vdv58-superheros

#VDV58 : les vins super-héroïques...avec du Rappu inside

Aujourd'hui nous sommes le dernier vendredi du mois. Place donc aux Vendredis du Vin !
Et ce mois-ci c'est Tom du blog 1098.fr qui préside et a donc choisi le thème. Un thème qui m'a laissée plutôt perplexe au premier abord...

"Vendredi du Vin #58, les vins super-héroïques
[...] Est-ce que pour vous une bouteille est un super-héros à part entière ? Ou peut-être un vigneron ? A moins que vous ne soyez convaincu que le héros de votre enfance – fût-t’il Super Dupont – a une bouteille préférée… Bref, faites vous plaisir !"

(Intégralité de son billet à lire ici : http://www.1098.fr/vendredi-du-vin-58-les-vins-super-heroiques/)

Une bouteille ou un vigneron en super-héros ? Non, ça ne m'inspirait pas plus que ça...

J'en profite cependant pour saluer l'héroïsme de tous ces vignerons qui, sans super-pouvoirs, se battent chaque année contre les aléas climatiques qui mettent à mal leur travail, quand ils ne détruisent pas entièrement leurs vignes...Cette année encore, ils sont nombreux à avoir dû affronter les attaques incessantes de Mère Nature et tous n'ont pas pu ressortir victorieux de ce combat à armes inégales...Mes pensées sont donc avec eux, même si je n'ai pas choisi d'en faire les héros de ces Vendredis du Vin.

Pas de vin ou de vigneron super-héroïque donc, mais un vin que j'aime associé à un super-héros, ça devait pouvoir se trouver pour une troisième participation aux VdV.

Un super-héros avec du caractère

Côté super-héros, je n'ai jamais été une grande fan de comics mais comme certainement beaucoup d'entre vous, j'avais quand même en tête plusieurs super-héros, ne serait-ce que parce qu'ils ont souvent été mis en lumière au cinéma. Il me suffisait donc de procéder par élimination parmi les noms qui me venaient à l'esprit.

1ère évidence : j'avais envie d'opter pour un super-héros plutôt que pour une super-héroïne. Exit donc les Tornade, Catwoman, Wonder Woman et consorts.

Exit ensuite les Superman, Spider-Man, Batman, Captain America, etc...car les hommes en collants et tenue moulante ne m'ont jamais fait fantasmer.

J'ai aussi laissé de côté Hulk et la Chose, un peu trop bruts de décoffrage à mon goût.

Si j'ai hésité un temps entre Iron Man (un peu trop mégalo) et Thor (un peu trop "dieu") c'est en rebalayant les différentes adaptations cinématographiques récentes mettant en scène des super-héros que j'ai soudain eu un flash et jeté mon dévolu sur Wolverine !
La faute en partie à Hugh Jackman mais aussi au fait que c'est un personnage au caractère complexe, auréolé d'un certain mystère.

Hugh Jackman dans le rôle de Wolverine

Me restait donc à trouver le vin que j'allais associer à Wolverine. Et là, la partie n'était pas gagnée !

J'aurais pu partir sur un vin au côté animal. Mais cette association me semblait un peu brin simpliste. Sans compter que le côté animal est loin d'être ce que j'aime le plus dans un vin.

J'ai donc préféré me concentrer sur les traits de caractère que j'associais à ce super-héros.

Solitaire, sauvage, fier...
De la force à l'état brut et un caractère bien trempé...
Mais aussi un personnage complexe, énigmatique, mystérieux, inextricablement lié à son passé...
Une certaine sensualité...

Ça y est, j'avais mon vin !

Ces VdV super-héroïques seront donc l'occasion de mettre un coup de projecteur sur un vin qui a de la gueule, un peu méconnu, mais qui, je vous l'assure, vaut vraiment le détour : le RAPPU.

Le Rappu, un vin corse mystérieux et inoubliable

OK, mais c'est quoi au juste le Rappu?
Petite leçon de prononciation pour commencer. "Rappu" se prononce "Rappou", et veut dire "râpeux".
Dit comme ça, ça ne fait pas rêver je vous l'accorde mais laissez-moi vous en dire plus.

Le Rappu donc est un produit traditionnel de Haute-Corse, et plus particulièrement du Cap Corse.
Un vin authentique qui ne répond cependant à aucune règle car il ne rentre dans aucune appellation. Si la production de ce vin reste confidentielle et s'ils sont peu de vignerons à continuer à en faire, il y a presque autant de procédés d'élaboration que de producteurs. Les cépages utilisés varient, certains le mutent à l'alcool, d'autres non...

Bref, vous l'aurez compris, il est difficile de parler du Rappu "en général", c'est pourquoi j'ai décidé de mettre en lumière le Rappu du Clos Nicrosi à l'occasion de ces Vendredis du Vin.

Le Rappu du Clos Nicrosi

Rappu-Clos-Nicrosi-Corse
Pourquoi ce choix?

Mais tout simplement parce que c'est "une tuerie" ! Un vrai régal pour les papilles qu'il serait dommage de garder pour soi.

Ensuite, parce que j'aime beaucoup ce domaine et que j'ai enfin eu le plaisir de le visiter cet été, mais nous aurons l'occasion d'en reparler dans un prochain billet.

Pour finir, parce que ses caractéristiques vont très bien je trouve au personnage de Wolverine.
C'est en effet un vin issu d'une terre qui garde un côté sauvage, le Cap Corse.
Un vin mystérieux et complexe, qu'il est difficile de raccrocher à quelque chose quand vient le moment de la dégustation tant il est particulier.
Un vin authentique, élaboré par des vignerons soucieux de perpétuer les traditions du Cap Corse en mémoire des anciens.
Un vin de caractère, mêlant savamment puissance et douceur.

Le Rappu du Clos Nicrosi est élaboré uniquement à partir du cépage Aléatico, un cépage rouge légèrement muscaté que l'on retrouve aussi en Italie.
Sur la bouteille, il est fait mention de "Moût de raisin partiellement fermenté issu de vendange passerillée".

Passerillage de l'Aleatico au Clos Nicrosi - Corse
Passerillage de l'Aleatico au Clos Nicrosi (source photo : site internet du Clos Nicrosi)
Comment ça se passe exactement?

Tout commence dans les vignes, qui se trouvent aux pieds du village de Rogliano et tout près du village de Macinaggio, sur des sols à base de schistes et d'alluvions.

Au moment des vendanges, qui se font manuellement, les raisins non éraflés sont ramassés dans des cagettes en bois et mis à sécher au soleil dans ces mêmes vignes.
Ce procédé, qu'on appelle passerillage, dure 1 à 2 semaines et permet d'augmenter la concentration en sucre et les arômes.

Suite à ce passerillage, rafles et grains sont dans un premier temps mis en cuve ensemble, d'où le nom de "Rappu". Après un premier pressurage, les rafles sont ôtées et s'en suit une vinification rouge traditionnelle. La fermentation s'effectue naturellement et aucun mutage à l'alcool n'est effectué pour stopper cette fermentation.

Pour finir, afin d'avoir un vin équilibré, un assemblage est réalisé à partir des jus de plusieurs millésimes, sur le principe d'une mini solera.

Et maintenant, place à la dégustation !

La robe d'abord. Assez logiquement elle est sombre, plutôt rouge foncée.
Le nez ?
Une merveille qui vous emporte tout de suite ailleurs. Des pruneaux, une pointe d'épices et un petit quelque chose d'autre que je n'arrive pas à identifier...J'adore !
En bouche, c'est tout aussi complexe et riche.
Là encore on retrouve les pruneaux, les fruits cuits, mais les notes sucrées (c'est tout de même un vin doux) ne l'emportent pas sur l'ensemble. Au contraire, cette première sensation plutôt sucrée s'estompe assez vite pour laisser place à des notes plus amères. On sent les tannins, mais ils restent légers et on est très loin du vin "râpeux". Plutôt un mélange de force et de douceur, tout en finesse et en subtilité, avec une belle acidité. La finale est difficile à décrire (presque salée, ce qui est un peu déconcertant) mais moi ça m'a beaucoup plu, au point de me laisser un sourire sur les lèvres.
Bref, ce vin n'est pas un super-héros, mais il envoie du lourd !

Je vous le conseille plutôt en fin de repas, pourquoi pas avec un dessert à base de chocolat, même si à mon sens il se suffit à lui-même.

Un autre accord parfait, dixit Sébastien Luigi : le Rappu et le cigare. Voilà un accord qui devrait plaire à Wolverine qui est, je crois, un amateur ! Il a en tout cas beaucoup plu à mon cher et tendre.

Le seul défaut de ce petit bijou : sa rareté ! Le Clos Nicrosi n'en produit que 600 à 1000 bouteilles par an.
Alors si vous en trouvez chez votre caviste, n'hésitez plus !

Pour découvrir les autres participations sur le thème des vins super-héroïques, RDV sur la page Facebook de l'événement.


VDV #53 : Quand Orange Mécanique vous emmène sur une île...

Aujourd'hui c'est ma toute première "Vendredis Du Vin" party!

Les Vendredis du Vin ou "VDV", pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le dernier vendredi de chaque mois et c'est l'occasion pour les blogueurs et les amateurs de vin de partager leurs dégustations sur un thème choisi par le blogueur-président du mois. Ce que j'aime dans Les Vendredis du Vin, c'est cette idée que plusieurs personnes d'horizons variés se mettent à parler du vin sur un même thème. Le résultat : toujours de beaux billets et surtout de belles bouteilles à découvrir ou redécouvrir. Jusqu'à présent je me contentais de lire les billets des autres, mais je me suis dit que cette fois-ci j'allais prendre mon courage à deux mains et me lancer pour faire honneur à la présidente.

Car cette fois-ci, c'est Sand, notre Belge préférée, dont j'adore le blog La PinardotheK, qui est présidente et ça n'a pas manqué, le thème qu'elle a choisi est presque aussi barré qu'elle : Orange MécaniK! Sa demande pour les VDV #53 : "Parlez-moi de vins orange".

Autant vous dire que face à ce thème, ma première réaction a été "euh, finalement je vais peut-être passer mon tour et essayer de me lancer la prochaine fois".
Parce que bon, du vin orange, ça ne me parle pas trop vu que je n'en ai jamais bu. Le "vin d'orange" à la rigueur car ma grand-mère nous en proposait parfois à l'apéritif. Mais du vin "orange", c'est une autre histoire!
Bien sûr, il y avait toujours la possibilité de jouer le côté orange différemment en partant sur un vin avec une étiquette orange. Faisable, mais un peu trop facile, me suis-je dit. Un vin produit par la Principauté d'Orange? Possible aussi, mais moi j'avais plutôt envie de parler d'une de mes régions de prédilection. La Corse par exemple.

La Corse...Oui, c'était décidé, j'avais envie de parler d'un vin corse !

Mon premier coup de cœur pour un vin corse ayant été pour un Clos Canarelli blanc, je commence par me dire que je vais d'abord regarder du côté d'Yves Canarelli pour voir si par le plus grand des hasards il n'aurait pas un vin orange dans sa collection. Tiens, il existe une Cuvée Amphora vinifiée en partie en amphore mais ça ne convient pas car c'est une cuvée de rouge, donc elle ne sera pas orange. Je cherche encore parmi les noms que je connais mais sans succès, et je finis par me dire que je peux oublier l'idée "corse".

Dépitée, je m'en vais voir mon caviste habituel et lui expose ma problématique "orange". Manque de bol, il n'a pas de vin de cette couleur. Cherchant une alternative, il me reparle des vins de la Principauté d'Orange, mais rien n'y fait, ces derniers ne m'inspirent pas pour écrire. Je rentre donc chez moi convaincue que cette première participation sera finalement avortée, faute d'avoir trouvé la bouteille qui me fasse vibrer "façon Orange Mécanique".

C'était sans compter mon cher et tendre, complètement étranger à mes problèmes de couleurs, qui quand j'arrive à la maison me dit qu'il faut absolument que je goûte le vin qu'il avait ramené de Corse après les fêtes, mais avait "oublié" dans la cave à vins et venait de retrouver. Pas forcément fan des vins sucrés, je rechigne un peu mais accepte finalement le verre qu'il vient de placer fièrement devant moi.

Verre de Muscatellu di Mursiglia - domaine de Pietri Et là, illumination, le vin sur lequel je pose mes yeux est orange. Ok, pas orange pétard. Plutôt un joli ambré. Mais pour moi l'ambre c'est orange donc ça compte !

J'y plonge le nez et d'un coup un sourire illumine mon visage. Mon dieu que ça sent bon! Abricot, miel, fruits secs...Une véritable invitation à la découverte! Je le porte délicatement à la bouche et il se révèle d'une incroyable gourmandise. C'est un vin doux, donc sucré, mais contrairement à ce à quoi on pourrait s'attendre, il n'est absolument pas écœurant. Au contraire, en bouche, sa complexité s'affirme et il fait preuve d'une belle longueur qui enveloppe vos papilles d'un voile de douceur et vous donne furieusement envie d'y revenir.

Ce vin le voici : il s'agit du Muscatellu di Mursiglia du Domaine de Pietri, millésime 1999. "Muscat de Morsiglia" si on veut le dire en français et non en corse, mais moi je maintiens qu'à l'oreille c'est beaucoup plus joli en corse (bon, d'accord, mon compagnon est Corse, donc je ne suis peut-être pas tout à fait objective, je vous l'accorde).

Muscatellu di Mursiglia - domaine de Pietri
Muscatellu di Mursiglia - Domaine de Pietri (famille Paoli) - 1999

Morsiglia, c'est un charmant village du Cap Corse dominant le port de pêche de Centuri dont vous trouverez quelques photos à la fin de ce billet.

Le Domaine de Pietri y fut créé en 1768 et se transmet depuis de génération en génération. Il est aujourd'hui exploité par les filles d'Eugène Paoli qui contribuent à perpétuer les traditions en maintenant une méthode de vinification à l'ancienne pour ce muscatellu. Ce dernier est élaboré à partir de muscat petit grain (duquel il tient son nom car "ellu" est le diminutif utilisé en corse pour dire petit) et de malvoisie. Les raisins sont récoltés le plus tardivement possible et passerillés (c'est-à-dire laissés à sécher) sur des "teghje" ou terrasses de lauzes*, ce qui permet d'obtenir des raisins concentrés en sucre naturel et en arômes et de réaliser une vinification sans mutage à l'alcool.

Un domaine que je ne connaissais pas jusqu'à ce fameux verre mais que je vais m'empresser d'aller visiter lors de mon prochain séjour dans la Cap Corse car j'ai vraiment été séduite par ce vin et je serais très curieuse de goûter aussi leur Impassitu et leur Rappu.

Et voilà, nous arrivons à la fin de mon premier billet pour les Vendredis du Vin. J'espère qu'en le lisant vous avez pris autant de plaisir que moi en l'écrivant, et surtout j'espère vous avoir donner envie d'aller à la découverte de ce domaine et de ces vins.
Allez, je vous laisse, il y a un verre de Muscatellu qui me fait de l'œil !

N'hésitez pas à aller sur le site ou la page facebook des Vendredis du Vin pour découvrir les billets des autres participants.

* la lauze étant une pierre plate et résistante, plus épaisse que l'ardoise, utilisée notamment pour les toitures des maisons

Village de Morsiglia
Le village de Morsiglia (source Wikipédia)

Sculpture liege Love de KristinRebecca

Mon histoire d'amour avec le vin

Aujourd'hui, le 21 février donc, c'est la Twitt Wine Party.
Une initiative qui nous vient de Bordeaux et qui invite tous les amoureux du vin à s'exprimer sur l'objet de leur passion sur internet et les réseaux sociaux, Twitter en premier lieu, à l'aide du hashtag #TWPBX. N'hésitez pas à aller sur le site de l'événement (http://twittwineparty.wordpress.com) pour en savoir plus.

J'ai décidé de profiter de cet événement pour revenir avec vous sur mon histoire d'amour avec le vin.

Comme je le disais récemment sur ce blog, il y a quelques années de cela, le vin et moi ce n'était pas vraiment ça. On peut même dire que je le fuyais carrément. Je le trouvais souvent lourd, grossier et manquant de nuances (la faute certainement aux cubis qu'on nous servait lors des soirées étudiantes) et des fois il me donnait même franchement mal à la tête (ah le mauvais petit vin blanc que l'on boit sous les tonnelles...). Mais ça, c'était avant!

Car depuis, pour reprendre l'expression de nos chers amis québécois, je suis tombée en amour.

Pas le premier soir hein, je ne suis pas une fille facile! Moi c'est petit à petit que j'ai succombé car "IL" (le vin donc) a su me séduire tout en douceur, en prenant son temps. Sûr de lui et de sa capacité à me faire craquer, monsieur m'a fait une cour assidue et a su me montrer les différentes facettes de sa personnalité pour me convaincre de lui donner la clé de mon cœur.

La première fois que j'ai répondu à son invitation, c'était sous le soleil d'Avignon, et il a voulu jouer les gros bras en apparaissant sous les traits d'un Gigondas. Je vous l'avoue, bien qu'aimant le tempérament des sudistes, j'ai été assez peu sensible à cette première démonstration de force. Du coup, la fois suivante il a décidé de me montrer qu'on pouvait faire rimer force et finesse en revêtant les habits d'un Châteauneuf-du-Pape, et plus précisément ceux d'un Vieux Télégraphe. Là, j'ai commencé à le trouver plus intéressant. Cette première victoire en poche, il a continué à imposer son caractère en m'emmenant successivement à Bordeaux puis en Corse et quelques verres plus tard, je craquais définitivement pour sa force, son tempérament fougueux et son côté solaire. Cependant, je lui reprochais encore parfois son manque d'élégance. C'est là qu'il a eu l'intelligence de me montrer une autre facette de sa personnalité en m'emmenant sur ses terres bourguignonnes. À Beaune, c'est avec un Chambolle Musigny puis un Vosne Romanée Vielles Vignes qu'il m'a fait vaciller et j'ai alors su que notre histoire ne faisait que commencer.

En revanche, si dans ses beaux habits rouges il avait réussi à me conquérir, je restais complètement hermétique quand il apparaissait tout de blanc vêtu. Trop acide, trop sec, trop sucré, trop fruité...Je ne lui épargnais aucune critique. Mais il n'avait pas encore abattu toutes ses cartes...

Premier coup de maître un soir d'été en Corse devant un coucher de soleil. Il avait pris les traits d'un Clos Canarelli blanc. Je me souviens encore de cette rencontre charnelle, de son goût sur mes lèvres...
Pourtant il n'avait toujours pas remporté la partie car de retour sur le continent, sans son bel habit corse, loin de ces paysages à couper le souffle et de cette mer bleu azur qui lui avait si bien réussi, je lui ai de nouveau refusé mes faveurs. C'était sans compter son obstination car monsieur avait encore quelques as dans sa manche. Et une fois de plus, c'est en Bourgogne qu'il décida de jouer le tout pour le tout en se révélant à moi dans un costume sur mesure, un Meursault 1er cru Les Charmes ; costume qui lui permit de faire tomber mes dernières défenses. Mais pour m'avoir toute à lui et finir de me démontrer sa versatilité, il n'en resta pas là. Un soir, il sortit l'artillerie lourde et, grâce à quelques gorgées d'un Château d'Yquem 1998, il finit de me convaincre que notre histoire était faite pour durer.

Depuis, même si les années passent, il parvient encore à me surprendre et à raviver tous les jours la flamme de la passion en se montrant sans cesse sous un nouveau jour. Parfois en me faisant découvrir un nouveau terroir qui lui sied à merveille, d'autres fois en me dévoilant un nouveau cépage qui souligne tel ou tel trait de son caractère. Et pour tout vous dire, j'espère que cela va durer encore longtemps!
Qui sait, peut-être m'emmènera-t-il bientôt dans des contrées lointaines, pour me montrer que nous pouvons aussi nous aimer sur d'autres continents...

Et vous, quelle est votre histoire avec le vin?

P.S : désolée de ne pas pouvoir vous donner plus de détails sur certains des vins évoqués dans ce billet, mais à l'époque, je n'avais pas encore pris l'habitude de prendre des notes ou de prendre en photo les bouteilles dégustées.

Copyright photo illustrant l'article : KristinRebecca
Si vous avez aimé la sculpture "LOVE" en bouchons de liège de KristinRebecca, vous pouvez vous la procurer sur sa boutique Etsy à l'adresse suivant : http://www.etsy.com/shop/KristinRebecca