verticale qui vous a particulièrement marqués ? Envie d'évoquer la patience nécessaire dans l'apprentissage du vin ou encore dans le travail du vigneron à la vigne ou au chai ?
Envie au contraire de faire l'éloge de l'impatience ?
Tout est permis donc ne vous sentez pas bridés et laissez libre cours à votre imagination. L'important c'est de participer et surtout de se faire plaisir !
Côté pratique, vos participations sont attendues pour le Vendredi 28 Février à partir de 0h01.
Si vous avez un blog, il suffit de poster votre participation sur votre blog, avec un lien vers l'annonce du thème, mais n'oubliez pas de la poster aussi sur la page des Vendredis du Vin dédiée à l'événement.
Si vous avez un blog, mais pas de Facebook, laissez un lien vers votre billet en commentaire ici et je m'occuperai de le partager.
Si vous êtes SBF ("sans blog fixe"), je me ferai un plaisir de vous héberger sur le mien pour l'événement, donc n'hésitez pas à m'envoyer votre texte à l'adresse suivante : verywinetrip [at] gmail.com.
L'éternelle impatiente que je suis (que voulez-vous, on ne peut pas avoir que des qualités !) vous donne donc rendez-vous le 28 février ici et sur les réseaux sociaux pour célébrer ces VDV #63.
J'ai hâte de vous lire et de découvrir plein de jolies bouteilles, alors lancez-vous !
Crédit pour la photo illustrant l'article : Kuzma
#VDV62 : La Grande Année de Bollinger pour m'accompagner en 2014
31 janvier 2014Bollinger,Champagne,La Grande Année Bollinger,VDV,VDV#62,vendredis du vinVendredis du Vin
"LE vin d'un tournant de votre vie..."
Quand j'ai lu le thème proposé par Véronique du Mas Coris, je me suis dit qu'elle ne pouvait pas mieux tomber.
Car si ce début d'année 2014 a été riche en célébrations (le premier anniversaire du blog il y a quelques semaines, le mien il y a quelques jours...), il a aussi été synonyme de nouveau départ, puisque je me suis lancée dans l'aventure de l'entrepreneuriat.
Comme le disait très justement Éric Leblanc dans son billet pour ces Vendredis du Vin, se lancer dans une nouvelle aventure c'est un mélange d'excitation et d'appréhension. Un projet ça se mûrit, donc cela fait un moment que l'idée me trottait dans la tête, et maintenant qu'elle a abouti à quelque chose de concret, j'ai hâte de rentrer dans le vif du sujet !
Et en même temps, après un peu plus de 7 ans en tant que salariée, et bien qu'ayant eu des postes à responsabilités, me dire que je vais être mon propre patron me fait aussi un peu peur. Sans compter que je me lance dans un domaine, à la fois proche et différent du mien.
Mais voilà, l'envie de me consacrer à l'aspect qui m'a le plus plu dans mon job au cours de ces derniers années tout en me rapprochant de ma passion et en mettant enfin à profit des compétences techniques assez peu exploitées jusqu'à présent, ont suffi pour me convaincre de me lancer dans l'aventure.
Après tout, 100% des gagnants ont tenté leur chance comme on dit à la Française des Jeux !
Mais revenons-en au vin, puisque c'est de ça qu'il est question dans les Vendredis du Vin.
J'aimerais que cette année soit riche en rencontres, en projets, en clients satisfaits...alors quand j'ai réfléchi au vin qui pourrait m'accompagner j'ai tout de suite pensé à un champagne qui me faisait envie depuis un moment (notamment à cause d'une certaine blogueuse belge qui, dit-on, porte des escarpins rouges et passe son temps à nous dire tout l'amour qu'elle a pour ce champagne).
Concernant la cuvée, c'était tout trouvé. L'objet de ma convoitise ne pouvait mieux porter son nom : La Grande Année de Bollinger.
La Grande Année de Bollinger 2004
J'ai eu la chance de pouvoir savourer ce champagne le soir de mon anniversaire (grâce à mon cher et tendre que je remercie), et je suis complètement tombée sous le charme.
Déjà, d'un point de vue purement "marketing", le coffret est très chouette. Il y a même un petit livret qui accompagne la bouteille dans lequel on trouve (en plusieurs langues) quelques explications sur la vendange 2004 et sur la cuvée, ainsi que cette fameuse citation de Madame Jacques Bollinger.
D'habitude, j'ai une préférence pour les blancs de noirs (c'est-à-dire des champagnes élaborés à base de cépages rouges), que je trouve plus complexes, mais pour La Grande Année de Bollinger, j'étais prête à faire une exception. D'autant plus que dans cette cuvée, le pinot noir est majoritaire (66% de Pinot Noir, 34% de Chardonnay).
Cette Grande Année n'était certainement pas à son apogée en terme de maturité (le millésime 2004 reste "jeune" et doit certainement encore pouvoir supporter sans souci quelques années en cave) mais laissez-moi vous dire que ce champagne était déjà grand, et même très grand. Finesse des bulles, complexité des arômes, ampleur en bouche, longueur de folie...Bref, si je n'ai pas "pleuré de bonheur" en buvant ce champagne, il m'a suffisamment épatée pour que j'en redemande ! J'aurais d'ailleurs bien fait tout le repas avec, si le plat s'y était prêté.
Mais il faut savoir raison garder car cette petite chose n'est pas donnée.
Si le millésime 1999 que j'ai croisé chez un autre caviste me fait déjà de l'œil, je le garde pour plus tard quand j'aurai, je l'espère, plein de projets en cours et mes premiers clients satisfaits à célébrer ;)
Et vous, quel vin auriez-vous choisi pour accompagner cette nouvelle année ?
P.S : Retrouvez les autres contributions sur la page Facebook de l'événement.