Une nouvelle communication pleine de peps pour les vins du Val de Loire
Puisque je vous ai parlé de la campagne de communication des vins des Côtes de Gascogne en début de semaine, je me suis dit que dans la foulée j'allais aussi vous parler de la nouvelle campagne de communication des vins du Val de Loire.
Une campagne qui me plaît beaucoup graphiquement et qui bouscule un peu les codes de l'univers du vin, ce qui ne fait pas de mal.
Mais avant de revenir en détail sur la campagne, reparlons un peu des vins du Val de Loire.
Les vins du Val de Loire en résumé
L'interprofession des vins du Val de Loire, InterLoire, regroupe 50 appellations et dénominations, ce qui en fait la 3e interprofession des vins d'appellation de France.
Elle rassemble les vignerons et négociants du Nantais, de l’Anjou, du Saumurois et de la Touraine.
Terroir
Les vins du Val de Loire couvrent 41 000 ha, répartis sur 5 départements, de Nantes à Blois.
Ils tirent leur diversité et leur typicité en partie de la mosaïque de terroirs que l'on retrouve dans le Val de Loire.
Je ne suis pas une spécialiste de géologie, donc pour ne pas dire de bêtises, je vous invite à aller sur le site des vins du Val de Loire pour y trouver le descriptif des principaux terroirs.
Cépages
Si les terroirs sont multiples, il y a aussi une large palette de cépages (souvent utilisés seuls dans les vins) qui rendent les vins du Val de Loire si différents.
Du côté des blancs : le célèbre Chenin, le Sauvignon, le Chardonnay, le Melon de Bourgogne (qu'on retrouve dans le Muscadet), la Folle Blanche, la Malvoisie (ou Pinot Gris), le Chasselas et le Romorantin.
Du côté des rouges : le Cabernet Franc, le Gamay (eh oui, le Beaujolais n'a pas l'exclusivité de ce cépage), le Grolleau, le Cabernet Sauvignon, le Pineau d'Aunis, le Pinot Noir, le Côt (ou Malbec) et le Pinot Meunier.
Parmi tous ces cépages, les 6 cépages majeurs sont le Cabernet Franc, le Chenin, le Gamay, le Sauvignon, le Melon de Bourgogne et le Grolleau.
Production
Les vins du Val de Loire, ce sont 2 700 viticulteurs, 190 négociants et 13 caves coopératives.
La production se répartit entre des vins tranquilles (36% de blancs - 1er producteur de vins blancs d'appellation, 29% de rosés - 2e producteur de vins rosés d'appellation, et 20% de rouges) et des fines bulles (15% - 1ère région AOC de vins de fines bulles hors Champagne).
La majorité de la production des vins du Val de Loire est destinée au marché intérieur avec 45% des volumes qui sont vendus en vente directe, cavistes et CHR et 39% en GMS.
L'export ne représente que 16% des ventes, avec une prépondérance du Royaume-Uni, de la Belgique, de l'Allemagne, des Pays-Bas et des Etats-Unis qui absorbent 3/4 des volumes exportés.
Une nouvelle campagne de communication volontairement décalée
La nouvelle campagne se détache des codes traditionnels du secteur en utilisant le dessin, la typographie et la couleur, en lieu et place des éternels verres, paysages, bouteilles.
Le texte sur les annonces met en avant les qualités organoleptiques des vins de chacune des 50 appellations et dénominations du Val de Loire.
Le ton employé crée de la proximité avec le consommateur car en lisant certaines annonces on a presque l'impression que le texte décrit les traits de caractère d'une personne physique.
D'ailleurs, InterLoire a très bien su exploiter cette ambivalence de façon positive en envoyant une bouteille et une coque de téléphone personnalisées à 50 influenceurs reprenant l'une des 50 annonces de la campagne.
D'après ce que j'ai pu voir sur la toile, InterLoire et l'agence Les Gros Mots ont vraiment essayé à chaque fois de trouver l'annonce qui collait le plus à la personnalité de l'influenceur.
D'ailleurs, la mienne, que vous pouvez voir ci-dessous et qui correspond à l'appellation Touraine, a été plutôt bien trouvée !
N.B : si voulez voir quelques unes des autres bouteilles reçues, allez jeter un œil au storify créé par InterLoire à l'occasion de la campagne.
Pour accompagner cette campagne, InterLoire a aussi choisi un nouveau logo et une nouvelle signature qui fédèrent tout en évoquant la diversité et la richesse des vins du Val de Loire via la phrase "Tous les vins sont dans sa nature" et l'utilisation d'une palette de couleurs vives façon arc-en-ciel.
Vous avez peut-être vu quelques unes de ces affiches dans votre ville, puisque la nouvelle campagne a été relayée à travers toute la France via un plan d'affichage qui s'est déroulé en 2 temps, du 14 au 28 mai et du 18 au 25 juin.
#1vin1caractere, le hashtag à suivre sur les réseaux sociaux
En parallèle de la campagne d'affichage, les vins du Val de Loire ont également choisi de placer les réseaux sociaux au cœur de leur stratégie de communication.
D'abord en faisant découvrir la campagne à 50 influenceurs comme je vous le disais plus haut, mais aussi et surtout via un jeu sur internet destiné à faire connaître la diversité des appellations au plus grand nombre.
Depuis le 14 mai et jusqu'au 29 août, les internautes sont invités à retrouver le mot manquant des 50 affiches appellations postées sur les réseaux sociaux et peuvent notamment remporter des voyages dans le vignoble.
Vignes, Vins, Randos, aux couleurs de la nouvelle campagne
Puisque ce blog s'appelle "Very Wine Trip", je vais terminer ce billet en vous parlant d'un événement œnotouristique qui se tient à la rentrée dans le Val de Loire.
Il s'agit de Vignes, Vins, Randos, un événement incontournable de l'œnotourisme en Val de Loire qui se tient pour la 11e année.
Comme son nom l'indique, cet événement mêle balades et découvertes du vignoble et se déroule cette année les 6 et 7 septembre.
L'année dernière, il a attiré 9 000 visiteurs.
Cette année, 15 "randonnées" vigneronnes sont au programme (je mets "randonnées" entre parenthèses car pas besoin d'être un randonneur chevronné pour y participer).
Voici comment InterLoire décrit "Vignes, Vins, Randos" sur le site dédié http://www.vvr-valdeloire.fr/ (que je vous invite à visiter pour retrouver tous les détails de cet événement) :
“Vignes, Vins et Randos”, ce sont des balades faciles et conviviales en Val de Loire, en famille ou entre amis, elles sont organisées par des vignerons du Vignoble nantais à la Vallée du Loir, en passant par l’Anjou et la Touraine. Soit cinq départements concernés sur deux régions.
Le principe : faire découvrir les appellations en parcourant le vignoble sur fond de paysages inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, en compagnie des vignerons et des négociants et prolonger l’été… même après la rentrée !
Comme vous le verrez, le site dédié à Vignes, Vins, Randos est lui aussi aux couleurs de la nouvelle campagne de communication.
Et vous, vous en pensez quoi de cette campagne des vins du Val de Loire ?
Pour fêter leurs 40 ans, les vins des Côtes de Gascogne s'offrent un bol d'air frais
Vendredi dernier, j'étais invitée à un déjeuner à l'hôtel Pier, organisé par la section interprofessionnelle des vins des Côtes de Gascogne pour fêter les 40 ans de la dénomination et présenter sa nouvelle stratégie de communication.
Quelques infos sur les vins Côtes de Gascogne
La dénomination "Côtes de Gascogne" a donc vu le jour en 1974.
Terroir
La zone géographique de l’IGP (indication d'origine géographique protégée) "Côtes de Gascogne" correspond au vignoble de l’Armagnac et s'étend donc sur 3 départements : le Gers dans son intégralité, le Lot-et-Garonne sur 14 communes, et les Landes sur 25 communes. Au total l'IGP couvre une superficie de 13 000 hectares.
On y retrouve les 3 terroirs que j'évoquais dans mon billet sur l'Armagnac, à savoir le Bas-Armagnac à l'ouest, la Ténarèze à l'est et le Haut-Armagnac en plein sud-ouest.
Cépages
Du côté des cépages, on retrouve en blanc le Colombard, l'Ugni Blanc et le Gros Manseng ainsi que le Chardonnay et le Sauvignon.
Pour les rouges, les cépages bien connus du Bordelais - Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc - côtoient le Tannat (cépage roi à Madiran).
Production
Les vins Côtes de Gascogne, ce sont 1 200 producteurs, dont 200 vignerons indépendants et 1 000 adhérents aux 6 groupes coopératifs ou fournisseurs d'une dizaine de négociants-vinificateurs.
Les blancs sont largement majoritaires dans la production des vins Côtes de Gascogne puisqu'ils représentent 85% de la production (90% de blancs secs, 10% de blancs doux ou moelleux) contre 8% pour les rouges et 7% pour les rosés. Et ils figurent parmi les vins blancs français les plus exportés à travers le monde avec pas moins de 140 pays clients.
L'export est d'ailleurs la principale destination de l'ensemble de la production des vins Côtes de Gascogne, puisque 70% du volume produit est commercialisé à l'export.
Les volumes destinés au marché intérieur se répartissent entre les circuits traditionnels (73%), la GMS (20%) et la vente directe (7%).
La nouvelle campagne de communication
Pour fêter leurs 40 ans, les vins des Côtes de Gascogne ont décidé de s'offrir un bol d'air frais.
Au programme : une nouvelle identité visuelle, une nouvelle stratégie de communication et une nouvelle dynamique promotionnelle pour affirmer leur positionnement de vins tendance, emplis de fraîcheur.
Cette nouvelle stratégie, sur 5 ans, est le fruit d'une réflexion collective ayant impliqué l'ensemble des acteurs de la filière mais aussi des consommateurs.
La convivialité et la générosité de la Gascogne sont les valeurs premières mises en évidence au travers de cette campagne. Le caractère frais des vins blancs Côtes de Gascogne (dans l'expression de sa vivacité et de ses arômes tout comme dans ses conditions optimales de service) est lui aussi à la base du visuel de campagne, notamment avec pour accroche "Fraîchement Sud-Ouest".
Tout en suggestion et raffinement, une ambiance chaleureuse se dégage pour séduire notre coeur de cible des 25-45 ans. Source : communiqué de presse
En parallèle de cette nouvelle campagne de communication et du plan media soutenu par l'IVSO (affichage, presse, web), des actions événementielles vont avoir lieu pour amener et partager la convivialité de la Gascogne.
Chaque année, avant l'été, les Côtes de Gascogne vont cibler une nouvelle ville à fort potentiel afin de gagner en visibilité et en notoriété et afin de renouer le contact avec les revendeurs (cavistes, restaurateurs).
Toulouse, capitale des vins du Sud-Ouest, a été choisie comme point de départ de ces opérations.
Du 16 au 21 juin, une action promotionnelle a été menée avec 40 cavistes partenaires.
Les 20 et 21 juin, plus de 50 dégustations ont été animées par les producteurs eux-mêmes qui s'étaient déplacés pour l'occasion.
Les années suivantes, les vins des Côtes de Gascogne iront à la rencontre d'autres régions : la Bretagne, la Côte Atlantique, la Vendée et enfin la région parisienne.
Tour d'horizon des vins dégustés
Avant de vous parler des vins dégustés, il faut que je vous avoue que les blancs dans le style des Côtes de Gascogne ne sont pas forcément le type de blancs que je préfère. Si je les apprécie volontiers à l'apéritif, à table j'ai tendance à préférer des blancs avec plus de complexité en bouche.
Il y a bien un domaine que j'aime vraiment énormément en Côtes de Gascogne, le Domaine Haut-Campagnau de Dominique Andiran, mais ses vins ne sont pas du tout représentatifs de ce qui se fait dans le reste de l'appellation.
Cependant, pour cette dégustation de vins des Côtes de Gascogne, j'ai tenté de mettre mon goût personnel de côté et de goûter les vins avec le plus d'objectivité possible, en me laissant la possibilité d'être surprise.
Côté accords mets & vins, je dois reconnaître que les vins proposés au début s'accordaient plutôt très bien aux entrées typées mer.
Tariquet et moi, en général ça fait 2 (surtout en "version sucrée") mais là, ne serait-ce que par politesse et puisqu'il s'agissait d'un blanc sec, je me suis dit que j'allais quand même faire l'effort de goûter en essayant de rester objective. Si je n'ai vraiment pas accroché avec la cuvée Réserve beaucoup trop boisée pour moi, cette cuvée "Classique" (à base d' Ugni blanc, de Colombard, de Sauvignon et de Gros Manseng) m'a un peu réconciliée avec le domaine. Je n'ai pas trouvé ce blanc enthousiasmant au point d'en remplir ma cave, mais dire qu'il est mauvais serait de la pure mauvaise foi. Le rapport qualité-prix me semble plus que correct.
Parmi les 4 vins ci-dessus, ceux qui m'ont le plus convaincue sont ceux de la Villa Dria et du domaine Uby. J'ai en revanche été un peu moins séduite par les deux autres.
Passons maintenant à ceux qui m'ont davantage intéressée ou qui m'ont carrément plu.
Je vous avais déjà parlé du Domaine de Pellehaut lors de mon weekend en Armagnac. Pendant la visite du domaine, nous avions eu l'occasion de boire quelques vins et j'avais retenu une cuvée en blanc, Ampéloméryx.
Eh bien celle-ci n'est pas mal non plus ! Simple, mais très agréable en bouche.
Je connaissais le domaine Chiroulet de nom, mais je crois que je n'avais encore jamais eu l'occasion de goûter des vins du domaine. Globalement, j'ai trouvé les 3 vins dégustés (2 blancs et 1 rouge) plutôt plaisants et avec un très bon rapport qualité prix. Sans compter que l'accord entre le 2ème blanc (et même le rouge) et le mini burger roquefort magret de canard dont je me suis régalée fonctionnait plutôt très bien.
Je vous avais déjà parlé des producteurs de Plaimont dans un de mes tout premiers billets sur le SISQA. Je ne me souvenais plus qu'ils faisaient aussi des vins en IGP Côtes de Gascogne.
Si je n'ai pas forcément adoré cette cuvée à base de Colombard, je l'ai trouvée originale et elle m'a aidée à percevoir les caractéristiques aromatiques de ce cépage (qui ressortent forcément moins quand on a affaire à des assemblages).
J'ai particulièrement apprécié la fraîcheur et la finesse de ce vin, élaboré par le Domaine de Saint-Lannes en assemblant du Colombard et du Gros Manseng (je ne suis pas à 100% certaine de l'assemblage car je ne retrouve pas le nom de cette cuvée sur leur site internet, mais il me semble qu'elle correspond à leur cuvée entrée de gamme). Ce vin s'accordait particulièrement bien avec certaines des tapas de la mer servies en entrée.
Si le blanc du domaine Les Remparts était plaisant, c'est surtout le rouge que je retiendrai.
Et d'ailleurs si je ne devais retenir qu'un seul vin parmi tous les vins dégustés lors de ce déjeuner, ce serait celui-ci, parce qu'il est bon mais aussi parce qu'il est atypique.
Cette cuvée "Gouttes de Lune" est réalisée à partir d'un assemblage de Malbec et de Tannat.
Entre ces 2 cépages et la bouteille noire plutôt massive on s'attend à un vin assez costaud, voire trop costaud, mais en fait ce n'est pas le cas.
Le nez d'abord est particulièrement charmeur et dès qu'on a le liquide en bouche, on n'est pas déçu. Il y a de la matière mais ça reste souple et très équilibré et les tannins ne sont pas du tout agressifs. Il y a encore quelques optimisations à apporter, mais franchement pour un premier essai, j'ai trouvé ça très convaincant. Affaire à suivre donc. D'autant plus que la nouvelle génération à la tête du domaine Les Remparts, les 2 frères Marcellin, a vraiment envie de faire progresser ce domaine familial.
Finissons avec quelques portraits.
Touche pas à mon vigneron
Si je prends la plume aujourd'hui, ou plutôt le clavier, c'est parce que je suis en colère!
En colère de voir à quel point on s'acharne en France sur les vignerons.
La raison de mon ire? Un rapport remis récemment au gouvernement par le Professeur Michel Reynaud sur les "Dommages liés aux addictions et les stratégies validées pour réduire ces dommages" .
Quand j'en ai pris connaissance grâce à Louise Massaux j'ai bondi sur ma chaise!
Si vous avez un peu de temps, vous pouvez lire l'intégralité du dit rapport ici : http://cms.centredesaddictions.org/pdf/Mildt_MR_DJM_Synthese.pdf
Dans tous les cas, je vous invite à lire le résumé fait par Louise avant de lire la suite de mon billet.
C'est bon, vous l'avez lu? Alors je reprends.
Devant un tel amas de conneries, il y aurait beaucoup à dire.
Pour commencer ce qui me rend folle, c'est cette propension à traiter sur un pied d'égalité les alcools forts et le vin. Parce que c'est bien connu, quand tu veux te mettre la tête à l'envers, surtout quand tu es jeune, c'est une bouteille de vin que tu vas prendre! Faudrait voir à arrêter 2 secondes de prendre les gens pour des cons.
Mais surtout, ce qui me met hors de moi c'est qu'à lire les rédacteurs de ce rapport, les vignerons ne seraient, via le fruit "hautement addictif" de leur travail, pas loin d'être aussi nocifs que des dealers de coke.
Alors bien sûr, je suis d'accord que toutes les consommations excessives sont nocives, mais pour commencer, ceci ne s'applique pas qu'au domaine du vin.
Manger trop de junk food est nocif, et pourtant on n'interdit pas à McDo ou Coca parler de leurs produits et d'en faire la promotion sur les différents médias. On pourrait me répondre, que dans le cas de la junk food, contrairement à l'alcool, il n'y a pas d'addiction. Ok.
Jouer aux jeux de grattage, au PMU, au Loto, faire des paris sur Internet, etc. Ça aussi, à outrance c'est nocif, et pour le coup ça peut développer des addictions. Et pourtant, aux dernières nouvelles on n'interdit pas à ces sociétés de faire de la pub pour vendre leurs produits.
Et puis merde, pourquoi vouloir à tout prix lier vin et addiction?!
Excusez-moi de penser que les consommateurs de vin, dans leur grande majorité, ne sont pas des alcooliques notoires qui ont besoin de leur "shoot" de vin quotidien!
Excusez-moi de croire que l'on peut aimer le vin, et même en être passionné, et le consommer avec modération!
Excusez-moi de voir dans le vin, non pas cette boisson alcoolique addictive que ces gens voudraient me dépeindre, mais un produit culturel, un morceau essentiel de notre patrimoine historique et culturel, un vecteur important d'échanges, de partage et de convivialité!
Excusez-moi de clamer haut et fort que les vignerons ont le droit d'être fiers de leur travail et devraient avoir le droit d'exprimer cette fierté, cet amour de leur métier sur ces médias de partage que sont Internet et les réseaux sociaux!
Nul besoin de vous rappeler que les vignerons sont déjà pieds et poings liés par la loi Évin.
A cet égard, je vous conseille vivement la lecture de l'excellent ouvrage de Jacques Dupont intitulé "Invignez-vous" ainsi que la lecture d'un autre billet de Louise au sujet de la loi Évin.
Ceux qui vendent des produits ou services, quels qu'ils soient, savent que si le "faire" est essentiel, le "faire savoir" est tout aussi important. Priver les vignerons de la possibilité de s'exprimer et de parler de leurs produits sur Internet et les réseaux sociaux, alors qu'ils n'ont déjà pas la possibilité de s'exprimer ailleurs, revient à signer à terme leur arrêt de mort. Surtout dans un contexte où la concurrence internationale s'intensifie et où les producteurs étrangers ont eux le droit de s'exprimer comme ils le souhaitent, sur Internet et ailleurs.
Je suis persuadée que ce n'est pas en multipliant les interdits qu'on luttera efficacement contre les addictions.
Au contraire, pour promouvoir le "bien boire", comme beaucoup, je suis convaincue que l'éducation est essentielle.
Or l'avantage d'Internet et des réseaux sociaux par rapport à d'autres médias c'est justement qu'on peut développer, apporter plus de contenus, créer une réelle interaction avec les consommateurs, et donc éduquer.
D'ailleurs, la plupart des vignerons français qui s'expriment actuellement sur un blog ou sur les réseaux sociaux n'a pas un discours visant à vous "fourguer à tout prix un produit". Au contraire, ils sont nombreux à faire un vrai travail de pédagogie en expliquant leur métier, en décrivant leur quotidien, en l'illustrant par des photos ou des vidéos et aucun ne prône une consommation à outrance, bien au contraire.
Je ne développerai pas plus car je pense que vous avez compris mon point de vue.
Alors, si comme moi vous aimez le vin et vous voulez soutenir la viticulture française et empêcher qu'on prive nos vignerons de leur liberté d'expression sur le net, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Voici ci-dessous le lien vers la pétition à signer et à faire circuler au plus grand nombre.
Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de poids!
https://www.change.org/petitions/sauvons-le-droit-d-expression-de-nos-vignerons?utm_campaign=twitter_link_action_box&utm_medium=twitter&utm_source=share_petition
N'hésitez pas à rejoindre aussi le collectif "Touche pas à mon vigneron" :
Sur Facebook : https://www.facebook.com/TouchePasAMonVigneron
Sur Twitter : https://twitter.com/TPAMV
Merci d'avance de votre mobilisation!
Vinocamp Rhône, dans les coulisses du conclave des passionnés du vin et du web
Il y a 3 semaines jour pour jour, je me trouvais dans le train qui m'emmenait dans la cité des Papes pour participer à un conclave... Ici, pas question d'élire un nouveau pape, mais simplement de réunir en un seul et même endroit des passionnés et professionnels du vin et du web d'horizons variés pour leur permettre d'échanger sur les nouveaux moyens de communication autour du vin.
Vous l'aurez compris, c'est du Vinocamp qu'il est question et plus précisément de la 11ème édition qui était organisée par notre duo de choc, Anne-Victoire Monrozier (aka Miss Vicky Wine) et Grégoire Japiot, en collaboration avec les équipes d'Inter Rhône (l'interprofession des vins du Rhône).
Ce Vinocamp Rhône avait donc lieu à Avignon. La ville où j'ai vécu pendant 5 ans mais aussi la ville où tout a commencé puisque c'est dans cette ville qu'est née mon idylle avec le vin. "La ville de mon premier amour" en quelque sorte... Ah nostalgie quand tu nous tiens ! Mais revenons à nos moutons et au programme de ce week-end bien chargé.
Vendredi : soirée d'accueil pour les premiers arrivants avec déjà quelques belles découvertes en provenance du nord de la Vallée du Rhône (Crozes-Hermitage, Cornas, Condrieu...).
Samedi : rendez-vous à la Maison des Vins pour le démarrage officiel du Vinocamp. Un bel endroit pour accueillir plus d'une centaine de participants : des petits nouveaux, des vieux de la vieille, beaucoup de vignerons et même un "gourou du marketing" et un hérisson géant! Autant vous dire que c'était LE lieu où il fallait être ce jour-là! Après l'habituelle présentation des participants en 3 hashtags, place aux propositions de thématiques pour les 3 sessions d'une heure qui vont rythmer la journée. Le tableau se remplit rapidement pour aboutir aux 11 thèmes suivants :
Les troupes se répartissent alors dans les différents ateliers et les discussions s'enchaînent jusqu'au milieu de l'après-midi, entrecoupées par une pause déjeuner ensoleillée. Pendant les ateliers, ça participe, ça débat, ça rigole, ça tweete (bien pratique pour suivre virtuellement les ateliers auxquels on a dû renoncer), et entre chaque session, les participants se retrouvent pour un résumé rapide, effectué par un volontaire de chaque atelier, des échanges qui viennent d'avoir lieu.
A peine les sessions terminées, on ne perd pas le rythme puisque vient l'heure du Live Tasting. L'occasion de découvrir un nombre incalculable de vins, du Rhône bien sûr, mais aussi de Loire, de Savoie, de Champagne... Bien sûr on a envie de tout goûter et de passer des heures à discuter avec ces vigneron(ne)s souriant(e)s et passionné(e)s qui nous parlent tellement bien de leurs vins. Mais voilà, ce coup-ci, il y avait tellement de vins à déguster qu'il a fallu trouver une astuce pour satisfaire tout le monde : le BottleSwap. Un super concept qui permet d'échanger avec un autre participant la bouteille qu'on a apportée (car amener une bouteille à faire découvrir fait partie des traditions du Vinocamp). L'idée étant ensuite de partager son avis post dégustation avec le hashtag #bottleswap. Bref, avec un excellent moyen de faire des découvertes, de rencontrer de nouvelles personnes et de prolonger ce moment de convivialité.
S'en suit un jeu de piste en équipes dans les rues d'Avignon, un polar entre les mains. Jeu qui nous emmène en début de soirée au Grenier à sel pour une soirée aux accents jazzy. Au programme de nouvelles découvertes, avec notamment les vins du Massif d'Uchaux, une jolie appellation des Côtes du Rhône dont je reparlerai sûrement bientôt car j'ai été séduite par plusieurs des vins dégustés.
Dimanche : la traditionnelle visite nous emmène au pied des dentelles de Montmirail. D'abord à Vacqueyras avec 2 vignerons en biodynamie, puis sur les hauteurs de Gigondas en présence notamment du célèbre géologue Georges Truc, pour finir à Beaumes-de-Venise pour un déjeuner et de nouvelles dégustations autour de ces 3 appellations.
Appellations dont je parlerai dans un prochain billet car le salon Découvertes en Vallée du Rhône, qui avait lieu après le Vinocamp, m'a donné l'occasion d'assister à d'intéressantes Master Classes.
En résumé, un weekend placé sous le signe de la bonne humeur, des belles rencontres et des jolies découvertes !
C'est tout, pour aujourd'hui.
La suite de mon escapade en Vallée du Rhône dans les prochains billets !