En ce dernier vendredi du mois de Février, Tom Delanoue, blogueur sur 1098.fr et président éphémère de la 73e édition des Vendredis du Vin a décidé de surfer sur la vague des fameuses « 50 nuances de Grey » à l’occasion de la sortie du film. Son thème pour ces #VDV73 : 50 nuances de vin.
ces 50 Nuances de Vin, ce sont ces bouteilles que vous aimez, pour lesquelles vous vous damneriez. Mais en même temps, cela vous fait mal de les aimer, car « vous ne devriez pas ». Et pourtant.
50 Nuances de Vin, c’est ce plaisir solitaire, un peu comme cette chanson de Britney Spears perdue au milieu de votre playlist de métalleux (NON, CE N’EST PAS MON CAS !). Elle vous fait du mal, vous la cachez, mais vous l’aimez.
A l’annonce du thème, j’ai un peu séché car il n’y a pas vraiment de bouteilles que j’aime de façon honteuse.
J’assume pleinement le fait d’aimer des choses très différentes, des styles parfois à l’opposé les uns des autres.
Tant qu’un vin me plaît, me fait vibrer, je me moque complètement qu’il fasse ou non l’unanimité.
Donc non, monsieur le président, je n’ai pas de bouteille secrète à dévoiler, que je cache par peur du regard des autres et qui « me fait mal ».
J’ai tout de même essayé de trouver une parade pour participer quand même à cette 73e édition des Vendredis du Vin, en prenant le sujet sous un autre angle.
Si je n’ai pas d’amour clandestin avec un vin, il y en a un que je ne trouve pas excellent et pour lequel j’ai pourtant une affection toute particulière.
Ce vin c’est une cuvée dénommée « Les Larmes du Père ».
Un 100% syrah, en appellation Saint-Joseph, produit par la maison Alain Paret, un domaine situé dans la vallée du Rhône septentrionale à 50km de Lyon.
Le joli nom donné à cette cuvée est un hommage aux anciens et à la difficulté de leur travail sur les coteaux pentus et accidentés où se trouve le vignoble d’Alain Paret.
Objectivement ce vin n’est pas mauvais du tout, avec une certaine densité en bouche et des tannins plutôt ronds, mais il ne m’emballe pas plus que ça car à mon goût l’élevage est trop présent. A chaque fois que j’en ai bu, j’ai fini mon verre mais sans pour autant déborder d’enthousiasme.
Et pourtant, comme je le disais plus haut, j’ai une tendresse toute particulière pour ce vin, peut-être encore plus aujourd’hui.
Ce vin était le vin préféré de mon grand-père qui nous a quittés en début d’année.
Cette cuvée « Les Larmes du Père » est même une sorte d’institution familiale, trônant régulièrement sur la table lors des repas de fin d’année ou d’anniversaire. Cette année encore, nous avons ouvert une bouteille de 2008 à Noël.
Je n’ai jamais trop su comment mon grand-père avait connu ce vin, ni pourquoi il lui plaisait tant. Mais je me souviens qu’à chaque fois qu’il en buvait, il l’appréciait et nous conseillait d’en mettre dans nos caves.
Lors de la prochaine réunion familiale, nous ouvrirons certainement une autre bouteille de Larmes du Père.
Mon grand-père ne sera plus là pour la partager avec nous, mais il sera certainement dans nos pensées et convaincue ou pas, je lui dirai encore « oui Papy, il est bon ton vin ».
Merci Tom de m’avoir donné une excuse pour rendre un petit hommage à mon Papy à travers ces Vendredis du Vin.
Je vous invite à découvrir les autres participations aux #VDV73 sur Facebook ou sur le compte Twitter des Vendredis du Vin.
Bon weekend à tous !
[…] aussi un vin de souvenir que nous a présenté Maïlys. Dans un très beau billet, elle nous raconte l’histoire des Larmes du Père, le […]
Bel hommage à votre grand-père !