Un peu de douceur avec les vins moelleux des Côtes de Gascogne
Entre la Chandeleur cette semaine, la Saint-Valentin qui arrive bientôt et le froid qui commence à pointer le bout de son nez, je me suis dit que vous aviez peut-être envie d'un peu de douceur. Une occasion parfaite pour vous parler des vins moelleux des Côtes de Gascogne.
J'avais déjà évoqué les vins des Côtes de Gascogne sur ce blog (pour leurs 40 ans et à l'occasion du Vinocamp Armagnac Gascogne), mais aujourd'hui on va se concentrer sur les vins moelleux et doux de l'appellation.
Les vins moelleux des Côtes de Gascogne en quelques mots
Pour commencer, vous êtes peut-être en train de vous demander pourquoi j'ai écrit "vins moelleux et doux de l'appellation". Après tout, un vin sucré c'est un vin sucré, non ?
Eh bien, pas tout à fait. En fonction de la quantité de sucre présente dans le vin (on peut parler de sucrosité résiduelle), celui-ci va être classifié comme vin moelleux ou doux (je mets de côté les vins liquoreux).
Dans le cas des vins des Côtes de Gascogne, si on est entre 20 et 45g de sucre par litre c'est un vin moelleux et si on dépasse les 45g de sucre par litre c'est un vin doux.
Les vins moelleux et doux représentent 10% de la production des vins des Côtes de Gascogne.
Du côté des cépages, ils sont élaborés à partir de Gros Manseng et de Petit Manseng, deux cépages typiques du piémont pyrénéen.
Et côté dégustation, ça donne quoi les vins moelleux des Côtes de Gascogne ?
On parle de vins moelleux et doux, donc logiquement , le sucre est bien présent en bouche.
Mais comme les vins secs des Côtes de Gascogne, les vins moelleux et doux de l'appellation ont souvent une acidité assez importante. Cela apporte de la fraîcheur et permet de contrebalancer le sucre en bouche.
Au niveau des arômes, on trouve des notes d'abricot, de pêche, de poire, de coing mais aussi parfois de fruits plus exotiques (mangue, fruits de la passion, ananas), ainsi que des notes sucrées (miel, fruits confits).
Pour profiter au maximum des arômes et de la fraîcheur des vins moelleux des Côtes de Gascogne, l'idéal est de les servir à une température de dégustation de 8 à 10°C.
Que boire avec des vins moelleux des Côtes de Gascogne ?
Vous pouvez bien sûr profiter de ce type de vins sans aucun accompagnement, en apéritif par exemple.
Mais si vous souhaitez les amener à table, plusieurs options s'offrent à vous pour ce qui est des accords mets et vins.
Avec du foie gras
Clairement, en ce qui me concerne, ce n'est pas mon option favorite car je ne suis pas une grande amatrice du sucre sur le foie gras.
Mais bon, si c'est votre truc, vous faites bien comme vous voulez (le plus important c'est que ça vous plaise !).
Dans ce cas-là, essayer d'opter pour un vin avec un niveau de sucre raisonnable sinon vous risquez d'avoir la bouche pâteuse.
Avec du fromage
Un des accords que j'aime beaucoup, c'est l'accord avec un fromage persillé (un Roquefort par exemple) car la douceur du vin tranche avec le caractère et la force du fromage.
Avec des plats épicés
Pour apaiser le feu amené par les épices, un vin moelleux peut être une bonne option.
Pourquoi ne pas essayer un vin moelleux des Côtes de Gascogne avec un curry indien par exemple ?
En dessert
Comme on l'a vu plus haut, les vins moelleux des Côtes de Gascogne sont des vins très fruités donc on les imagine volontiers avec des desserts aux fruits.
Comme en témoigne la photo illustrant cet article, j'ai aussi testé courant Janvier l'accord vins moelleux des Côtes de Gascogne / galette des rois et j'ai trouvé que ça fonctionnait pas mal (à condition d'opter pour un vin avec un taux de sucre résiduel raisonnable).
Quelques vins dégustés plus ou moins récemment
Pour finir ce billet, voici quelques uns des Côtes de Gascogne moelleux que j'ai pu déguster récemment.
Mon chouchou est clairement la cuvée Soleil d'Automne du Domaine Chiroulet (je vous avais parlé un peu de producteur lors du Vinocamp Armagnac Gascogne) qui est un assemblage de Gros Manseng (70%) et de Petit Manseng (30%). C'est équilibré, frais, complexe... Bref, un délice !
Sinon, j'ai apprécié dans un style différent la cuvée Le Bal des Papillons 2014 du Domaine Horgelus à base là aussi de Gros et Petit Manseng et offrant un bel équilibre entre fraîcheur et sucrosité.
J'ai un peu moins aimé le Gros Manseng 2013 du Domaine de Magnaut mais pour autant je l'ai trouvé bien fait (je crois que je suis juste moins sensible au 100% Gros Manseng).
Quant au Petit Manseng 2014 du Domaine de Miselle, il était un peu trop sucré pour moi, même si je trouve que ce cépage en 100% amène des arômes très intéressants.
Voilà, vous en savez désormais un peu plus sur les vins moelleux des Côtes de Gascogne.
Il ne vous reste plus qu'à les découvrir par vous-mêmes.
Bonnes dégustations !
Vinocamp Armagnac : quand la Gascogne vous ouvre son cœur
Le Vinocamp Armagnac Gascogne qui s'est tenu il y a un mois de cela au Château de Mons m'a donné une bonne occasion de revenir sur les terres de D'Artagnan, après une première immersion en septembre 2013.
Ce Vinocamp, je l'ai attendu.
Il faut dire que je n'avais pas participé à un Vinocamp depuis juin 2013 dans le Jura. Aussi, à peine ai-je eu vent d'une édition dans le Sud Ouest, organisée par les interprofessions de l'Armagnac, des vins des Côtes de Gascogne et du Floc de Gascogne, que je me suis pressée de m'y inscrire ; et cette fois-ci, rien n'aurait pu me faire annuler mon déplacement !
Le Bilan post-événement ? Ce Vinocamp Armagnac Gascogne tant attendu aura tenu toutes ses promesses et aura parfaitement clôturé l'année 2014 !
Tout y était : une organisation au top (spéciale dédicace à Anne-Claire ;)), un sens de l’accueil hors pair, de la bonne humeur, de vrais échanges et de très belles découvertes liquides et oenotouristiques, sans oublier les délices solides qui ont agrémenté ces 2 journées.
Je suis rentrée définitivement séduite par la Gascogne, et avec une irrémédiable envie : y retourner très vite !
Comme toujours, résumer 2 jours de Vinocamp n'est pas aisé.
Commençons par les ateliers dont vous trouverez les thèmes ci-dessous.
Les ateliers du 1er jour
Je pourrais vous résumer le contenu des échanges, mais globalement, je reste convaincue qu'un Vinocamp se vit de l'intérieur et que le mieux c'est d'y aller et de participer pour en saisir le réel intérêt. De plus, résumer ce qui dit pendant les ateliers, c'est passer sous silence tous les échanges qui ont lieu après, qui sont souvent tout aussi intéressants.
Si vous voulez vraiment savoir ce qui a pu se dire, vous pouvez toujours lire cet article sur le blog du Vinocamp ou aller faire un tour sur Twitter avec le hashtag #vinocamp.
Pour ma part, le moment que je retiendrai des 3 sessions auxquelles j'ai participé, c'est peut-être celui-ci : un vigneron des Côtes de Gascogne écoutant avec attention et une forme d'incrédulité un autre vigneron plus jeune, Boris Desbourdes pour ne pas le citer (qui fait d'excellents vins en appellation Chinon à Panzoult au Domaine de la Marinière), lui expliquer tout ce qu'il faisait sur les réseaux sociaux pour mettre en avant ses vins. J'ai aimé cet échange car on sentait à la fois la crainte d'intégrer un monde qu'on ne connaît pas, dont on ne maîtrise pas les us et coutumes, et l'envie de franchir le pas pour partager sur son métier, sa vie de vigneron au quotidien... Je l'ai également apprécié car on sentait aussi entre ces deux hommes de terrain une envie réelle d'échanger, de transmettre, de s'entraider pour grandir ensemble. Or pour moi, c'est ça le but d'un Vinocamp.
Plaisirs liquides...
Un Vinocamp ne serait pas un Vinocamp s'il n'était pas ponctué ça et là, et pour notre plus grand plaisir, de dégustations.
Pour cette édition dans le Gers, l'Armagnac a bien sûr occupé une place de choix, avec notamment une incroyable sélection d'armagnacs millésimés (des années 60 aux années 90 si je me souviens bien) à la pause déjeuner. J'ai ainsi pu savourer avec plaisir l'armagnac Castarède 1981 (une grande année s'il en est puisque c'est mon année de naissance), mais aussi l'armagnac Laubade 1969. Côté découverte, en non millésimé ce coup-ci, j'ai particulièrement apprécié la cuvée Louis Philippe du domaine Dartigalongue, un assemblage des millésimes 1974 et 1976 proposé à l'occasion des 170 ans de la maison.
Nous avons également assisté à la remise des prix du concours des Talents de l'Armagnac le samedi soir au domaine de Juglaron à Eauze et avons eu l'opportunité de goûter les armagnacs et blanches primés lors du repas au pied de l'alambic qui a suivi (vous pouvez retrouver le palmarès dans cet article de la Dépêche du Midi). L'occasion de retrouver avec plaisir Myriam Darzacq et Patrick Giacosa, que j'avais rencontrés lors de mon précédent séjour armagnacais.
Si l'Armagnac était sur le devant de la scène, le vin n'était pas en reste grâce aux vins des Côtes de Gascogne.
Pour moi, la mention spéciale revient au domaine Chiroulet. J'ai été séduite par les vins de Philippe Fézas, en particulier par ses blancs, et j'ai carrément été bluffée par son moelleux, Soleil d'Automne.
Le Floc de Gascogne était lui aussi de la partie lors de cette escapade gersoise. Pour rappel, le Floc (qui signifie "bouquet de fleurs" en occitan) est composé de 2/3 de jus de raisins frais et d'1/3 d'armagnac. Lors du Vinocamp, nous avons pu le déguster seul, en blanc et en rouge, mais aussi sous forme de cocktails. A titre personnel, j'ai tendance à préférer le rouge, mais j'ai été agréablement surprise par l'un des cocktails proposés, l'Arman'hattan (il faut dire que j'ai toujours préféré les cocktails avec une amertume assez prononcée).
...et solides !
Si le Vinocamp a été riche en plaisirs liquides, il nous a aussi permis de régaler nos papilles.
Gers oblige, le canard était omniprésent. Et dans le Gers, "un canard heureux est un canard savoureux !" comme le clame haut et fort l'IGP Foie Gras du Gers. Grande amatrice de foie gras, autant vous dire que je me suis régalée !
Détail des accords mets & vin/armagnac au domaine de Juglaron :
Détail des accords mets & armagnac au Château de Cassaigne :
Si nous avons été comblés côté salé, les becs sucrés ont également pu trouver leur bonheur, entre les accords armagnac/chocolat, les poires au floc de Gascogne et les spécialités régionales que sont la croustade aux pommes et le pastis gascon.
Découvertes oenotouristiques
Je vous avais déjà vanté les mérites du Château de Mons, donc je ne vais pas revenir dessus, mais je vous invite à relire ceci si vous ne connaissez pas ce lieu.
Lors de la journée "excursion" du samedi, j'ai eu l'occasion de visiter 2 autres lieux, dont le premier est à découvrir absolument !
Le domaine d'Ognoas à Arthez-d'Armagnac
Le domaine d'Ognoas se trouve non pas dans le Gers, mais dans les Landes, et s'étend sur près de 650ha (dont plus de 50ha de vignes en appellation Bas-Armagnac).
Pourquoi faut-il y aller ?
Domaine d'Ognoas
40190 Arthez-d'Armagnac (Landes)
Tel : 05 58 45 22 11
Fax : 05 58 45 38 21
Email : domaine.ognoas@wanadoo.fr
Site internet : http://www.domaine-ognoas.com/
Le Château de Cassaigne
Niché au cœur de la Gascogne à quelques kilomètres de Condom, le Château de Cassaigne est l'ancienne résidence de campagne des Evêques de Condom.
Le Château possède 35ha de vignes.
Les vins produits sous le nom "Domaine de Cassaigne" font partie de la gamme des grands vins de Plaimont Terroirs et Châteaux.
Mais le Château est surtout réputé pour ses armagnacs et son Floc de Gascogne.
Pourquoi faut-il y aller ?
Château de Cassaigne
32100 Cassaigne
Tel : 05 62 28 04 02
Email : contact@chateaudecassaigne.com
Site internet : http://www.chateaudecassaigne.com/
Vous l'aurez compris, ce Vinocamp Armagnac Gascogne a vraiment été une réussite.
Encore un grand merci à nos "GO" pendant ces 2 jours qui ont porté haut les couleurs de leurs interprofessions : Anne-Claire et Sandra pour l'Armagnac, Amandine pour les vins des Côtes de Gascogne et Cyrielle pour le Floc de Gascogne. Et merci bien sûr à Anne-Victoire, notre miss Vinocamp.
Et enfin, "cœur avec les doigts" pour le Gers et les Gersois qui ont su prouver que côté accueil et "cœur", ils n'avaient rien à envier aux gens du Nord.
NB : désolée pour les photos qui ne sont pas d'une super qualité mais je n'avais que mon téléphone et la lumière n'était pas tip top
Pour fêter leurs 40 ans, les vins des Côtes de Gascogne s'offrent un bol d'air frais
Vendredi dernier, j'étais invitée à un déjeuner à l'hôtel Pier, organisé par la section interprofessionnelle des vins des Côtes de Gascogne pour fêter les 40 ans de la dénomination et présenter sa nouvelle stratégie de communication.
Quelques infos sur les vins Côtes de Gascogne
La dénomination "Côtes de Gascogne" a donc vu le jour en 1974.
Terroir
La zone géographique de l’IGP (indication d'origine géographique protégée) "Côtes de Gascogne" correspond au vignoble de l’Armagnac et s'étend donc sur 3 départements : le Gers dans son intégralité, le Lot-et-Garonne sur 14 communes, et les Landes sur 25 communes. Au total l'IGP couvre une superficie de 13 000 hectares.
On y retrouve les 3 terroirs que j'évoquais dans mon billet sur l'Armagnac, à savoir le Bas-Armagnac à l'ouest, la Ténarèze à l'est et le Haut-Armagnac en plein sud-ouest.
Cépages
Du côté des cépages, on retrouve en blanc le Colombard, l'Ugni Blanc et le Gros Manseng ainsi que le Chardonnay et le Sauvignon.
Pour les rouges, les cépages bien connus du Bordelais - Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc - côtoient le Tannat (cépage roi à Madiran).
Production
Les vins Côtes de Gascogne, ce sont 1 200 producteurs, dont 200 vignerons indépendants et 1 000 adhérents aux 6 groupes coopératifs ou fournisseurs d'une dizaine de négociants-vinificateurs.
Les blancs sont largement majoritaires dans la production des vins Côtes de Gascogne puisqu'ils représentent 85% de la production (90% de blancs secs, 10% de blancs doux ou moelleux) contre 8% pour les rouges et 7% pour les rosés. Et ils figurent parmi les vins blancs français les plus exportés à travers le monde avec pas moins de 140 pays clients.
L'export est d'ailleurs la principale destination de l'ensemble de la production des vins Côtes de Gascogne, puisque 70% du volume produit est commercialisé à l'export.
Les volumes destinés au marché intérieur se répartissent entre les circuits traditionnels (73%), la GMS (20%) et la vente directe (7%).
La nouvelle campagne de communication
Pour fêter leurs 40 ans, les vins des Côtes de Gascogne ont décidé de s'offrir un bol d'air frais.
Au programme : une nouvelle identité visuelle, une nouvelle stratégie de communication et une nouvelle dynamique promotionnelle pour affirmer leur positionnement de vins tendance, emplis de fraîcheur.
Cette nouvelle stratégie, sur 5 ans, est le fruit d'une réflexion collective ayant impliqué l'ensemble des acteurs de la filière mais aussi des consommateurs.
La convivialité et la générosité de la Gascogne sont les valeurs premières mises en évidence au travers de cette campagne. Le caractère frais des vins blancs Côtes de Gascogne (dans l'expression de sa vivacité et de ses arômes tout comme dans ses conditions optimales de service) est lui aussi à la base du visuel de campagne, notamment avec pour accroche "Fraîchement Sud-Ouest".
Tout en suggestion et raffinement, une ambiance chaleureuse se dégage pour séduire notre coeur de cible des 25-45 ans. Source : communiqué de presse
En parallèle de cette nouvelle campagne de communication et du plan media soutenu par l'IVSO (affichage, presse, web), des actions événementielles vont avoir lieu pour amener et partager la convivialité de la Gascogne.
Chaque année, avant l'été, les Côtes de Gascogne vont cibler une nouvelle ville à fort potentiel afin de gagner en visibilité et en notoriété et afin de renouer le contact avec les revendeurs (cavistes, restaurateurs).
Toulouse, capitale des vins du Sud-Ouest, a été choisie comme point de départ de ces opérations.
Du 16 au 21 juin, une action promotionnelle a été menée avec 40 cavistes partenaires.
Les 20 et 21 juin, plus de 50 dégustations ont été animées par les producteurs eux-mêmes qui s'étaient déplacés pour l'occasion.
Les années suivantes, les vins des Côtes de Gascogne iront à la rencontre d'autres régions : la Bretagne, la Côte Atlantique, la Vendée et enfin la région parisienne.
Tour d'horizon des vins dégustés
Avant de vous parler des vins dégustés, il faut que je vous avoue que les blancs dans le style des Côtes de Gascogne ne sont pas forcément le type de blancs que je préfère. Si je les apprécie volontiers à l'apéritif, à table j'ai tendance à préférer des blancs avec plus de complexité en bouche.
Il y a bien un domaine que j'aime vraiment énormément en Côtes de Gascogne, le Domaine Haut-Campagnau de Dominique Andiran, mais ses vins ne sont pas du tout représentatifs de ce qui se fait dans le reste de l'appellation.
Cependant, pour cette dégustation de vins des Côtes de Gascogne, j'ai tenté de mettre mon goût personnel de côté et de goûter les vins avec le plus d'objectivité possible, en me laissant la possibilité d'être surprise.
Côté accords mets & vins, je dois reconnaître que les vins proposés au début s'accordaient plutôt très bien aux entrées typées mer.
Tariquet et moi, en général ça fait 2 (surtout en "version sucrée") mais là, ne serait-ce que par politesse et puisqu'il s'agissait d'un blanc sec, je me suis dit que j'allais quand même faire l'effort de goûter en essayant de rester objective. Si je n'ai vraiment pas accroché avec la cuvée Réserve beaucoup trop boisée pour moi, cette cuvée "Classique" (à base d' Ugni blanc, de Colombard, de Sauvignon et de Gros Manseng) m'a un peu réconciliée avec le domaine. Je n'ai pas trouvé ce blanc enthousiasmant au point d'en remplir ma cave, mais dire qu'il est mauvais serait de la pure mauvaise foi. Le rapport qualité-prix me semble plus que correct.
Parmi les 4 vins ci-dessus, ceux qui m'ont le plus convaincue sont ceux de la Villa Dria et du domaine Uby. J'ai en revanche été un peu moins séduite par les deux autres.
Passons maintenant à ceux qui m'ont davantage intéressée ou qui m'ont carrément plu.
Je vous avais déjà parlé du Domaine de Pellehaut lors de mon weekend en Armagnac. Pendant la visite du domaine, nous avions eu l'occasion de boire quelques vins et j'avais retenu une cuvée en blanc, Ampéloméryx.
Eh bien celle-ci n'est pas mal non plus ! Simple, mais très agréable en bouche.
Je connaissais le domaine Chiroulet de nom, mais je crois que je n'avais encore jamais eu l'occasion de goûter des vins du domaine. Globalement, j'ai trouvé les 3 vins dégustés (2 blancs et 1 rouge) plutôt plaisants et avec un très bon rapport qualité prix. Sans compter que l'accord entre le 2ème blanc (et même le rouge) et le mini burger roquefort magret de canard dont je me suis régalée fonctionnait plutôt très bien.
Je vous avais déjà parlé des producteurs de Plaimont dans un de mes tout premiers billets sur le SISQA. Je ne me souvenais plus qu'ils faisaient aussi des vins en IGP Côtes de Gascogne.
Si je n'ai pas forcément adoré cette cuvée à base de Colombard, je l'ai trouvée originale et elle m'a aidée à percevoir les caractéristiques aromatiques de ce cépage (qui ressortent forcément moins quand on a affaire à des assemblages).
J'ai particulièrement apprécié la fraîcheur et la finesse de ce vin, élaboré par le Domaine de Saint-Lannes en assemblant du Colombard et du Gros Manseng (je ne suis pas à 100% certaine de l'assemblage car je ne retrouve pas le nom de cette cuvée sur leur site internet, mais il me semble qu'elle correspond à leur cuvée entrée de gamme). Ce vin s'accordait particulièrement bien avec certaines des tapas de la mer servies en entrée.
Si le blanc du domaine Les Remparts était plaisant, c'est surtout le rouge que je retiendrai.
Et d'ailleurs si je ne devais retenir qu'un seul vin parmi tous les vins dégustés lors de ce déjeuner, ce serait celui-ci, parce qu'il est bon mais aussi parce qu'il est atypique.
Cette cuvée "Gouttes de Lune" est réalisée à partir d'un assemblage de Malbec et de Tannat.
Entre ces 2 cépages et la bouteille noire plutôt massive on s'attend à un vin assez costaud, voire trop costaud, mais en fait ce n'est pas le cas.
Le nez d'abord est particulièrement charmeur et dès qu'on a le liquide en bouche, on n'est pas déçu. Il y a de la matière mais ça reste souple et très équilibré et les tannins ne sont pas du tout agressifs. Il y a encore quelques optimisations à apporter, mais franchement pour un premier essai, j'ai trouvé ça très convaincant. Affaire à suivre donc. D'autant plus que la nouvelle génération à la tête du domaine Les Remparts, les 2 frères Marcellin, a vraiment envie de faire progresser ce domaine familial.
Finissons avec quelques portraits.