Mon histoire d'amour avec le vin
21 février 2013TwittWineParty,vins Bordeaux,vins Bourgogne,vins Corse,vins RhôneHumeurs
Aujourd'hui, le 21 février donc, c'est la Twitt Wine Party.
Une initiative qui nous vient de Bordeaux et qui invite tous les amoureux du vin à s'exprimer sur l'objet de leur passion sur internet et les réseaux sociaux, Twitter en premier lieu, à l'aide du hashtag #TWPBX. N'hésitez pas à aller sur le site de l'événement (http://twittwineparty.wordpress.com) pour en savoir plus.
J'ai décidé de profiter de cet événement pour revenir avec vous sur mon histoire d'amour avec le vin.
Comme je le disais récemment sur ce blog, il y a quelques années de cela, le vin et moi ce n'était pas vraiment ça. On peut même dire que je le fuyais carrément. Je le trouvais souvent lourd, grossier et manquant de nuances (la faute certainement aux cubis qu'on nous servait lors des soirées étudiantes) et des fois il me donnait même franchement mal à la tête (ah le mauvais petit vin blanc que l'on boit sous les tonnelles...). Mais ça, c'était avant!
Car depuis, pour reprendre l'expression de nos chers amis québécois, je suis tombée en amour.
Pas le premier soir hein, je ne suis pas une fille facile! Moi c'est petit à petit que j'ai succombé car "IL" (le vin donc) a su me séduire tout en douceur, en prenant son temps. Sûr de lui et de sa capacité à me faire craquer, monsieur m'a fait une cour assidue et a su me montrer les différentes facettes de sa personnalité pour me convaincre de lui donner la clé de mon cœur.
La première fois que j'ai répondu à son invitation, c'était sous le soleil d'Avignon, et il a voulu jouer les gros bras en apparaissant sous les traits d'un Gigondas. Je vous l'avoue, bien qu'aimant le tempérament des sudistes, j'ai été assez peu sensible à cette première démonstration de force. Du coup, la fois suivante il a décidé de me montrer qu'on pouvait faire rimer force et finesse en revêtant les habits d'un Châteauneuf-du-Pape, et plus précisément ceux d'un Vieux Télégraphe. Là, j'ai commencé à le trouver plus intéressant. Cette première victoire en poche, il a continué à imposer son caractère en m'emmenant successivement à Bordeaux puis en Corse et quelques verres plus tard, je craquais définitivement pour sa force, son tempérament fougueux et son côté solaire. Cependant, je lui reprochais encore parfois son manque d'élégance. C'est là qu'il a eu l'intelligence de me montrer une autre facette de sa personnalité en m'emmenant sur ses terres bourguignonnes. À Beaune, c'est avec un Chambolle Musigny puis un Vosne Romanée Vielles Vignes qu'il m'a fait vaciller et j'ai alors su que notre histoire ne faisait que commencer.
En revanche, si dans ses beaux habits rouges il avait réussi à me conquérir, je restais complètement hermétique quand il apparaissait tout de blanc vêtu. Trop acide, trop sec, trop sucré, trop fruité...Je ne lui épargnais aucune critique. Mais il n'avait pas encore abattu toutes ses cartes...
Premier coup de maître un soir d'été en Corse devant un coucher de soleil. Il avait pris les traits d'un Clos Canarelli blanc. Je me souviens encore de cette rencontre charnelle, de son goût sur mes lèvres...
Pourtant il n'avait toujours pas remporté la partie car de retour sur le continent, sans son bel habit corse, loin de ces paysages à couper le souffle et de cette mer bleu azur qui lui avait si bien réussi, je lui ai de nouveau refusé mes faveurs. C'était sans compter son obstination car monsieur avait encore quelques as dans sa manche. Et une fois de plus, c'est en Bourgogne qu'il décida de jouer le tout pour le tout en se révélant à moi dans un costume sur mesure, un Meursault 1er cru Les Charmes ; costume qui lui permit de faire tomber mes dernières défenses. Mais pour m'avoir toute à lui et finir de me démontrer sa versatilité, il n'en resta pas là. Un soir, il sortit l'artillerie lourde et, grâce à quelques gorgées d'un Château d'Yquem 1998, il finit de me convaincre que notre histoire était faite pour durer.
Depuis, même si les années passent, il parvient encore à me surprendre et à raviver tous les jours la flamme de la passion en se montrant sans cesse sous un nouveau jour. Parfois en me faisant découvrir un nouveau terroir qui lui sied à merveille, d'autres fois en me dévoilant un nouveau cépage qui souligne tel ou tel trait de son caractère. Et pour tout vous dire, j'espère que cela va durer encore longtemps!
Qui sait, peut-être m'emmènera-t-il bientôt dans des contrées lointaines, pour me montrer que nous pouvons aussi nous aimer sur d'autres continents...
Et vous, quelle est votre histoire avec le vin?
P.S : désolée de ne pas pouvoir vous donner plus de détails sur certains des vins évoqués dans ce billet, mais à l'époque, je n'avais pas encore pris l'habitude de prendre des notes ou de prendre en photo les bouteilles dégustées.
Copyright photo illustrant l'article : KristinRebecca
Si vous avez aimé la sculpture "LOVE" en bouchons de liège de KristinRebecca, vous pouvez vous la procurer sur sa boutique Etsy à l'adresse suivant : http://www.etsy.com/shop/KristinRebecca
Quand l'amour et le vin se racontent en images (1)
17 février 2013BD vin,Étienne Davodeau,Les Ignorants,Richard LeroyAutour du vin
Quelques jours après la Saint Valentin, j'avais envie de vous parler d'amour...L'amour d'un vigneron (au sens générique, donc homme ou femme) pour ses vignes.
Un amour que j'ai récemment eu l'occasion de ressentir à deux reprises. "Indirectement" devrais-je ajouter car dans les deux cas ce n'était pas dans le cadre d'une rencontre physique avec un vigneron. En effet, la première fois ce fut en parcourant les pages d'une bande dessinée et la seconde en visionnant un DVD. "Ça manque un peu de contact humain" me direz-vous, et pourtant, l'homme est au cœur de ces deux expériences.
Commençons par la bande dessinée.
Depuis plusieurs mois, j'entendais parler de cette bande dessinée d'Etienne Davodeau sur le monde du vin, intitulée "Les Ignorants". Mais voilà, n'étant pas une grande amatrice de BD en général, j'avoue que cet ouvrage ne m'inspirait guère et du coup, j'évitais copieusement de lire les critiques, convaincue que j'étais que ça ne m'intéresserait pas. Et puis, à force de voir ces "Ignorants" mentionnés à plusieurs reprises dans des discussions, notamment par des personnes que j'ai plaisir à lire, ma curiosité naturelle a fini par l'emporter et je me suis finalement décidée à partir en quête de cet ouvrage, "juste pour voir".
Moi qui m'attendais à un format de BD classique (que je trouve toujours trop court à lire donc frustrant), j'ai d'abord été agréablement surprise de me retrouver au moment de l'achat face à un gros livre de 272 pages. Une BD avec de la matière, voilà déjà un bon point! Mais de quoi est-il question au juste dans cette BD?
"Les Ignorants" c'est l'histoire de deux passionnés amoureux de leur métier. Etienne Davodeau, d'un côté, auteur de BD, et Richard Leroy, de l'autre, vigneron dans la Loire ; deux noms inconnus pour moi car je ne connaissais ni les oeuvres précédentes d'Etienne Davodeau, ni les vins de Richard Leroy avant d'ouvrir ce livre.
Dans les premières pages, on découvre ainsi qu'un jour, le premier propose au second un pari fou, celui de passer un an en sa compagnie pour découvrir et mieux comprendre le monde du vin, avec la volonté en retour de lui faire découvrir celui de la bande dessinée. "Les Ignorants" c'est donc le récit de cette initiation croisée et j'avoue que cette idée et cette envie de faire l'effort de faire un pas vers l'autre pour comprendre son univers m'a tout de suite séduite. Et les pages suivantes ne m'ont pas déçue, bien au contraire.
Ce que j'ai aimé c'est le talent avec lequel Etienne Davodeau parvient à retranscrire de façon extrêmement réaliste et passionnante cette année riche de découvertes, d'échanges et de rencontres. On rentre aisément dans l'univers des deux protagonistes et on a vraiment l'impression d'être présent à leur côté au fil des pages. Pour ma part, j'ai aimé découvrir l'univers de la bande dessinée que je connaissais peu, mais j'ai bien sûr été encore plus sensible à la description faite de cette année dans la vie d'un vigneron. D'abord parce que j'ai trouvé les différentes phases de la naissance d'un vin expliquées très simplement et sans angélisme. Ensuite parce que grâce au trait si spécifique d'Etienne Davodeau j'ai vraiment eu l'impression de voyager avec eux dans la Loire, mais aussi dans les différentes régions viticoles qu'ils parcourent à la rencontre d'autres vignerons (notamment la Corse si chère à mon cœur). Enfin, parce que j'ai très vite éprouvé beaucoup de tendresse pour ce vigneron barbu aux allures d'ours, que rien ne prédestinait à ce métier. Pourquoi? Justement parce qu'au fil des pages on sent sa passion, ce lien tellement fort qui le rattache à ses vignes. On réalise à quel point ces dernières sont présentes dans son quotidien, même quand il est loin d'elles. Si ce n'est pas de l'amour, je ne sais pas ce que c'est!
Vous l'aurez compris, j'ai eu un véritable coup de cœur pour ce livre/bande dessinée, qui parle d'amour et de partage, deux choses essentielles pour moi quand on parle de vin, et je ne peux donc que vivement vous conseiller de le découvrir pour vous faire votre propre avis.
Si j'ai adoré parcourir les pages des "Ignorants", je vous avoue avoir refermé cet ouvrage avec la furieuse envie de goûter les vins de Richard Leroy. Envie non assouvie au moment où je vous écris, faute d'avoir pu les trouver chez mon caviste habituel. Mais ce n'est que partie remise et je vous dirai vite ce que j'en ai pensé, même si j'ai un peu peur d'être déçue car la lecture de ce livre a certainement renforcé mes attentes vis-à-vis de ces vins.
Dans mon prochain billet, je vous parlerai du DVD que j'évoquais dans mon introduction, qui lui aussi parle d'amour.
À suivre donc...
Les Ignorants, récit d'une initiation croisée - Étienne Davodeau - Éditeur Futuropolis - 24.90€
Page facebook dédiée : https://www.facebook.com/pages/Les-Ignorants-Etienne-Davodeau/180671628675300
Tu n'y connais rien au vin ? Miss GlouGlou va t'aider à appréhender ce nectar divin
4 février 2013Le vin pour ceux qui n'y connaissent rien,Miss GlouGlou,Ophélie NeimanAutour du vin
À Noël j'avais décidé d'offrir à ma petite sœur le nouveau livre d'Ophélie Neiman, alias Miss GlouGlou sur la blogosphère. En effet, un livre édité par L'Etudiant et ayant pour titre "Le vin pour ceux qui n'y connaissent rien" me semblait particulièrement adapté dans son cas : elle est étudiante, elle s'est récemment découvert une passion pour le viognier, mais en dehors de ça aucun vin ou presque ne trouve grâce à ses yeux (surtout pas le rouge). Et pourtant c'est une bonne vivante, qui aime cuisiner, manger et découvrir de nouvelles saveurs. Bref, à mes yeux, une amatrice potentielle à qui il suffirait de donner un petit coup de pouce. Du coup, je me suis dit que lui offrir ce livre sur le vin pourrait être un bon moyen de lui faire découvrir en douceur mon univers, sans l'abreuver de discours compliqués ou de moult dégustations visant à la "convertir" (bon, ça fait un peu secte mais je vous rassure je ne suis pas un gourou !).
Et j'ai eu raison car le bilan est positif : gros succès auprès de la principale intéressée, mais aussi de ma mère, qui lui a vite piqué. Sans compter le chien qui a pensé que lui aussi avait le droit d'apprendre, comme en témoigne la photo !
Mais trêve de plaisanteries, revenons-en au livre.
Si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que moi aussi j'en ai profité pour le lire et j'ai beaucoup aimé.
Pourquoi j'ai aimé le livre de Miss GlouGlou ?
D'abord parce que j'ai bien rigolé en le lisant ! En effet, ce livre est sur le même ton que les articles habituellement publiés par Miss GlouGlou, donc si comme moi vous aimez le style de son blog, vous aimerez forcément son livre (si vous ne connaissez pas, n'hésitez pas à aller faire un tour ici).
Ensuite parce que même si on rigole, on apprend aussi plein de choses. Selon ma sœur et ma mère, toutes deux novices, c'est très didactique et bien expliqué, sans pour autant donner l'impression au lecteur d'être un cas désespéré, incapable de comprendre toutes les subtilités du vin.
Pour ma part, j'ajouterais que si ce livre est avant tout destiné à un public néophyte, il reste très plaisant à lire pour ceux qui s'y connaissent un peu plus.
Alors bien sûr les grincheux y trouveront sûrement des choses à redire et râleront sur certains raccourcis ou certaines approximations. Mais Ophélie Neiman ne cherche pas à passer pour une experte. Son but est avant tout de contribuer à rendre l'univers du vin plus accessible et selon moi cet objectif est rempli à 100%.
Qu'on s'y connaisse ou pas, on sent tout de suite que Miss GlouGlou aime le vin et surtout qu'elle aime partager. Or le partage est pour moi essentiel. Je fais partie de ceux pour qui un vin n'est jamais meilleur que quand il est bu en bonne compagnie, amis ou famille, et que le plaisir est seul maître à bord. Ophélie, grâce à son livre et son style si personnel, contribue à mon sens à donner envie au plus grand nombre de s'ouvrir à ce plaisir. En tant qu'amoureuse du vin, je ne peux donc qu'applaudir des deux mains.
Et puis, un livre qui "vous conférera la classe internationale devant un verre" ;-) pour seulement 12.90€, ça vaut le coup d'essayer, non ?
Chronique d'un week-end au pays des alambics (Vinocamp, la suite)
17 janvier 2013Boinaud,cognac,De Luze,distillerie,Meukow,vinocamp cognacVinocamps,Excursion au pays du Cognac
Si vous avez lu mon précédent post, vous savez déjà que j'ai récemment participé à un Vinocamp à Cognac (pour les retardataires et les nouveaux venus, le lien du post est ici). Je vous y ai surtout parlé des sessions de travail participatives du samedi au BNIC, mais au Vinocamp on aime aussi aller sur le terrain !
1ère visite le samedi soir pour découvrir le parcours oenotouristique mis en place par la Compagnie de Guyenne, propriétaire du cognac Meukow. Un parcours au milieu des bureaux et surtout des chais qui a pour joli nom "De l'ambre à la lumière". La visite se fait dans une ambiance feutrée, avec de très beaux jeux de lumière et de la vidéo. Ici se côtoient fûts, dames Jeanne et autres bouteilles vintage et l'atmosphère recréée donne vraiment l'impression de rentrer dans les secrets de fabrication de ce cognac qui a pour emblème une panthère, symbolisant la force, l'élégance et la souplesse des cognac Meukow. Une visite féerique qui s'est terminée par une soirée magique, pendant laquelle nous avons eu droit à une démonstration façon "Cocktail" (vous savez, le film avec Tom Cruise) pour finir de nous convaincre de ranger au placard l'image vieillotte qu'on pouvait avoir du cognac (vidéo à aller voir sur le blog de Lost in Wine).
Pour comprendre encore mieux le cognac, il ne manquait plus qu'une visite de distillerie. Rendez-vous pris le dimanche au Domaine Boinaud, où Rémi Boinaud nous a chaleureusement accueillis avec son équipe pour une visite de cette propriété familiale, qui figure parmi les plus grosses de la région, et produit sa propre marque, le cognac De Luze. Un gros domaine (pas moins de 18000 barriques sont stockées sur le site!) qui maîtrise en interne l'ensemble des étapes de production, y compris la tonnellerie.
Mais puisque nous y sommes, c'est quoi justement les grandes étapes de la production d'un cognac? Ne prenez pas peur, je ne vais pas rentrer dans des explications longues et compliquées mais juste vous donner les grandes lignes.
A l'origine du cognac, il y a du vin blanc. Les 1ères étapes de production sont donc similaires à celles connues dans l'univers du vin. Tout commence dans les vignes où l'Ugni Blanc est le cépage majoritaire, puis viennent ensuite les traditionnelles vendanges, le pressurage des raisins et la vinification. Une fois la fermentation alcoolique terminée le vin blanc doit être distillé pour en faire de l'eau-de-vie. C'est là qu'interviennent les fameux alambics charentais qui vont permettre une distillation en deux "chauffes". Une fois la double distillation terminée, les eaux-de-vie obtenues sont transférées dans des fûts de chêne pour reposer et vieillir. Vient ensuite l'étape essentielle de l'assemblage, avant la mise en bouteille. Eaux-de-vie d'âges et de crus différents sont assemblées pour arriver à l'équilibre et à l'harmonie recherchés par le maître de chai. Au Domaine Boinaud, certaines eaux-de-vie ont précieusement été conservées pour être transmises de génération en génération, et Rémi Boinaud compte bien maintenir cette belle tradition.
Voilà, vous savez comment on fait du cognac !
Bien sûr, si vous souhaitez plus de détails, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le site www.cognac.fr.
Je ne sais pas vous, mais moi j'ai adoré ce voyage en pays cognaçais et il n'est pas dit que je n'y retourne pas prochainement !
D'autant plus qu'au pays des alambics, on trouve aussi du vin, le fameux Pineau des Charentes. Je n'en avais pour ma part jamais goûté mais grâce à un autre jeune producteur de cognac charentais, Thomas Quintard (Cognac du Frolet), j'ai fait de belles découvertes. Son vieux Pineau des Charentes blanc est excellent mais j'avoue avoir complètement craqué pour son vieux Pineau des Charentes rosé, avec ses notes de pruneau et de fruits confiturés. Une merveille qui, je pense, ferait des étincelles avec un fondant au chocolat.
Mais je m'éloigne du sujet. Revenons au cognac pour finir avec un clin d'œil au grand-père de Rémi Boinaud, dont je vous invite à retenir la devise :
"Le cognac n'est pas un poison.
C'est un élixir au contraire.
Buvez-en avec raison.
Et vous deviendrez centenaire."
Au coeur du Vinocamp Cognac : quand double distillation rime avec passion et cerveaux en ébullition
16 janvier 2013bnic,cognac,Vinocamp,vinocamp cognacVinocamps,Excursion au pays du Cognac
Ce week-end, j'ai participé à un Vinocamp à Cognac. Après celui du Vinitech à Bordeaux, c'était le 2ème Vinocamp auquel je participais physiquement (j'avais suivi celui en Savoie à distance grâce à Twitter), mais le 1er en mode week-end complet.
Vous êtes peut-être en train de vous dire "Vinocamp, Vinocamp, mais c'est quoi au juste un Vinocamp?!". Pour faire simple, le Vinocamp, organisé par Anne-Victoire Monrozier (aka Miss Vicky Wine) et Grégoire Japiot, avec le concours d'une interprofession (ici le BNIC), regroupe des acteurs du vin et d'Internet, tous animés par une même passion, le vin (et par extension les spiritueux dans le cas présent), et mués par la même soif de découvrir et la même volonté de partager leurs expériences pour aider le monde du vin à mieux communiquer. Si on devait résumer le Vinocamp en 3 hashtags (vous savez, ces trucs bizarres qu'on utilise sur Twitter), personnellement j'opterais pour #passion #échange #rencontres.
10 ateliers ont rythmé la journée, autour de thèmes choisis par les participants (thèmes dont vous trouverez la liste ci-dessous), et avec pour mot d'ordre "tout le monde acteur".
Face à tous ces thèmes fort intéressants, mon 1er dilemme a consisté à n'en choisir que 3 (c'est dans ces moments-là qu'on aimerait avoir le don d'ubiquité!) et finalement mon choix s'est porté sur ceux-ci : "Interprofession 2.0 Quelle communication pour quels modes de consommation?", "Parrainage et fidélisation dans l'e-business du vin" et un dernier qui s'est rajouté en cours de journée sur la Loi Évin.
Le 1er atelier en particulier a été très riche et a mis en lumière la problématique d'image du cognac en France. Si à l'étranger, et notamment aux USA, ce dernier est vu comme une boisson tendance, plébiscitée par les rappeurs, et consommée dans les lieux branchés sous forme de cocktails et long drinks, en France il est plutôt associé à l'idée du digestif un peu "trop" fort et à l'image d'un grand-père sirotant son verre au coin du feu (c'est d'ailleurs plus ou moins l'image que j'en avais, à ceci près que j'aurais rajouté un cigare à la scène). Pas facile avec une telle image de séduire un public large, notamment avec les contraintes imposées par la loi Evin. Et pourtant, le cognac a tout pour plaire. À qui se donne la peine de le découvrir et de l'apprécier à sa juste valeur, il dévoile une impressionnante palette d'arômes et de nuances. Il sait aussi être versatile. Si sa force vous fait peur, goûtez par exemple un VSOP sous forme de cocktail (un cognac summit par exemple), et vous découvrirez qu'il est loin de cette image d'alcool qui vous brûle les papilles.
L'après-midi s'est terminé par un live tasting de cognac lui aussi très instructif. Car pour profiter pleinement des arômes d'un cognac quand on est néophyte, il faut par exemple commencer par perdre l'habitude de mettre le verre juste sous son nez, comme on le ferait avec un verre de vin, sous peine de ne plus sentir grandchose pendant quelque temps. Ce fut pour moi l'occasion de me découvrir une nouvelle passion pour le XO et de succomber aux subtilités de l'accord cognac/chocolat.
Voilà pour le résumé du samedi dans les locaux du BNIC.
Rendez-vous dans le prochain post pour un peu plus de détails sur l'aspect production.