Rencontre avec Vincent Bonnal du Domaine de Pélissols
Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre, après nous être systématiquement loupés lors des précédentes venues de Vincent Bonnal à Toulouse, nous avons tout de même réussi à coordonner nos agendas pour un déjeuner ensemble il y a 2 semaines. Mais vous êtes peut-être en train de vous demander qui est ce Vincent Bonnal dont je vous parle... Inutile de vous jeter pas sur vos smartphones pour taper son nom sur Google, je vais tout vous dire.
Vincent Bonnal est vigneron, ou plutôt "artisan-vigneron" comme il se définit lui-même, au Domaine de Pélissols, un domaine situé dans l'Hérault, dont je vous avais un petit peu parlé ici car j'avais goûté et adoré son rosé lors d'une soirée à la cave Au Bec Fin.
Pour cette première rencontre "IRL" avec Vincent, nous nous étions donc donnés rendez-vous le 1er avril (assez cocasse quand on sait que le personnage est volontiers taquin) pour un déjeuner chez François de la cave à manger "Le Clos de François", située tout près du métro Saint Michel.
Petit aparté pour les toulousains : si vous ne connaissez pas encore Le Clos de François, je vous invite vraiment à découvrir l'adresse sans tarder !
François, le propriétaire des lieux, est adorable et de très bons conseils, sa sélection de vins naturels fort sympathique (ce n'est pas Vincent qui me contredira puisque François fait partie des quelques cavistes auxquels il fait confiance pour faire découvrir ses vins) et la cuisine y est simple mais savoureuse.
Si vous ne me croyez pas sur parole, lisez ce billet de David, du blog Abistodenas, je suis sûre qu'il finira de vous convaincre d'aller faire un tour chez François. Le collectif derrière le guide "Tronches de Vins" ne s'y est d'ailleurs pas trompé en incluant dans leur dernier opus Le Clos de François dans la liste des "cavistes qu'ont d'la gueule".
Fin de l'aparté. On passe aux présentations ?
Histoire du Domaine de Pélissols et d'un "jeune" vigneron
Le grand-père de Vincent Bonnal était l'ouvrier agricole de ce domaine situé à Bédarieux, dans le parc naturel du Haut-Languedoc. Le père de Vincent, né sur le domaine, s'était promis de l'acheter un jour. Un rêve devenu réalité en 1976, l'année de la naissance de Vincent.
Vincent a donc baigné dans le milieu du vin dès sa naissance, mais c'est son frère aîné qui a d'abord succédé à son père à la tête du Domaine de Pélissols.
Vincent lui, comme bon nombre de fils et filles de vignerons, a préféré aller voir ailleurs avant de finalement céder à l'appel de la terre des années plus tard.
Il commence dans le secteur de la chimie mais un matin, alors qu'un CDI lui tend les bras, il décide de tout plaquer et de reprendre des études d’œnologie.
Son diplôme en poche, le voilà parti forger son expérience dans différents vignobles, en France, mais aussi à l'étranger, notamment au Chili.
Une opportunité pour travailler en Chine se présente alors à lui, mais pour cela Vincent doit améliorer son niveau d'anglais. Qu'à cela ne tienne, il part à Londres pour apprendre la langue de Shakespeare et 6 mois plus tard, le pari est gagné et le voilà qui s'envole pour une mission de quelques mois en Chine. Il y restera 6 ans.
Pendant ces 6 années, Vincent sera tantôt œnologue conseil tantôt commercial/marketeur dans le vin, en passant par formateur. Mais un jour, comme il le dit lui-même, "ses racines le rappellent" et l'envie de devenir vigneron devient irrépressible.
Il décide de rentrer en France avec sa femme, rencontrée en Chine, et les deux filles de celles-ci (qu'il a depuis adoptées), et c'est à Bédarieux qu'il décide de s'installer car c'est sur ce terroir, qu'il juge exceptionnel, qu'il a envie de s'exprimer.
Son frère lui propose alors de reprendre l'exploitation familiale. Vincent accepte, mais à la condition d'avoir carte blanche car il a une idée très précise du vin qu'il a envie de faire et cela implique quelques changements pour le domaine.
Son père et son frère sont un peu dubitatifs au début, mais Vincent tient bon car il sait où il veut aller.
Sa philosophie, dans les vignes et à la cave
Travailler la vigne en accompagnant la nature au lieu de la combattre, élever un vin plutôt que de le fabriquer, telle est la vision que j'ai de mon métier.Vincent Bonnal
Les vignes du Domaine de Pélissols s’étendent sur 6.5ha, à 300-400m d'altitude.
On y trouve merlot, syrah et grenache mais aussi chardonnay et muscat.
Dès sa reprise du domaine en 2012, Vincent Bonnal sait que c'est en bio qu'il souhaite travailler. Il entame donc la conversion du domaine vers l'agriculture biologique.
Mais il veut aller encore plus loin pour exploiter toutes les richesses de son terroir et s'oriente vers la biodynamie pour redonner vie aux sols.
Je ne vais pas rentrer dans le détail du travail effectué par Vincent à la vigne car cela est très bien expliqué dans le dossier de presse qu'il a rédigé (disponible sur le site internet du domaine de Pélissols) et que je vous invite à lire : pelissols-dossier_de_presse
Vous y trouverez aussi des détails concernant le travail de Vincent à la cave sachant que les vins du Domaine de Pélissols sont vinifiés dans une logique "nature".
Et la dégustation dans tout ça ?
Le domaine de Pélissols propose un nombre volontairement restreint de cuvées (4) afin d'avoir du stock.
Les bouteilles viennent de la verrerie d’Albi.
Tous les vins du domaine ont la même étiquette.
Là encore, Vincent avait une idée très précise de ce qu'il voulait quand il a briefé le créatif.
Le résultat c'est une étiquette à la fois sobre, élégante et poétique. Quelque chose d'harmonieux et pur, à mi chemin entre l'Orient et l'Occident (la femme notamment évoque un personnage de la mythologie chinoise) mais aussi entre la tradition et la modernité.
La lune y prend une place très importante.
On retrouve d'ailleurs cette référence à la lune dans une citation reprise dans différents outils de communication du domaine :
"Dans l'obscurité de la lune, nos rêves éclairent le chemin »
On pourrait s'étonner du manque de différenciation visuelle entre les différentes cuvées et du peu d'informations fournies au dos des bouteilles, mais là encore c'est un choix volontaire de la part de Vincent.
Pour lui, nul besoin de différenciation et de grandes explications puisque vous ne trouverez jamais ses vins dans un supermarché.
Vincent souhaite en effet que ses vins soient commercialisés chez des cavistes de confiance, capables d'expliquer sa démarche, ses vins et la meilleure façon de les déguster (il conseille notamment de carafer toutes ses cuvées et de secouer un peu la carafe pour évacuer le gaz carbonique).
- Domaine de Pélissols Blanc
Quand vous entamez une dégustation avec Vincent, ne vous attendez pas à ce qu'il vous donne d'emblée les cépages entrant dans la composition du vin car il trouve que cette information "oriente" la dégustation (dès qu'on connaît les cépages, on cherche à en retrouver les caractéristiques habituelles).
J'avoue qu'à la dégustation, ce blanc me surprend.
Le nez pour commencer se montre imprévisible. Je le trouve d'abord très exubérant (et même un peu trop à mon goût) mais, dès l'aération, il commence à changer du tout au tout, pour aller vers plus de complexité et de finesse.
Une finesse et une complexité qu'on retrouve aussi en bouche.
Du gras aussi, mais sans lourdeur car ça reste très frais et digeste.
Après m'avoir laissée faire mes hypothèses, Vincent me dévoile enfin les secrets de ce facétieux vin blanc et notamment son assemblage : 70% muscat / 30% chardonnay.
On pourrait penser qu'avec un tel pourcentage de muscat, le vin pourrait être plus exubérant niveau arômes, mais en fait, Vincent ne cherche pas à extraire les arômes du cépage (pas de surmaturité, pas de macération mais au contraire un pressurage rapide). Son objectif c'est plutôt de faire ressortir les caractéristiques du lieu.
J'apprends également que le vin contient 7-8g de sucre résiduel. Étonnant car cela ne se sent presque pas en bouche, tant la fraîcheur est présente.
Apparemment, selon les millésimes, le vin blanc du domaine varie de sec à moelleux.
Au final, une vraie bonne surprise que ce vin blanc. Quand on sait en plus qu'il ne coûte que 12€, on peut se faire plaisir les yeux fermés.
- Domaine de Pélissols Rosé
Après le blanc, on passe au rosé, pas encore mis en bouteille.
Le rosé c'est une nouveauté introduite par Vincent car son frère n'avait jamais voulu en faire. La référence de Vincent en matière de rosés : Eric Pfifferling (Domaine de l'Anglore à Tavel).
Le rosé que j'avais bu l'année dernière était son 2e millésime.
Comme vous le savez déjà, je l'avais trouvé très bon, mais selon Vincent celui de cette année sera encore meilleur !
Au moment de goûter le petit nouveau, Vincent me redit qu'il n'est pas fini.
Mais franchement, il est déjà "très glouglou" : frais, fruité, simple mais trop. Plaisir immédiat garanti (et à moins de 10€ en plus)!
Pour Vincent, c'est le rosé à déguster l'été sur des grillades, ou pourquoi pas avec de la nourriture asiatique.
Côté "technique", on est sur un assemblage, avec une majorité de grenache et un peu de syrah et de merlot, et sur une macération de 36h (donnant au vin cette jolie couleur grenadine).
Malgré les 14° affichés au compteur, ça reste étonnamment frais.
Il faut dire que cette fraîcheur est vraiment une caractéristique des vins du Domaine de Pélissols (selon Vincent, c'est en partie lié à l'enherbement de la vigne qui a permis de faire baisser les PH).
Après le blanc et le rosé, on passe aux rouges du domaine.
Vincent vinifie séparément les parcelles et les cépages.
Concernant les rouges, deux identités se dégageaient clairement, c'est pourquoi il a décidé de faire deux cuvées différentes : une taillée pour la garde et une plus accessible, sur le fruit et la rondeur.
- Domaine de Pélissols Rouge
Cette cuvée est la cuvée "haut de gamme" du domaine (mais ça reste très accessible niveau prix puisqu'on est sur le même tarif que le blanc).
En bouche, c'est très concentré, plutôt sur les fruits noirs, mais comme l'acidité reste élevée il n'y a pas de sensation de lourdeur.
Dégusté "seul", j'aurais tendance à dire que le vin mérite d'attendre encore un peu pour assouplir les tanins, mais à table, il se fait déjà plus rond et plus agréable.
Vincent conseille lui de le déguster sur du sanglier (aurait-il lu dans mes pensées que Monsieur était corse ? ;)).
Côté assemblage, on est sur un 60% syrah / 40% merlot.
- "Luna Novéla" de Pélissols
Cette cuvée, vous l'aurez compris, est la cuvée accessible, l'entrée de gamme ou le "second vin comme dans la logique bordelaise" comme l'explique Vincent.
Outre le nom "Luna Novéla", la bouteille également diffère (l'idée étant de pouvoir en faire éventuellement une bouteille "négoce" à terme).
Avec cet assemblage 65% merlot / 35% grenache, on est à fond sur le fruit.
C'est facile, rond, digeste. Bref, ça se boit tout seul.
Des projets ?
Quand on discute un peu avec Vincent, on sent qu'il a tout un tas de projets et d'envies en tête, mais qu'il prend son temps et fonctionne énormément à l'instinct.
Parmi les projets qui ont déja abouti, il y a cette cuvée "1fusé x Pélissols", née d'une collaboration avec David Lavaysse, son ami d'enfance.
Pour la petite histoire, Vincent et David se connaissent depuis la maternelle.
Leurs parcours professionnels les avaient faits se perdre de vue, mais ils se sont retrouvés quand Vincent est revenu à Bédarieux. Très vite, ils ont eu envie de créer quelque chose ensemble et de mélanger leurs univers (David travaillant dans la musique). C'est comme cela qu'est née cette cuvée spéciale.
Sa particularité ?
Une carte micro-sd logée entre le bouchon et l’opercule des 76 bouteilles de vin rouge nature du domaine (vin rouge conçu spécialement pour ce projet), revêtant pour l'occasion une jolie étiquette en spirale .
Sur la carte, se trouvent 7 morceaux de musique, réalisés exclusivement à partir de prises de son faites par David au domaine de Pélissols en octobre 2014.
J'ai dégusté ce vin chez moi, quelques jours après ma rencontre avec Vincent, tout en écoutant les morceaux de David.
(NB : j'avais suivi le conseil de Vincent de carafer le vin au moins 1h avant, et de le servir à 15-16 degrés).
Bilan : j'ai apprécié cette cuvée spéciale, finalement assez proche dans l'esprit de la cuvée Luna Novéla.
Là encore on est sur quelque chose de frais, de fruité. Seul bémol : je trouve qu'il lui manque un petit quelque chose, notamment sur la fin. C'est un chouille trop court en finale.
Quant à la musique, c'est original et forcément un peu expérimental (certains sons ont par exemple été pris dans unes des cuves en béton du domaine), mais j'ai bien aimé cette ambiance, et notamment les morceaux "Cassandre et Sélène" (du nom des filles de Vincent) et "René" (du nom du père de Vincent).
Pour les autres projets de Vincent (mon petit doigt me dit qu'il pourrait y avoir un pét nat un de ces jours...), il vous faudra patienter encore un peu, mais pour déguster ses vins, sachez que vous pourrez le retrouver au Salon Rue89 des Vins les 3 et 4 mai à Paris.
Et si vous voulez savoir où vous procurer ses vins un peu partout en France (hormis la cuvée 1fusé x Pélissols qui est déjà épuisée), le plus simple c’est de le contacter !
Vincent BONNAL
Domaine de Pélissols
34600 Bédarieux
Tel: +33 (0)6 49 95 60 94
Email : contact@pelissols.com
Site Internet (+ecommerce): www.pelissols.com
Blog : d-pelissols.tumblr.com
Page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Domaine-de-P%C3%A9lissols/445314838879039
Compte Twitter : @pelissols
Compte Instagram : @domaine_de_pelissols
Accords mets et vins #1 : vivement l'été !
Si vous avez suivi, la semaine dernière, je me suis associée avec 2 blogs culinaires pour vous proposer de temps en temps quelques accords mets et vins sympas.
Avant de commencer, je précise que je ne suis qu'une amatrice et pas une sommelière, donc je ne prétends pas vous proposer l'accord absolu pour chaque recette, mais plutôt celui qui, selon moi, pourrait bien fonctionner.
Cette semaine, on commence les accords mets et vins #1 avec Jenna et son blog Bistro de Jenna.
Pour entamer notre collaboration, Jenna m'a proposée une recette de cake courgettes/ricotta.
Voilà une recette qui a un petit goût d'été, donc j'avais envie de partir sur un rosé, même si un blanc aurait très bien pu faire l'affaire aussi (NB: je suis beaucoup moins convaincue par l'association avec un rouge à cause de la ricotta, ou alors partez sur un vin rouge très léger sinon avec les tanins votre palais risque de ne pas apprécier).
Avec les rosés, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on en voit de toutes les couleurs.
A titre personnel, je ne suis pas ultra fan des rosés très très pâles.
Au contraire, j'aime qu'il y ait de la couleur, de la matière, qu'on ait vraiment l'impression d'avoir du vin dans son verre, et pas de l'eau aromatisée.
Je préfère donc largement les rosés un peu vineux, même si je reconnais que certains rosés pâles peuvent valoir le coup que l'on s'y attarde.
Pour qu'il y en ait pour tous les goûts, j'ai cependant décidé, pour accompagner le cake courgettes/ricotta de Jenna, de vous proposer 2 rosés, un plutôt clair et un autre bien coloré.
Le rosé "Préliminaires" du domaine Orgâmic
Pour le premier rosé, direction la Provence chère à Jenna, et plus précisément le Luberon, avec la cuvée Préliminaires du domaine Orgâmic.
Pour la petite histoire, ce domaine m'avait contactée via le blog il y a quelques mois pour me proposer de découvrir ses vins. A la lecture de l'email, j'avais d'abord été un peu perplexe (un domaine qui s'appelle Orgâmic et qui propose des cuvées comme Fruit Défendu ou Préliminaires, ça fait un peu too much), mais la curiosité l'a emporté quand j'ai vu qu'il y avait une histoire intéressante derrière ces vins.
En effet, Orgâmic a ceci de particulier qu'il s'agit d'un vignoble coopératif.
Il a vu le jour durant l'été 2012 sous l'impulsion d'une bande de copains ayant envie d'apprendre la vigne ensemble.
Animés par l’amour du Luberon, du vin et de la tradition viticole, soudés par leur amitié et portés par leur désir de vivre ensemble une belle aventure, les premiers copains-associés ont décidé de franchir le pas au début de l’été 2012. Nous avons rapidement trouvé notre terre promise : quelques hectares vouées à l’abandon depuis plusieurs années. L’appel aux bonnes volontés auprès de la famille et des amis a été entendu et tout est ensuite allé très vite : il a fallu apprivoiser nos vignes, vendanger dans la foulée, puis apprendre à élever notre première cuvée avec l’aide de notre œnologue François Busi, viticulteur et vinificateur accompli.
35 au début de l'aventure, ils sont aujourd'hui 70 associés dans cette SCEA (société coopérative d'exploitation agricole).
Pourquoi "Orgâmic" ?
Parce que "orgasmic" (bon ça, vous l'aviez compris j'imagine !) mais aussi "organic" car le domaine est engagé auprès d’Ecocert dans une démarche de conversion en Agriculture Biologique.
Bon côté marketing, comme je le disais au début, je trouve que c'est un peu too much. Mais après tout il en faut pour tous les goûts.
Côté jus, j'ai donc testé un rouge, "Fruit Défendu", et un rosé, "Préliminaires".
Le rouge ne m'a pas laissé un souvenir impérissable mais j'ai davantage accroché avec le rosé, Préliminaires donc, que j'ai trouvé pas mal dans son style, c'est-à-dire dans le style rosé léger pour l'apéro, sans prétention et facile à boire.
Si vous voulez en savoir plus sur l'histoire de ce domaine, vous trouverez l'interview d'un des associés sur Wine's Up.
Si ce vin vous intéresse, sachez qu'il est possible de commander les vins en ligne sur leur site internet.
Le rosé du Domaine de Pélissols
Pour le second, direction le Languedoc, et plus précisément la vallée de l'Orb, avec le rosé du domaine de Pélissols.
Le grand-père de Vincent Bonnal était l'ouvrier agricole du domaine, avant que les parents de Vincent rachètent le domaine en 1976.
En introduisant des cépages plus adaptés au climat bien plus frais de nos montagnes, notamment le Chardonnay venu de Bourgogne, et en vinifiant à nouveau au domaine dans de petites cuves afin de séparer chaque parcelle, ils ont montré la voie à de nombreux futurs vignerons de la vallée.
Perpétuant la tradition d’accueil et d’ouverture, ma mère fut également à l’origine des chambres d'hôtes qui vous accueillent au domaine, recevant de nombreux touristes dont beaucoup sont devenus nos amis et quelques-uns nos voisins.
Depuis 2012 j’ai pris la suite de mon frère qui après 20 ans à la tête du domaine m’a fait confiance et laissé prendre les rênes lorsque je suis rentré au pays. [...]
Travailler la vigne en accompagnant la nature au lieu de la combattre, élever un vin plutôt que de le fabriquer, telle est la vision que j'ai de mon métier.
J'avais loupé Vincent Bonnal lors de son dernier passage à Toulouse mais jeudi soir j'ai pu découvrir son rosé lors d'une soirée à la cave Au Bec Fin. Et j'ai tout simplement adoré !
Déjà, à l'oeil, il m'a plu tout de suite car comme je le disais plus haut, j'aime les rosés qui ont de la couleur et là on est servi avec un rosé qui vire grenadine.
Le nez donne envie d'y tremper les lèvres, et une fois en bouche, je n'ai pas été déçue. L'attaque est très gourmande avec des petites notes de fruits rouges puis il y a de la fraîcheur, de la matière.
Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on a affaire à un rosé de gastronomie, mais sa structure lui permet tout de même de s'inviter facilement à table. A moins de 10€ la bouteille, le rapport qualité-prix est vraiment excellent !
Si vous voulez en savoir plus sur le domaine, vous pouvez lire ce billet de Guillaume du blog Découverte Vins ou vous rendre sur le site internet du domaine, sur lequel vous pourrez aussi commander en ligne (par carton de 12).
Sachez que Vincent Bonnal tient aussi un blog où il raconte la vie du domaine et s'interroge sur son métier de vigneron.
NB: pour les toulousains qui me lisent, sachez que Vincent présentera ses vins à Toulouse ce jeudi à partir de 18h, au Clos de François (métro Saint-Michel).
Et pour la recette du fameux cake courgettes/ricotta, il vous faudra attendre la semaine prochaine pour retrouver la recette complète sur le blog de Jenna (je mettrai le lien direct dès que la recette sera publiée) mais voici un petit avant-goût pour vous faire saliver.
Mise à jour du 19/06 : la recette de Jenna est disponible !
Il vous suffit de cliquer sur le lien suivant : http://bistrodejennablog.over-blog.com/2014/06/cake-aux-courgettes-et-ricotta.html