Voici la devise qu’on pourrait associer au Salon de la Qualité Alimentaire (le fameux SISQA) qui a eu lieu à Toulouse en décembre dernier.
Outre mon envie de me faire plaisir (un salon qui réunit en un seul et même endroit des vins et les meilleurs produits du terroir du Sud-Ouest, que demander de plus ?!), je voulais continuer à approfondir ma connaissance des différentes appellations du Sud-Ouest, notamment celles un peu plus éloignées de Toulouse.
Petite précision qui a son importance : quand je parle ici des vins du Sud-Ouest, je n’inclus pas les vins de Bordeaux car la région bordelaise est pour moi une région viticole à part.
Mais revenons-en au SISQA.
Et d’abord à une initiative que je voudrais saluer : l’œnothèque des vins et spiritueux mise en place par l’Interprofession des Vins du Sud-Ouest.
Le principe : pour 6€, on vous remettait un verre et 3 coupons vous donnant droit à la dégustation de 3 vins, servis par les élèves du Lycée des Métiers de l’Hôtellerie et du Tourisme d’Occitanie (section sommellerie), ainsi qu’un petit carnet de présentation des différentes AOP et IGP du Sud-Ouest, avec la liste des producteurs présents sur le salon.
Une initiative que je trouve personnellement très intéressante pour permettre aux visiteurs du salon, qui ne sont pas forcément des œnophiles ou des amateurs éclairés de vins du Sud-Ouest, de se familiariser avec ces vins avant d’aller ensuite rencontrer les producteurs de ceux qu’ils ont aimés afin d’en savoir plus. Faire des amateurs locaux les 1ers ambassadeurs de ces vins me semble en effet essentiel pour que Toulouse devienne vraiment la « capitale des vins du Sud-Ouest ». D’autant plus qu’après presque 2 ans dans la ville rose, je trouve qu’on n’y parle pas assez de vin. Un exemple flagrant : faites un tour à l’Office du tourisme et vous verrez qu’il n’y a absolument aucune documentation ou mention sur les richesses viticoles de la région toulousaine alors qu’il y a tout de même 2 vignobles, Fronton et Gaillac, à moins d’1h de Toulouse ! Mais bon, restons sur le point positif qu’une initiative telle que l’œnothèque du SISQA va dans le bon sens. Seule suggestion que je ferais aux organisateurs : proposer une 2ème formule pour ceux qui veulent déguster plus que boire (et donc qui crachent), avec des verres moins remplis (4-6cl) mais la possibilité, pour le même prix, de découvrir par exemple 6 vins au lieu de 3.
Je ne vais pas vous détailler ici l’ensemble des vins que j’ai dégustés lors du salon, mais plutôt vous parler en particulier d’une appellation, Saint Mont, que j’ai eu plaisir à découvrir grâce aux producteurs de Plaimont (la principale coopérative). Cette appellation de 1 200 ha se situe sur le département du Gers. Le vignoble, situé sur les coteaux du Piémont Pyrénéen, bénéficie d’un terroir unique, composé de 3 types de sols (sables fauves, argiles bigarrées et galets maucors), et d’un climat à influence océanique qui favorise une maturation lente des raisins. Il produit des vins rouges, blancs et rosés. Si on y trouve des cépages connus du bordelais (cabernet sauvignon et cabernet franc), les cépages rouges font surtout la part belle aux cépages autochtones : le célèbre tannat, cépage majeur du Sud-Ouest, qui doit obligatoirement représenter 60% minimum de l’assemblage, mais aussi le pinenc, typique de l’appellation, qui doit entrer dans l’assemblage à hauteur de 20% minimum. Pour les blancs, là aussi les cépages locaux sont à l’honneur avec l’arrufiac, le petit courbu, le petit et le gros manseng. Pour info, cette appellation possède également un conservatoire ampélographique (un nom un peu compliqué qui désigne l’étude de la vigne et des cépages) et on y trouve des pieds de vignes de plus de 150 ans ayant résisté au phylloxéra (le phylloxéra c’est le puceron à l’origine du ravage des vignes européennes entre 1860 et 1880).
Et côté dégustation, ça donne quoi? Eh bien, ce n’est pas mal du tout ! Les rouges dégustés étaient certes un peu jeunes à mon goût mais certains étaient déjà très plaisants et présentaient un beau potentiel. Parmi mes coups de coeur : le Château de Sabazan en rouge et L’Empreinte de Saint Mont en blanc, mais aussi Le Faîte, en rouge et en blanc, dont j’ai beaucoup aimé l’originalité des bouteilles « habillées comme autrefois ».
Vous voulez en savoir plus sur cette appellation ? Je vous invite à découvrir le site www.vins-saintmont.com et la page Facebook. Si vous souhaitez vous y rendre, sachez qu’il y a des journées portes ouvertes du 22 au 24 mars. Plus de détails sur le site www.plaimont.com.
Et parce que le SISQA ce n’est pas qu’un salon du vin, vous pourrez trouver plus d’infos sur ce salon en allant sur www.sisqa.fr.
Ah, la coopérative Plaimont, que de souvenirs ! J’ai découvert ces vins lors de mes nombreux séjours gersois, attaches familiales oblige. Connais tu aussi les vignobles Brumont (Montus et Bouscassé) ? Ils ont de belles choses à découvrir.
Oui, oui, très belles choses aussi chez Brumont si on veut découvrir les appellations Madiran en rouge et Pacherenc du Vic-Bilh en blanc
[…] Sur la partie vins, vous pouvez aller jeter un oeil au billet que j’avais rédigé l’année dernière suite à ma première visite au SISQA. […]
[…] Je vous avais déjà parlé des producteurs de Plaimont dans un de mes tout premiers billets sur le …. Je ne me souvenais plus qu’ils faisaient aussi des vins en IGP Côtes de Gascogne. Si je n’ai pas forcément adoré cette cuvée à base de Colombard, je l’ai trouvée originale et elle m’a aidée à percevoir les caractéristiques aromatiques de ce cépage (qui ressortent forcément moins quand on a affaire à des assemblages). […]
[…] Sur la partie vins, vous pouvez aller jeter un oeil au billet que j’avais rédigé l’année dernière suite à ma première visite au SISQA. […]